Jean-Marie Borzeix

Pour la première fois, je me lance à publier une critique, afin de partager la découverte de ce petit trésor qu'est la lecture de ce livre.

C'est totalement par hasard que j'ai découvert son existence. A l'arrivée d'une course pédestre (trail), sur une place de Bugeat, en haute Corrèze, j'ai remarqué une plaque commémorative en souvenir des réfugiés juifs de la seconde guerre mondiale. De retour chez moi, je voulus en savoir plus. Ainsi, au cours de mes recherches sur internet j'ai appris qu'un livre avait été écrit à ce sujet par Jean-Marie Borzeix que je ne connaissais pas.

Avec ce nom bien de chez nous, je m'attendais à une écriture "d'écrivain régional", mais le sujet m'intéressait, ma curiosité avait été éveillée.

Elle a été bien récompensée ! Jean-Marie Borzeix n'exploite pas un fonds de commerce de littérature régionale, bien au contraire. Je vous laisse découvrir son parcours.

Cet ouvrage, très bien écrit vous teint en haleine de bout en bout. Écrit comme un roman policier, ou plutôt comme le récit d'une enquête journalistique, profession de l'auteur, les personnages prennent vie au fur et à mesure de l'avancée de ses investigations. l'essai, le documentaire se transforme en biographie. Un nom sur une pierre tombale s'incarne en personnage dans sa vie quotidienne, dans son histoire familiale frappée par le tragique de cette période noire. L'émotion est là, omniprésente, lorsque les pièces du puzzle se réunissent pour reconstituer l'histoire de cette famille juive venue se mettre à l'abri sur les terres du plateau de Millevaches . Malgré la difficulté de retrouver une mémoire qui avait été occultée pendant tant d'années, l'auteur nous fait revivre leur destin à la fois singulier et si banal à cette période. Il rend justice aux oubliés de l'histoire dans une région qui n'a gardé en mémoire uniquement l’héroïsme de ses résistants locaux, communistes pour la plupart.

Un très beau livre, que je conseille vivement !
Lien : http://ionard.over-blog.org/..

Dans une prose gracquienne, Jean-Marie Borzeix déroule la vie rude de son père, comme s'il voulait lui restituer sa mémoire défaillante.


Lien : http://bibliobs.nouvelobs.co..

On dirait que l'auteur n'a pas su se décider entre un documentaire ou un roman... Du coup, ce n'est ni l'un ni l'autre mais au lieu de nous donner quelque chose d'inédit et intéressant, on a un pêle-mêle qui part un peu dans tous les sens. La trame est attirante mais on ne sait pas se situer et du coup, on reste simplement à côté.

Sur un tel sujet, si fort et si prégnant, comment s'y prendre pour le transformer en fourre-tout d'un interet pour le moins ...limité ?

Grosse déception (" Directeur de la Culture" ,finalement, ce n'est pas une référence ). on sent trop que le monsieur-auteur voulait faire un livre, quitte à se livrer aux joies du remplissage. La preuve ? le seul passage remarquable, extraordinaire, ce sont les deux dernières pages (qui ne sont PAS de l'auteur) extraites des archives de la Corrèze 529W51 Août 1943: recension des étrangers du canton du Bugeat, témoignage accablant de la Kollaboration de l'etat vichyssois avec l'occupant nazi .

Lien : http://jacqueline.rouxelin@s..