Jean Luc Buetas

« Allo, ma cousine ? C’est Marie de Paris. Je viens te rendre visite. J’aimerais tant parcourrir ta région. Tu sais la capitale, la ville, j’en ai plein les bottes. » Ol é coume thieu qu’ol at coumincé. Ma cousine de Paris, thi é t-ine cousine armée de ghearmain, fé dau tiatre dans la capitale. Al é sans quenaille et sans bourghoé, fréquente que l’bia monde, daus Grandes Dames et daus Monsieutrâts dau tiatre, d’la télébeurdasse oub’ dau cinéma. Ol éti t-ine sourprise d’zou songher la voér p’r ché nouzaut’ t-à la campagne. P’rtant naissute-native de Ghironde, o y-at combe de temps qu’al é t-effaurnighée , partie gangner son pin à la Capitale. Asteur, al cause pointu, al at peurdut le sounaghe d’ithi. O y-at beun longtemps que jh’lé pas vuse, et jh’émaghine ine damioche anvec daus cot’yons thi raballant sus la sole oub’ r’montant à la palette dau gheneuil, daus talons jhauts coume mon det et in chapia larghe. Ol é t-à Libourne qu’jhavons éti la teurcher à la dévalée dau TGV, et la cousine ol étit pas ine damioche, mé ine fumelle beun attifée, beun arimée à la mode d’aneut (mode que mode, faut qu’le thiu loghe dans la thiulotte). Minme amprès quat’ z-heures de temps dans l’trin, al avit pas la robe rabouzinée . Beun élégante, la cousine, chaussées dans ses pés daus souyers d’esport, in jhine, ine biouse de soé qu’ol é pas d’la sarpillère. Al at d’l’aloure la cousine, agralante maugrè ses mé d’cinquante an-nées passées dans l’monde.

C’est avec lui que cette affaire a débuté. Mickey avait l’habitude de m’appeler Jaufré, à cause de mon nom de famille : Rudel. Mais j’y reviendrai plus loin. Un samedi en fin de matinée, Mickey m’appelle : « Et Jaufré, je t’invite au resto, ce midi, il y a une nouvelle gargote à Cartelègue, faut tester ! » Et nous voilà installé à une table, buvant un pineau en attendant la suite du menu. L’aubergiste, un peu naïf et croyant bien faire, nous apporte le chariot des charcuteries, quelques pots de pâtés, des saucissons, du jambon, etc. Quelle erreur les amis ! Après une demi-heure, on avait laissé les bocaux vides et les ficelles des saucissons. Le restaurateur venant débarrasser a failli en faire une syncope ! Pas rassasiés pour autant nous avons continué avec une entrecôte grillée accompagnée de quelques frites, puis le fromage (cette fois le serveur, nous a apporté des portions individuelles) et le dessert, le tout arrosé d’une bouteille chacun de vin rouge (Château Peyreyre, Premières Côtes de Blaye)

Revenons sur la notion de hasard. Finalement, contrairement au sens utilisé dans la vie courante, il apparaît en mathématique, que le hasard n’est pas n’importe quoi. On rattache la notion de hasard à des expériences (pas seulement scientifiques) et à priori, on considère que le résultat est variable et impossible à prévoir. C’est le bon sens même. Si je tire une carte d’un jeu de 52 cartes, il est impossible de prévoir quelle sera la carte tirée. Dans ce cas il s’agit d’une expérience unique. Par contre, si je répète l’expérience de nombreuse fois, on constate vite que la « fréquence » d’un évènement donné tend vers une valeur déterminée, appelée aussi fréquence limite. Cette fréquence limite comprise entre 0 et 1, représente la définition intuitive de la probabilité de l’évènement considéré.

Ah! Bounes Ghens! Etau sérious tot thieu? In cot ine Assembiée de drète, in cot les Réghiounales à min gâche, in cot à peucher daus brochtons dan la Vargne p’r les Zéropéennes. Etau qu’vous avez éti fissounés par daus beurgots ? Etau les piouzes thi vous démanghant? Jhe te zou acertaine que jhe seus pas beunn fièrouse de vouzaut’... O m’fait quasiment zire . P’rtant, vous qu’nessez nout’ neutralité en poulitique, nouzaut’ jhornalis’ intég’ de l’Ajhasse, jh’nous meitons pas dau bord des ins oub’ daus z-aut’. Minme si nos idées penchent in p’tit d’in bord qu’o n’en faudrait pas bérède p’r cheire n’en d’dans compiét’ment. O semb’ que si nos houmes poulitiques vous p’rnant p’r daus innocents, o lé qu’vous voutez coume daus sots

Bref, tout va bien. Enfin, tout devrait aller bien. Depuis notre fameuse aventure, on pensait bien rester peinards, n’ayant aucun désir d’imprévu, ne cherchant surtout pas les excès d’adrénaline n’étant pas accros au danger. Et j’adore mon rôle de motte de beurre qui fond au soleil quand Parthena me regarde droit dans les yeux. Les remous dans notre microcosme grâce à P’tit Rudel et Julia nous suffisent amplement. On pensait rester sage-ment dans notre train-train habituel sauf que nous voilà encore embarqués dans une drôle d’histoire…

Notre jh d’après les vrais linguistes est une spirante palatale, palatale de palais, et spirante pour signifier qu’on expulse de l’air. On dit qu’il est aspiré, en vérité il est soufflé (buffé), et disparaît pratiquement. Jarnac se dit jharnat, parfois même ‘harnat. Dans la pratique, certains conseille de prononcer ce son comme si vous aviez une patate bouillante dans la bouche. Vous saisissez l’image ? Jh’cré bein qu’voui. Alors quelques exemples, et disez zou t-à voè jhaute ! Feites peuter vos goules.