Le temps du crime de Pauline est une parenthèse minuscule dans sa vie, le temps de tirer trois balles de revolver l'une après l'autre, une minute à peine que l'on peut comparer au phénomène mystérieux de la création et du surgissement dans la création, le même étourdissement, la même fulgurance, le même dépassement de soi si l'on en croit Stefan Zweig. Mais le crime n'appartient pas non plus au miracle de la création, c'est une trouée dans la vie de Pauline, un accroc fait dans ses jours et dans un temps infiniment court et contracté. P12