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Citations de Jean-Marie Barnaud (174)


Pour quelques-uns penchés
Sous le fardeau amer
Pour quelques-uns
Qui penseraient avoir le cœur
Brisé
L'instant s'étire
A perdre haleine
Un voile se déchire
Et montre à nu les plaies
Du ciel

Puis tout revient à l'ordre

Et c'est comme le tremblement
Des feuilles
Après la bourrasque
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Aux yeux qui s'entrouvrent
Les rayons de lumière
Fraient de clairs chemins
Dans le visible
Chemins comme ceux de l'eau
Dociles aux voltes du terrain
Traçant fidèles
Leurs voies sereines

L'eau du matin s'enroule
Sur elle-même
Et se protège pour les bêtes
Qui viendront à la rive
Et poseront leurs yeux de paille
Sur sa fraîcheur

Si peu de temps
Nous avons ces yeux-là
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Et dehors
Nuits et jours qu'on avait oubliés
Demeurent
Portant l'air et les vents
Invisibles
Leurs bruissements légers
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Que manque-t-il donc à ta voix
Quelle pudeur et quelle prudence
Pour parler à voix de pierres
Et d'arbres
A voix de ciel et d'eau
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Charger
Comme l'oiseau au creux des ailes
Quelque paille de lumière
Quelque coulée de bleu
Rendre les armes à cette joie
Puis
Faire volte-face vers l'obscur
Avec ce bleu volage
Derrière soi...
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Jean-Marie Barnaud

Et la claire jeune fille
s'abrite
dans ses songes

(Poèmes ll)
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Jean-Marie Barnaud
Viens
Grand oiseau du silence
Dont l'aile ouverte éclipse l'aube
Viens
Des lointains où nos regards s'essoufflent
Viens
Du plus proche où tu te tiens
Ma belle énigme
Dans l'élégance du matin

" Poèmes ll "
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Jean-Marie Barnaud
quelque douleur que traverse le texte
-et parfois elle en déchire la trame
jusqu'au silence,

quelle qu'en soit donc la gravité,
quels que soient même l'angoisse,
et les doutes qui l'inspirent,

c'est bien de légèreté que rêve le poète.
Et d'aimer qu'il se nourrit.

( Poèmes ll)
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Jean-Marie Barnaud
Il attend
Comme un guetteur infatigable
Comme un marcheur dans la rosée
Et que la nuit confie au petit jour

Il voudrait dire:
Ainsi s'en va la bienvenue
La douce vie au regard clair

Brise folle portant les oiseaux

(" Poèmes ll)
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Peut-être
passant le dernier col
on se retourne...
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Jean-Marie Barnaud
La mer en fête
tend l'arc
de ses dauphins
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Beauté sans faille
comme un couteau
elle tranche à vif dans le noir
tu lui souris
le monde est sauf
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Il est un peu plus de onze heures lorsque les deux flics retrouvent le type. Il est à la terrasse d’un café, devant une bière.
À le voir ainsi posé avec nonchalance sur sa chaise, à voir ses gestes lents, précautionneux, l’un des deux flics se penche vers son collègue avec une drôle de moue dépitée, comme pour dire que le type n’a pas l’air bien méchant ; sur quoi l’autre, péremptoire, lui rétorque quelque chose du genre : précisément, c’est cela qui intrigue. Les cinglés peuvent faire illusion ; ils sont doux jusqu’au jour où ils font une crise.
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Elle dit qu’elle n’a pas vraiment eu peur, non : elle n’a pas senti de violence dans le regard de l’homme, rien qui l’ait inquiétée une fois passé le moment de surprise ; plutôt même de la douceur.
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D’ici, on entend seulement la rumeur de la circulation sur le boulevard, mais personne n’y fait attention. Là-bas, c’est la ville ; ici, c’est le quartier, un village. Seules circulent dans cette rue les voitures de livraison. La chaussée est aux piétons, aux poussettes, aux carrioles. Les trottoirs sont pleins de touristes. Sur la place Nationale, c’est jour de marché, les étals débordent.
Le type est happé par l’ombre de la rue.
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II

Il faut prendre garde à la peine
Elle vous met la boiterie au corps
Le pas trébuche les mains sont lourdes
Trop peu de clarté filtre entre les doigts

La peine le courbe et le défait
ce corps
et l'enlaidit
le force à s'incliner
à payer son tribut au désordre

On ne va pas en remettre
et rameuter les chiens en larmes
sur la douleur à ronger comme un os
Il y a bien assez de défaites
dans le temps au long cours et d'abandons
pliures et plissements comme un drap
qu'on ramène sur soi
pour ne plus voir le petit jour
et rendre les armes à la terreur

p.17
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III


Et c'est encore ainsi
lorsque l'urgence ploie les corps
et les entasse
et teinte de la même grisaille
les visages aux yeux cavés
posés sur rien que le défilement des façades
les câbles qui tressautent
les murailles charbonnées des tunnels
d'où chacun voit surgir son propre masque
tremblé fondu sous le halo des figures

(et quel est cet étranger qui me regarde
depuis l'ombre sans sourire)

Ainsi toujours
dans le berceau mouvant de la foule
parmi les voix en lambeaux
les cris les miettes des regards épars
(à peine atteints les yeux déjà perdus)
les corps si proches les mains les hanches
les lèvres à se toucher

p.24
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III


Vieux
faut-il racler ta gorge
et polir tes lèvres
avant d'aller aux rues du monde
et convoquer le peuple des oiseaux
des nuages ou que sais-je
qui s'effilent toujours plus loin
que tes airs entendus
et se déchirent aux antennes des immeubles
et aux pylônes

Les oiseaux
non pas les albatros aux « ailes de géant »
les pétrels dont les noms chanteurs vibrent
solitaires dans les ciels purs
mais les pigeons qui se rengorgent
les pinsons mendiants les moineaux
sur le sable des squares
parmi les enfants qui titubent
et les femmes au regard distant
rêveuses et toujours impatientes

p.22
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V


Tu vois partout
qui domine
dans les grandes capitales
l'austérité des pierres
dressée comme la lenteur même
sur un fleuve inévitable et glauque
où le vieil ordre agite ses reflets

p.37
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V


Tenez
Voici pour la vie des mots à coudre
jetés en pâture à l'urgence
ficelés tout rouges et criants
sur les parois des kiosques
Prenez ces déchets des fossoyeurs d'images
Dressez-leur une mémoire contre la mort
dans la vie brève

Et que se mettent en place
les blocs mouvants du poème

p.41
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