La valeur se fait à la lumière de la sincérité de la conscience, de l'éveil, de l'attention, et non de ce qui nous arrange.
Il y a ainsi des endroits, des personnes, des actions où, durant un certain temps, il se joue quelque chose d'essentiel. Quelque chose qui apporte de la paix, de la qualité, de la compréhension, de la confiance, du courage, du "melhorament"*, de la joie... de la lumière. (P205)
* melhorament: mot occitan se traduisant par "amélioration personnelle" .
Puis, au détour d'une émotion, d'une sensation, d'une conversation intime (avec un inconnu, un ami, l'instant ou le silence) ou d'un bouleversement affectif, on s' éveille sur le thé. Commence alors un deuxième temps.
On prend conscience que le thé est inscrit dans un mouvement initié avant nous et qui continuera bien après nous. On prend conscience que ce mouvement est une évolution ordonnée, qui va dans un certain sens.
On accueille, ou du moins on pressent, la "part des ancêtres": leur témoignage, leur travail, la transmission de l'espoir...
On sait alors que le thé peut nous apprendre des "choses", qu'il peut développer en nous certaines réalités si on le sert bien. Commence l'apprentissage. (...)
La justesse de sa pratique ne repose pas sur des livres ou des choses emmagasinées dans sa tête, mais sur la sincérité lumineuse de sa respiration. (P80)
L'esprit se ressent, se partage, se rencontre. Il ne s' explique pas, il se vit. Il ne se définit pas, il se dépasse indéfiniment. Losque nous sommes avec nos semblables, adressons-nous à l'esprit. Vivons dans le respect. (P180)