Jean Leclerc du Sablon

Biographie :

Jean Leclerc du Sablon est un journaliste et grand reporter français. Ses reportages lui valent en 19723, avec son confrère Jean Thoraval, le prestigieux prix américain George Polk.

Né dans une famille catholique, d'un père dirigeant de la SNCF et arrière petit-fils du botaniste Albert Mathieu Leclerc du Sablon, Jean Leclerc du Sablon grandit dans le 6e arrondissement de Paris. Après des études de sociologie, il était entré au Centre de formation des journalistes (CFJ).Une fois diplômé, il débute à l'AFP. Excellent germanophone, il est envoyé en Tchécoslovaquie lors du printemps de Prague et est l'un des rares journalistes occidentaux présents le 20 août 1968.
Après avoir passé une année en Bolivie, il succède à Jean Vincent, en 1970, comme chef du bureau de l'AFP à Pékin. Il se forge dans ces années-là une connaissance profonde de la Chine et tandis que l'Occident lit Le Petit Livre rouge, cet homme lucide analyse la «vraie» Chine, celle qu'il nommera plus tard L'Empire de la poudre aux yeux (Flammarion 2002)
À Hanoï en 1972, sous les bombardements américains, il est correspondant à Washington l'année suivante, lors de l'affaire du Watergate.
Il quitte l'AFP en 1974 pour prendre la direction du service étranger du Quotidien de Paris que venait de fondé Philippe Tesson, puis du Matin de Paris, avant de rejoindre L'Express en 1981 à l'arrivée de la gauche au pouvoir.
Il couvre les manifestations des étudiants chinois et la répression de la place Tian'anmen en 1989.
Licencié de L'Express par Christine Ockrent, il avait été engagé sur un poste stable au sein de la rédaction du Figaro par Franz-Olivier Giesbert. Ce seront ses dernières années, souvent heureuses, de journaliste. Ses reportages en Chine, de politique ou de culture («Au cœur de l'Olympe chinois» en prélude à l'exposition du Grand Palais, «Montagnes célestes», en mars 2004), le modèle qu'il constituait pour chacun dans la rédaction, font de ces années-là des années très précieuses pour tous ceux qui l'ont côtoyé.I