Au réveil,je m’aperçus que j’avais dormi la main glissée sous le corsage de Marthe,tenant le sein.Autour de nous,on feignait de ne pas l’avoir remarqué.Nous vivions des heures où les gestes intimes et les bonheurs furtifs n’étaient plus objets de sale curiosité,d’indignation ou de sarcasmes.Les fédérés qui nous surprenaient dans cette attitude détournaient la tête avec un sourire heureux de notre amour.La complicité révolutionnaire n’a pas de limites.
Le canon fraternité.p 758
Jean Pierre Chabrol