Jean-Louis Murat : sa drôle d'anecdote à propos de Michel Charasse #onpc #hommage #shorts
Depuis une dizaine d'années, les directeurs artistiques des maisons de disques sont des lopettes qui signent des lopettes. Ils craignent les personnalités fortes, donc, globalement, les artistes français ont une personnalité fadasse. Ça se sent dans leur musique et c'est désespérant. Ce sont des monsieur madame tout le monde, mais à un niveau ! On a l'impression qu'ils ont été recrutés par Flaubert pour "Bouvard et Pécuchet". (2007)
Je jette une orange
Vers l'astre mort
Quand s'éveille l'ange dans
Mon pauvre corps
J'arrache les pierres
Au mur épais
Du tombeau de terre où
Tu m'as jeté
Je monte à grand peine
Par les chemins
Que prennent les reines
Les assassins
Dans cet univers de cendres
Où aimer n'existe pas
Parfois je prie mon ange
Eh, ne m'oublie pas
Chaque jour
Les nostalgies nous rongent
Sans retour
Nous dérivons
Privés de tout retour
Je crains tant le souffle
Du temps sur moi
J'ai connu sa bouche
Dans l'au-delà
Fais de mon âme une branche
De mon corps un talus
Mais Dieu apaise l'ange
L'ange déchu
Des Bénabar, des Grand Corps Malade, c'est du zéro de chez zéro ! J'aime Amy Winehouse, les White Stripes, PJ Harvey, des gens qui ont une vie intérieure. Ce qu'on peut reprocher aux Français, c'est qu'ils ont la vie intérieure d'un teckel.
On vit une époque de merde, dans un pays de merde avec des gens de merde qui ont des goûts de merde.
(Et bonne journée !)
• A cause de la popularité de chanteurs minables et ringards comme Johnny Hallyday, c’est comme si on avait cultivé l’abrutissement en étendard national. Pourtant, le jour de sa mort, ce fut un soulagement. Comme un 6 juin 1944 pour la musique. A cause de lui, nous sommes passés pour des tocards pendant cinquante ans.
• Je ne dirais évidemment pas que j'ai recherché l'insuccès, mais être adoubé par un peuple qui ne jure que par Johnny Hallyday ou Patrick Bruel m'aurait sacrément embêté.
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■ Les Inrocks, article de Franck Vergeade, 23 04 2019
https://www.lesinrocks.com/musique/jean-louis-murat-je-ne-me-sens-toujours-pas-un-chanteur-francais-149914-23-04-2019/
♪ ♫ ♪ ♫
Je me suis assommé contre les grilles
Qui hautes entourent ta maison
J'ai longtemps attendu la nuit
Couché ventre nu sur le gazon
De quel chagrin pleurent les filles
Quel noeud serré étreint les garçons
Bientôt pris dans les filets de la vie
Humides comme deux poissons
À l'heure de céder à l'envie
Le diable dessous ton jupon
T'a dit vois tu n'es plus de ton ami l'amie
Regarde il porte un caleçon
Je déteste pour toujours les familles
Plus tard je donnerai mes raisons
Aujourd'hui je suis un garçon
Qui maudit les filles
Et n'en tire que des chansons
Goûtez de l'enfant dont elles rient
Que l'on a vendu aux cochons
Qui trouve dans le ventre des filles
Les hautes grilles d'une maison
Quel noeud serré défait la fille
De quel chagrin pleure le garçon
Ce temps perdu que mes chansons l'essuient
Mon coeur aimait plus que de raison ♫♪
- Dans un coeur d'homme, il y a toujours un testicule qui traîne un peu, je crois.
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• Café Picouly | France 5 | 09/11/2007
https://www.youtube.com/watch?v=_n1_8MhDMNk -- vers 3.30