Ecrire, c’est habiter la terre, chaque couleur, chaque rayon de soleil, chaque grain de poussière. L’air se forme et se déforme, laissant de grands vides pour les remplir de rêves. Je m’invente un herbier avec la nostalgie de ce qu n’est pas là. L’espace ressemble au ciel et le temps aux nuages. Chaque seconde se compose un visage. J’ai besoin de si peu pour toucher l’infini, quelques pas sur la neige, le chant d’une gouttière, un bout de laine à décrire. Je laisse entrer la vie pour entrer dans la vie.