le modelé des surfaces et l'orientation des plans. C'est d'instinct qu'un Schongauer ou un Durer hachuraient "dans le sens de la forme". Mais ce moyen d'expression se mettra en formules de plus en plus rigoureuses. Un jour va venir où Bosse et Nauteuil imagineront de dessiner sur un plâtre des jeux de lignes parallèles ou de projeter sur ce plâtre l'ombre portée d'une raquette treillissée pour que le tracé perspectif de ce treillis enseigne au graveur comment il doit conduire ses hachures.
Un jour va venir où Bosse et Nauteuil imagineront de dessiner sur un plâtre des jeux de lignes parallèles ou de projeter sur ce plâtre l'ombre portée d'une raquette treillissée pour que le tracé perspectif de ce treillis enseigne au graveur comment il doit conduire ses hachures.
Manet was a man of medium height, of an easy carriage, with light brown beard and hair, and a wide open brow. His eyes had all the vivacity and fire of youth; he had thin, mobile, rather mocking lips (so Zola says) ; and his features were as alert and alive as his face. According to A. Proust, " he was very muscular, well-set, and he had an easy rhythmical walk, a swinging stride which gave him a strikingly smart appearance." He painted himself in a not very consistent portrait, called, " Manet a la Palette." But there are more solid or considered portraits of him, thanks to Fantin-Latour, who introduced him in 1864 into his " Hommage a Delacroix," now in the Louvre ( Moreau-Nelaton collection), and in 1867 painted the portrait here reproduced, and again in 1870 depicted him as the master of the school in the admirable " Atelier des Batignolles," now in the Luxembourg.
Tout cela, formes et sentiment, exprimé avec une distinction qui tient à distance le spectateur pressé.
Afin de se pénétrer mieux encore de cette nature qui l'environnait, Daubigny voulut transporter son atelier sur la rivière même, vivre complètement au milieu des eaux pour en saisir les aspects les plus fugitifs. Il se fit construire sur une barque une sorte de cabane, il y transporta ses toiles et ses chevalets et se laissa flotter ainsi au cours de l'Oise ou de la Seine. Les laveuses des bords, surprises de cet appareil innaccoutumé, avaient surnommé la frêle embarcation le botin, la petite boîte.
C'est de ses excursions sur le Botin que Daubigny rapporta ces innombrables études de rivières si recherchées des amateurs et qui se sont dispersées dans les collections particulières. Nous reproduisons ici une de ces esquisses, la Passerelle, qui avec son cachet d'improvisation, garde plus d'imprévu, plus de charme pénétrant que les grands sites plus souvent répétés des bords de l'Oise.
Les préfaces de Gautier, Burty et autre sentent la poudre et, sur les frontispices, l'eau-forte est symbolisée tantôt par un drapeau planté contre vents et marées, tantôt par un canon, tantôt par une locomotive écrasant des serpents!
Les doctrines et les partis vont se heurter avec accompagnement de manifestes belliqueux, pour ou contre le classicisme, le romantisme, le réalisme, l'impressionnisme, le cubisme... Les genres et les outils eux-mêmes seront orthodoxes ou hérétiques : le burin sera de droite, avec la gravure de reproduction ; la pointe, de gauche, avec l'estampe originale. Les hommes seront ainsi rangé selon leur étiquette, ce qui dispense de regarder les oeuvres en elle-mêmes.
C'est dans une rue tranquille du quartier Popincourt, la rue des Amandiers, que Dauhigny et ses amis, le dessinateur Steinheil, le sculpteur Geoffroy- Dechaume, le peintre Trimolet, avaient établi leur «phalanstère artistique». Ils y tentaient un curieux essai de vie commune. Ils formaient de leurs gains une masse unique et chacun y puisait suivant ses besoins. Mais il fallait, pour qu'une telle association pût durer sans froissements et sans heurts, une amitié franche et robuste, un désintéressement mutuel assez rares. Rien ne paraît avoir troublé l'harmonie du phalanstère et la communauté dura plusieurs années.
L'intérêt de ces premières eaux-fortes de Daubigny est qu'on y voit se préciser sa conception du paysage et qu'on y suit, avec une clarté remarquable, ses progrès dans la voie du réalisme où il venait à peine de s'engager. Presque toutes ces études semblent faites d'après nature : on y reconnaît la vision directe et sincère ; on y sent, dans les eaux aux rives
boisées, dans les sentiers fleuris et les vergers printaniers, un effort pour exprimer, dans leur simplicité, la campagne familière et la vie rustique ; on y retrouve quelques-uns des motifs qui reviendront le plus souvent sous le pinceau
de Daubigny.
Physionomie franche et cordiale, vive et mobile, qui vous séduit et vous échappe, Daubigny déconcerte le portraitiste, se dérobe devant le biographe, s'insurge contre le x ne bougeons plus » du photographe ; et qu'on le veuille peindre au moral ou au physique, il faut pénétrer cette nature ondoyante à son insu et surprendre, au moment où elle s'éclaire, cette tète à la fois pleine de bonhomie et d'intelligence.