Il en arrivait des dizaines chaque jour au terme de leur transhumance. S'entassaient dans l'attente que les portes s'ouvrent vers un nouveau monde. Un cul-de-sac. Une nasse. La "jungle". Des centaines de tentes et d'abris de fortune serrés les uns contre les autres. Une odeur tenace de misère. Un incessant bruissement de bâches animées par le vent du large. Des silhouettesfantomatiques. Des milliers d'Azad portés par l'inébranlable espoir d'une vie meilleure...