Anselm Hilaire, tout compte fait, eût cent fois préféré monter une mule plutôt que la jument imposée par son maître. Une bonne vieille mule, même récalcitrante, frondeuse, revêche, eût suffi à son confort de voyageur. Ces montures étaient mieux à même, à ses yeux de remplis l'usage qu'on attendait d'elles. L'assise, moins épandue et nerveuse qu'un cheval, correspondait à son train. On pouvait s'y laisser porter à l'aise, dans un balancement souple.