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4.36/5 (sur 11 notes)

Nationalité : France
Né(e) : 1957
Biographie :

Jean-Michel Maman vit ses premières années en Lorraine, entre sa bande de copains, la lecture (Jules Verne) et les premiers films fantastiques au cinéma Le Moderne... Et aussi le théâtre, qui prend vite une place sérieuse : il lâche l'école pour entrer au Théâtre populaire de Lorraine puis à l'École du Théâtre national de Strasbourg. Devenu directeur du centre culturel d'Homécourt, ville ouvrière du pays haut, il joue, met en scène, anime des ateliers, écrit des pièces. En 2005, il quitte sa chère Lorraine pour le Périgord où il poursuit ses activités théâtrales.
Jean-Michel Maman est agrégé de lettre. Il est un auteur reconnu de livres consacrés aux énigmes logiques et aux jeux de cartes.

Passionné de jeux depuis toujours, il est aussi le fondateur, en 2006, de "Spiel-ou-Face", une entreprise française d’édition de jeux de société en français, anglais, allemand.

Avant de lancer "Spiel-ou-Face", il a été journaliste pendant plus de 20 ans, créant des jeux pour Jeux & Stratégie avant de bifurquer vers les jeux vidéo pour lancer Tilt, Amstrad Magazine, Console Plus, PC loisirs, et pas mal d'autres titres.

"S-Evolution", avec "Oss" et "Metromania", sont à ce jour ses trois principales créations ludiques.

site : http://www.spiel-ou-face.com/

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Bibliographie de Jean-Michel Maman   (14)Voir plus

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Citations et extraits (29) Voir plus Ajouter une citation
Quand je passe au pluriel, je change toutes mes lettres, sauf la deuxième. Et encore, les puristes ne seront pas d'accord. En tout cas, il vaut mieux que je sois deux.

(Trouverez-vous la solution de cette énigme?)
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Quelle est l'étoile la plus proche de la terre ?






L'étoile de mer !
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« A première vue, madame, l’affaire est difficile. D’après les circonstances des crimes, qui sont très énigmatiques, je dirais que nous avons affaire à quelqu’un d’intelligent, qui sait où il va, qui sait pourquoi et comment il tue. Toutefois, c’est très rassurant ! Car nous autres détectives, nous redoutons surtout les violents et les fous. Si le coupable raisonne, nous pouvons retrouver le fil de son raisonnement, et tout au bout, lui-même. Sa façon de procéder peut vous sembler mystérieuse, mais elle est habituelle : il veut nous faire croire à des accidents ; pour mieux masquer son identité, il maquille ses crimes, tout simplement. La routine, madame. Encore faut-il élucider l’énigme.
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— C’est terrible, dit Plantier. (Il déglutit pour affermir sa voix.) Mais comment est-ce arrivé ?
— De façon très banale, monsieur King. Et c’est justement, à la réflexion, ce qui m’a inquiétée. En apparence, Thomas Corner a été victime d’un accident de voiture. Vous devez savoir que nous avons au manoir une très belle collection de vieilles automobiles, et que Thomas avait pour charge de les réparer et de les entretenir. Il y a trois semaines, il est parti, presque comme chaque jour, faire un tour pour vérifier le moteur de la Wallace-Turnbell, et nous ne l’avons pas vu revenir. Comme le soir tombait, Mortimer est parti à sa recherche. Il a retrouvé la voiture contre un arbre. A quelques mètres de là, Thomas était allongé dans l’herbe. Il était mort. Il portait à l’arrière du crâne la marque de coups très violents.
— C’est affreux, dit Plantier. Et a-t-on pu en découvrir la cause ?
— Pas précisément. Seul le docteur d’Hammerstown, qui est venu sur les lieux, a été catégorique. Selon lui, sous la violence du choc, la tête a heurté plusieurs fois le dossier du siège et la carrosserie. Sonné, Thomas a réussi à s’extraire de la voiture pour chercher du secours. Il s’est traîné sur quelques mètres et a rapidement succombé à ses traumatismes.
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La nuque du chauffeur était toujours à sa place, droite et digne face au volant. Plantier se glissa accroupi jusqu’à la cloison de séparation et frappa au carreau. La vitre coulissa. « Nous serons arrivés dans une demi-heure, monsieur. » Une demi-heure encore ! Il avait sous-estimé la distance, et de beaucoup. Il aurait dû regarder une carte, rester calme, réfléchir. Et ce chauffeur à la moustache si respectable s’était bien gardé de le prévenir !

Décontenancé, il resta à genoux le long de la cloison et posa son menton sur ses bras croisés dans l’ouverture, installé comme un pénitent devant le guichet du confessionnal. Mais le prêtre lui tournait le dos et ne regardait que la route. D’ailleurs, quelles fautes avait-il à avouer ? Il avait la cinquantaine, pas glorieuse, un visage enveloppé à la peau épaisse et vaguement relâchée, un gros nez, un double menton qui serait bientôt triple : bref, une face banale, très concrète, débonnaire, à laquelle ses cheveux épars, dont une mèche grasse lui tombait souvent sur le front, donnaient un air invinciblement négligé.
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Pendant plus de vingt ans, il avait été souffleur de verre à Biot, en Provence. A sa façon, c’était une vedette. Le mercredi surtout, où il travaillait en public, devant les classes d’enfants qui se succédaient, bruyantes et attentives, et se mêlaient en se pressant face à lui, dans la travée. On le regardait les yeux écarquillés, comme on observe les gestes d’un magicien, avec cette même attention à la fois crédule et sceptique. Où était le truc ? Rien que de très naturel, mes enfants : au bout d’une paille de métal, il prélevait une boule orangée de verre en fusion. D’un geste ample, lent et calculé, il portait le chalumeau à sa bouche, enflait les joues (souvent des rires ponctuaient cet instant), et il soufflait. La petite boule si compacte se gonflait comme une outre avec des reflets irisés de bulle de savon, et un murmure montait de la foule des enfants : il remuait de l’air et créait une chose à partir de rien ; de son souffle semblait jaillir la matière ; il avait la toute-puissance d’un Créateur.
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C’est une affaire très délicate. Nous n’avons pas l’habitude, vous vous en doutez, de faire appel à une aide extérieure pour résoudre nos difficultés. Mais jusqu’à présent nous avons affronté des ennemis que nous pouvions nommer, évaluer, et combattre de face. Or l’attaque sournoise dont je crois que nous sommes victimes aujourd’hui ne prend en compte aucune des règles communes de l’honneur. Si elle ne visait si haut, c’est une manœuvre que je n’hésiterais pas à qualifier de crapuleuse... »
Lady Wensley avait baissé la voix. Elle se pencha au-dessus du guéridon.
« On en veut à notre nom, monsieur King... Quelqu’un essaie de nous affaiblir. De nous détruire peut-être même. Quelqu’un dont j’ignore absolument l’identité, et dont j’ai bien du mal à imaginer les motivations. Mais les faits sont là, têtus, indiscutables. Deux d’entre nous sont déjà morts. Assassinés.
— Assassinés ! » s’exclama Plantier.
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« L’endroit est un peu triste, c’est vrai, se crut obligée de dire Lady Wensley. Mais je venais souvent y jouer quand j’étais petite. En cachette, parce que ma mère craignait que nous ne tombions à l’eau... A cette époque, nous n’avions peur de rien ! Avez-vous été un enfant intrépide, monsieur King ?

— Le mot est faible, madame ! répondit Plantier avec superbe. J’ai souvent épaté mes copains par mon culot. Un jour, par exemple, le chat de la concierge du collège s’est bloqué sur le toit de la cantine. Personne n’osait y aller. J’en ai fait mon affaire : j’ai escaladé le montant des fenêtres, je me suis hissé sur une corniche, à une bonne dizaine de mètres de haut, et de là j’ai attrapé la pauvre bête ! »
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« Pour tous les habitants du manoir, excepté Mortimer, bien sûr, votre rôle ici doit demeurer secret. J’ai prévenu tout problème en vous annonçant comme un savant français, un ornithologue venu étudier chez nous les oiseaux de la côte. Cette occupation n’a rien de déshonorant, je crois ? Nous dirons que Lord Brenton vous a recommandé à notre hospitalité. Il vit à Paris actuellement. Nous devons aussi vous trouver un nom approprié. King, c’est un nom de détective, trop voyant, n’est-ce pas ? Il faudrait quelque chose de plus anodin, de bien français en même temps... Voyons... »
Plantier intervint. « Plantier, dit-il.
— Plantier ? Oui, c’est vraisemblable. Va pour Plantier. »
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Le parc devait être immense ; on ne voyait pas encore la moindre pierre, le moindre bout de toit. En France, le plus modeste châtelet s’ouvre à tous les regards, orgueilleusement perché au bout d’une allée rectiligne. Ici, l’allée semblait prendre à plaisir des voies contournées pour masquer jusqu’au bout l’édifice principal, exploitant pour cela tous les artifices du parc, ses buttes, ses arbres, ses sous-bois. Et le couvert de chênes sous lequel ils s’enfonçaient ne révélait rien d’autre que lui-même, dissimulant jusqu’à la faible lumière grise de cette fin d’après-midi, et la pluie qui se perdait dans les hauteurs du feuillage.
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