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Nationalité : France
Biographie :

Jean-Paul Renard est délégué à la Fédération des sites clunisiens, commune de Blesle.

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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Les femmes, longtemps oubliées des historiens hormis quelques cas spectaculaires,restent encore très mal connues pour les mille ans que dure le Moyen Âge. Les sources sont rares, indirectes, hétéroclites et elles émanent généralement des hommes. Cela aboutit à des modèles et des mythes d’abord copiés sur les vies des saintes et de Marie. La noble dame idéalisée par les troubadours au XIIe siècle est ensuite mise à mal dans le Roman de Renard et dans la littérature bourgeoise. Malgré tous ces inconvénients, les femmes « réelles » apparaissent de plus en plus dans les trois derniers siècles du Moyen Âge, dans les textes comme dans les arts. Ces femmes sont certes écartées du pouvoir, mais elles sont souvent instruites ; dans les couches populaires, elles travaillent par nécessité économique. Comme pour les hommes, les souffrances des périodes difficiles ne les épargnent pas.
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L’exemple autunois permet d’étudier la vie menée, à la fin du Moyen Âge, par les religieuses de deux communautés féminines anciennes, Saint-Andoche et Saint-Jean le Grand. Ces religieuses se revendiquaient de l’ordre de Saint-Benoît, mais quelles étaient les implications concrètes de leur appartenance à cet ordre dans leur vie quotidienne ?
Les religieuses éduennes, que ce soit à Saint-Andoche ou à Saint-Jean, menaient clairement une existence plutôt confortable, exempte de contraintes majeures, hormis la chasteté. La vie de ces jeunes filles, toutes de bonne famille, était en fait assez semblable à celle de leurs sœurs et cousines demeurées dans le siècle, exception faite de l’assistance quotidienne aux nombreux offices religieux.
Cette vie semble avoir été conforme davantage aux prescriptions de l’Institutio sanctimonialium rédigée en 816-817 lors du concile d’Aix, qu’à celles de la Règle de saint Benoît, plus stricte : ainsi, les religieuses éduennes conservaient quelques biens personnels. Toutefois, sans que cela ait eu de notables conséquences négatives, elles ne se conformaient pas toujours à la vie communautaire et au respect de la clôture qui sont pourtant exigés aussi bien par l’Institutio sanctimonialium que par la Règle de saint Benoît.
Cependant, cet abandon d’une vie strictement communautaire, du réfectoire et du dortoir, n’est pas exceptionnel, comme l’indiquent les exemples des religieuses de Blesle, de Saint-Pierre de Lyon ou de La Celle. En fait, la clôture était rarement strictement respectée, ne serait-ce que pour une bonne gestion des biens de l’abbaye ou la défense de ses intérêts : quelques communautés qui refusaient tout contact avec l’extérieur ont, en effet, périclité du fait de la baisse de leurs revenus. Parfois, comme dans certains chapitres de dames nobles, les religieuses pouvaient même quitter définitivement leur abbaye, ce qui ne fut jamais le cas à Autun.
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Chaque manquement aux normes de la société est toujours très sévèrement puni. Tout écart de conduite, sexuel en particulier, fait perdre sa bonne fame, c’est-à-dire sa bonne réputation. La dégradation sociale intervient alors rapidement. Par exemple, à Dijon en 1483, Jeannette Pingeon, servante, est enlevée de force chez ses maîtres en pleine nuit et subit ensuite plusieurs heures de viol collectif : sa plainte est rejetée parce que deux ans auparavant, orpheline et sans ressources, elle avait été contrainte de vivre avec un homme alors qu’elle n’avait que quinze ans. N’étant plus vierge, elle n’a pas « à se plaindre » et ses maîtres refusent de la reprendre à leur service par peur de perdre eux aussi leur renommée. C’est le premier pas vers la prostitution permanente.
Comme aujourd’hui, les meurtres, les maltraitances, les viols, même s’ils frappent les esprits et défraient les chroniques, restent apparemment minoritaires. Il n’y a pas lieu de penser qu’au Moyen Âge la situation soit pire ou meilleure. Et la joie de vivre, y compris dans le domaine sexuel, transparaît malgré tout.
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