Je bifurque vers le jardin public. Il me paraissait immense, et maintenant tellement étriqué. J'en fais le tour. Trois fois. Quatre fois. Il n'y a personne à cette heure-ci. Les volets des logements au premier étage de l'école ne sont pas ouverts. A l'intérieur, quelqu'un doit entendre mes pas qui résonnent et se demander qui est ce crétin qui court si tôt et se moque du sommeil des autres. Personne ne se doute que le crétin est un fantôme. Jai quitté ce lieu il y a trente-huit ans et je le hante encore.