CLAIR-OBSCUR
Non, morte, ma morte,
tu n'es pas mangée sous la terre.
Tu m'appartiens, à peine plus pesante
qu'un souffle d'oiseau sur la neige
Ton souvenir me frôle — je n'y vois rien
et pourtant te voici
toi qui habites ma nuit
et tu respires un air plus vaste que la terre
tes yeux ont repris leur couleur de lilas tranquilles
ta marche redevient dansante
le ciel s'aventure à redresser les traits de ton sourire
Non,
ceci n'est qu'une bulle et fausse mort
une mort très vivante
qui ne nous quittera plus.
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