Mais la mort ne vint pas.
Elle ne viendrait pas sans venir de lui. Il avait toutes les raisons d'en finir et il n'en finissait pas. Quelque chose lui manquait : le courage. Il en connaissait un rayon sur la question du courage, le vrai courage, après les années qu'il avait passées à la guerre et sur lesquelles personne n'avait jamais rien voulu savoir. Là-bas, sur la Ligne Maginot il avait appris qu'un homme ordinaire, comme lui, ne devenait un homme courageux que s'il était confronté à une peur plus grande que la peur de mourir, une peur capable de lui faire oublier la tristesse de sa propre mort.