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Citations de Jean-Michel Maman (29)


Quand je passe au pluriel, je change toutes mes lettres, sauf la deuxième. Et encore, les puristes ne seront pas d'accord. En tout cas, il vaut mieux que je sois deux.

(Trouverez-vous la solution de cette énigme?)
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Quelle est l'étoile la plus proche de la terre ?






L'étoile de mer !
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« A première vue, madame, l’affaire est difficile. D’après les circonstances des crimes, qui sont très énigmatiques, je dirais que nous avons affaire à quelqu’un d’intelligent, qui sait où il va, qui sait pourquoi et comment il tue. Toutefois, c’est très rassurant ! Car nous autres détectives, nous redoutons surtout les violents et les fous. Si le coupable raisonne, nous pouvons retrouver le fil de son raisonnement, et tout au bout, lui-même. Sa façon de procéder peut vous sembler mystérieuse, mais elle est habituelle : il veut nous faire croire à des accidents ; pour mieux masquer son identité, il maquille ses crimes, tout simplement. La routine, madame. Encore faut-il élucider l’énigme.
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— C’est terrible, dit Plantier. (Il déglutit pour affermir sa voix.) Mais comment est-ce arrivé ?
— De façon très banale, monsieur King. Et c’est justement, à la réflexion, ce qui m’a inquiétée. En apparence, Thomas Corner a été victime d’un accident de voiture. Vous devez savoir que nous avons au manoir une très belle collection de vieilles automobiles, et que Thomas avait pour charge de les réparer et de les entretenir. Il y a trois semaines, il est parti, presque comme chaque jour, faire un tour pour vérifier le moteur de la Wallace-Turnbell, et nous ne l’avons pas vu revenir. Comme le soir tombait, Mortimer est parti à sa recherche. Il a retrouvé la voiture contre un arbre. A quelques mètres de là, Thomas était allongé dans l’herbe. Il était mort. Il portait à l’arrière du crâne la marque de coups très violents.
— C’est affreux, dit Plantier. Et a-t-on pu en découvrir la cause ?
— Pas précisément. Seul le docteur d’Hammerstown, qui est venu sur les lieux, a été catégorique. Selon lui, sous la violence du choc, la tête a heurté plusieurs fois le dossier du siège et la carrosserie. Sonné, Thomas a réussi à s’extraire de la voiture pour chercher du secours. Il s’est traîné sur quelques mètres et a rapidement succombé à ses traumatismes.
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Il avait lu une bonne cinquantaine de romans policiers pendant les interminables journées de l’agence King, et il en avait emporté quelques-uns dans sa valise. Mais ce regard angoissé, si présent, faisait basculer la fiction dans une écrasante réalité. Il y avait des morts. Il était détective. On s’adressait à lui.
« Oui, deux. D’abord Thomas Corner, qui s’occupait des voitures du manoir, puis mon mari, Lord Wensley lui-même. Coup sur coup. Il y a moins d’un mois, ils vivaient encore à nos côtés.
— C’est terrible, dit Plantier. (Il déglutit pour affermir sa voix.) Mais comment est-ce arrivé ?
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C’est une affaire très délicate. Nous n’avons pas l’habitude, vous vous en doutez, de faire appel à une aide extérieure pour résoudre nos difficultés. Mais jusqu’à présent nous avons affronté des ennemis que nous pouvions nommer, évaluer, et combattre de face. Or l’attaque sournoise dont je crois que nous sommes victimes aujourd’hui ne prend en compte aucune des règles communes de l’honneur. Si elle ne visait si haut, c’est une manœuvre que je n’hésiterais pas à qualifier de crapuleuse... »
Lady Wensley avait baissé la voix. Elle se pencha au-dessus du guéridon.
« On en veut à notre nom, monsieur King... Quelqu’un essaie de nous affaiblir. De nous détruire peut-être même. Quelqu’un dont j’ignore absolument l’identité, et dont j’ai bien du mal à imaginer les motivations. Mais les faits sont là, têtus, indiscutables. Deux d’entre nous sont déjà morts. Assassinés.
— Assassinés ! » s’exclama Plantier.
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Notre famille a toutefois gardé là-bas quelques affaires commerciales qui, je dois l’avouer, font encore beaucoup pour la prospérité du manoir. Et nous en avons ramené ce que nous y avons trouvé de meilleur : le major Souness, un homme d’une qualité de sentiment exceptionnelle, et Rima, un serviteur indien dont la fidélité n’a jamais faibli. Maintenant, à l’égal de Mortimer, il s’occupe de toute l’intendance du manoir.
— N’est-ce pas lui que nous avons vu dans le jardin d’hiver ? osa Plantier.
— En effet, monsieur King ! Je vois que votre sens de l’observation est déjà en éveil
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« Les hommes de notre famille sont des hommes d’action, monsieur King. Ils sont habitués à prendre les destinées à bras-le-corps, à se mesurer physiquement aux événements, à conduire ou à dévier leur cours. En dehors des hautes tâches, ils s’énervent comme des enfants. J’ai retrouvé la même impatience chez mon mari, un trépignement quand les choses ne vont pas assez vite, quand la vie ne remue pas assez...
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— Une très belle bâtisse, madame, assurément.
— Alors, vous comprenez, monsieur King, nous sommes une très vieille famille d’Angleterre. Nous avons su passer à travers les guerres, les révolutions, les bouleversements politiques, en y jouant un rôle de premier plan et en nous préservant. Nous avons nos traditions, nos coutumes, nos valeurs. Le monde peut changer, la lignée Wensley sait rester fidèle à elle-même tout en s’adaptant.
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Quand Mortimer fut sorti aussi silencieusement qu’une ombre, Lady Wensley prit son verre et le leva comme on porte un toast.

« A votre santé...

— A la vôtre, madame ! » répondit Plantier en l’imita
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Plantier laissa retomber le rideau et poussa un soupir. Que faisait-il donc dans cet univers étranger, chargé d’une mission inconnue qui l’effrayait déjà ? Il but un peu de thé sans parvenir à se rassurer, fit sauter les verrous de sa valise et déplia posément ses vêtements.
On frappait à la porte. C’était Mortimer, son visiteur parisien, vêtu cette fois d’une livrée dorée. Cela faisait du bien de reconnaître quelqu’un.
« Bienvenue au manoir, Monsieur. Lady Wensley est prête à vous recevoir dès que vous le désirerez.
— Je viens tout de suite. »
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Plantier écouta leurs pas s’évanouir sur l’opulente moquette du couloir, enleva sa veste et bâilla, enfin seul avec lui-même. Il n’avait pas imaginé un tel décor, une pareille épreuve. Il se voyait plein d’assurance, forçant d’emblée son image de détective par quelques attitudes péremptoires. Il s’était trouvé falot. Déjà il craignait d’avoir déçu la vieille Lady.
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Plantier, dont cette rude journée commençait à user les nerfs, eut même un mouvement de recul avant de s’engager sous le porche, l’hésitation d’un corps étranger pénétrant dans un organisme palpitant.
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« Le jardin d’hiver, dit Lady Wensley. Les hôtes du manoir aiment s’y retrouver au coucher du soleil, quand la fraîcheur tombe sur le parc. Une coutume que nous avons un peu négligée ces derniers temps, hélas... Laissons-les pour le moment. Vous verrez tout le monde au dîner. »
Plantier, impressionné, n’arrivait pas à détacher son regard de cette assemblée brillante.
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Lady Wensley acquiesça gravement. « C’est à ce genre d’audaces qu’on se sent très tôt une vocation, n’est-ce pas ? Je remarque aussi que vous êtes venu sans savoir ce qui vous attendait. Excusez ces mystères. J’ai toute confiance en Mortimer, mais j’ai pensé devoir moi-même vous entretenir de l’affaire, pour que vous vous fassiez une plus juste idée des choses.
— C’est absolument normal, madame. Nous sommes habitués à ce genre de situation. »
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« L’endroit est un peu triste, c’est vrai, se crut obligée de dire Lady Wensley. Mais je venais souvent y jouer quand j’étais petite. En cachette, parce que ma mère craignait que nous ne tombions à l’eau... A cette époque, nous n’avions peur de rien ! Avez-vous été un enfant intrépide, monsieur King ?

— Le mot est faible, madame ! répondit Plantier avec superbe. J’ai souvent épaté mes copains par mon culot. Un jour, par exemple, le chat de la concierge du collège s’est bloqué sur le toit de la cantine. Personne n’osait y aller. J’en ai fait mon affaire : j’ai escaladé le montant des fenêtres, je me suis hissé sur une corniche, à une bonne dizaine de mètres de haut, et de là j’ai attrapé la pauvre bête ! »
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Plantier intervint. « Plantier, dit-il.
— Plantier ? Oui, c’est vraisemblable. Va pour Plantier. »
Il se félicita. Belle présence d’esprit ! Quitte à vivre dans la supercherie, autant le faire à nom découvert et réduire les risques de se couper. Ornithologue, dommage. Pourquoi pas souffleur de verre ? Non, c’était trop.
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« Pour tous les habitants du manoir, excepté Mortimer, bien sûr, votre rôle ici doit demeurer secret. J’ai prévenu tout problème en vous annonçant comme un savant français, un ornithologue venu étudier chez nous les oiseaux de la côte. Cette occupation n’a rien de déshonorant, je crois ? Nous dirons que Lord Brenton vous a recommandé à notre hospitalité. Il vit à Paris actuellement. Nous devons aussi vous trouver un nom approprié. King, c’est un nom de détective, trop voyant, n’est-ce pas ? Il faudrait quelque chose de plus anodin, de bien français en même temps... Voyons... »
Plantier intervint. « Plantier, dit-il.
— Plantier ? Oui, c’est vraisemblable. Va pour Plantier. »
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Monsieur King, je tiens d’abord à vous remercier d’être venu si vite. Votre présence me rassure déjà. Ne soyez pas surpris par mon accueil. Je n’ai pas l’habitude de venir chercher moi-même mes hôtes à la grille, mais je voulais vous parler seule à seul. »
Elle avait pris son bras, et il devait marcher voûté pour se mettre à sa taille et ne pas se cogner la tête au parapluie. Dans cette position inconfortable, il avait bien du mal à suivre son petit pas énergique. Il se fit l’effet d’un bon fils escortant sa vieille maman à la maison de retraite. Il soulevait aussi sa valise pour qu’elle ne frottât pas par terre.
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Le parc devait être immense ; on ne voyait pas encore la moindre pierre, le moindre bout de toit. En France, le plus modeste châtelet s’ouvre à tous les regards, orgueilleusement perché au bout d’une allée rectiligne. Ici, l’allée semblait prendre à plaisir des voies contournées pour masquer jusqu’au bout l’édifice principal, exploitant pour cela tous les artifices du parc, ses buttes, ses arbres, ses sous-bois. Et le couvert de chênes sous lequel ils s’enfonçaient ne révélait rien d’autre que lui-même, dissimulant jusqu’à la faible lumière grise de cette fin d’après-midi, et la pluie qui se perdait dans les hauteurs du feuillage.
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