En allant au lycée, je l'ai senti, le printemps. Dans tous mes membres. Dans les poumons. Cette sensation de sentir le sang couler dans les veines et d'avoir le cœur prêt à verser. C'était tellement puissant que j'ai été obligé de refouler des larmes. Des larmes qui n étaient ni de détresse ni de bonheur, simplement du trop-plain d'existence. Je me retrouvais comme j’avais été deux ans auparavant, quand nous avions formé les Frontlights. Vivant. Meurtri, bousculé dans tous les sens, mais terriblement vivant.