Jean-Michel Neri

Un auteur Corse contemporain que j'ai découvert avec ce roman... et je suis conquise! L'histoire est captivante. L'auteur écrit très bien. Il est agréable de voyager dans cette seconde partie du 18 ème siècle depuis le Japon des Samouraïs jusqu'à la Corse où s'affrontent les troupes françaises et celles des nationaux de Pasquale Paoli. Une page d'histoire bien romancée qui donne envie de se plonger plus avant dans un manuel d'Histoire de la Corse, ou une biographie du "Babbu". Un livre aussi qui met en avant deux cultures bien différentes, asiatique avec le Japon, méditerranéenne avec la Corse, mais insulaires toutes les deux. Un superbe roman que je conseille aux amateurs de romans historiques, ou simplement de livres bien rédigés et intelligents.

"La peau de l'Olivier" est le premier roman écrit par l'auteur corse Jean-Michel Neri, que je connaissais déjà pour avoir lu un autre ouvrage, très différent, magnifique et aussi superbement écrit "Minoru".

La peau de l'Olivier est certainement une oeuvre plus intimiste, puisque l'auteur a suivi des études forestières. C'est un hymne à la beauté, à la nature, à la vie. C'est un livre d'écologie raisonnée et donc intelligente, qui ne fait pas du porteur de tronçonneuse un ennemi qu'il faut lyncher, car même si cela déplaît à certains, écolos, bobos de salons, les arbres ont besoin d'entretien ne serait-ce que pour éliminer les bois morts et cicatriser leurs plaies.

Cet Olivier, héros du livre, est un arbre millénaire, ou presque, qui a traversé des tempêtes, a subi le feu, la colère et la bêtise des hommes, a été abandonné du fait des guerres et de la désertification des villages... Cet Olivier est un sage, témoin de notre passé, et qui ne se leurre pas sur la nature des hommes. Imposant par sa taille et son âge vénérable, il mérite le respect et celui d'un élagueur professionnel lui est acquis... Mais, mais, mais... il ne suffit pas toujours d'avoir un ami sûr...

Ce très beau texte est à mettre entre les mains du plus grand nombre, ceux bien sûr qui apprécieront toujours plus la nature que le béton; les enfants qui doivent apprendre à la respecter dès leur plus âge; et peut-être aussi quelques cas désespérés, dans un but thérapeutique, en espérant qu'ils auront un sursaut d'intelligence.

Jean-Michel Neri, un auteur dont je vais suivre attentivement les autres publications.