Bien sûr que ma maigreur fait peur ! Ce n'est pas une maigreur élégante. Une maigreur de papier glacé, une maigreur abondante, une maigreur désirable. La mienne est obscène, cauchemardesque. Menaçante au fond. Elle évoque pêle-mêle, les squelettes de peintures médiévales, les malades à l'agonie, les silhouettes faméliques d'un peu partout, celles des rescapés de tous les camps de la terre, celles de tous ceux qu'on essaie d'oublier.