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Critiques de Jean-Pierre Jackson (8)
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Oscar Peterson

Un livre élégant, court et superficiel.

Dans cette très jolie collection consacrée aux musiciens chez Acte Sud, un court essai (environ 100 p seulement) consacré au géant canadien du jazz, Oscar Peterson. J'ai appris des choses sur son enfance, son combat antiraciste, ses influences...Mais une large partie du livre est consacrée de manière un peu répétitive aux différentes formations (trios, quatuors....avec qui ? etc...). C'est un peu répétitif par moments. J'imagine qu'il faut écouter les disques en même temps et s'en servir plutôt comme un livre de référence, car cela donne un peu l'impression d'un catalogue parfois un peu superficiel. Je ne remets pas en cause les connaissances de l'auteur, plutôt le format volontairement trop court de cette collection...

Mais bon un livre qui ravira quand même les amateurs du roi du swing !
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Keith Jarrett

Enfin une biographie en français sur le génie du jazz Keith Jarrett ! Si cet ouvrage est très bien documenté et couvre toute la vie et la carrière de Keith Jarrett, j'ai eu le sentiment qu'il faisait un peu trop la part belle aux prestations qu'il a livrées dans ses différents trios. Or Keith Jarrett est aussi (et surtout) connu pour ses performances improvisées en piano solo, dont le célébrissime Köln Concert. Hélas, si ce dernier concert est un peu décrit (2 pages), les autres concerts solo n'ont droit qu'à des évocations de quelques lignes et jamais d'analyses approfondies des constructions, des influences, des similarités ou des différences à l'intérieur des tournées ou de leur évolution au travers de sa carrière ; c'est dommage et frustrant car certains chapitres sont vraiment de très bonne qualité (notamment celui où l'auteur compare le jazz à la musique classique)...
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Miles Davis

Je ne saurais pas vous dire vraiment quand j'ai rencontré Miles Davis ni comment. Il n'est pas souvent diffusé à la radio. le Jazz semble devenu confidentiel - comme le Blues - malgré les nombreux festivals français et européens. Quel dommage !

Est-ce que c'est en visionnant le film de Louis Malle "Ascenseur pour l'échafaud", ou en écoutant l'album de Miles Davis ? Qu'est-ce que je retiens ? le son inimitable de la trompette de Miles ou la révélation de l'actrice Jeanne Moreau interprétant Florence Carala, ou les dialogues minimalistes.

Jean-Pierre Jackson cerne le trompettiste noir avec beaucoup de sérieux et d'intelligence. Miles Davis nait en 1926. Très jeune, il reçoit une trompette. Sa mère l'initie à la musique et lui donne goût à la "sape". C'est en 1943 qu'il rencontre Charlie Parker et Dizzy Gillepsie. Il les rejoint à New-York et entre à la prestigieuse Julliard School of Music. A la bibliothèque, il emprunte des partitions de grands compositeurs pour se nourrir d'autres sons, d'autres rythmes. Il se construit une culture musicale. Miles Davis est ambitieux. Il est doué. Et la curiosité le dévore. Elle est insatiable. Pendant ses premières années, il accompagne des pointures du jazz et vadrouille entre New-York et la Californie. C'est en 1947, à New-York que sa vie bascule. La rencontre avec Gil Evans lui apporte ce coup de pouce salvateur pour voler de ses propres ailes et jouer sa propre musique. Ce nouveau son, cette complexité harmonique, il la fait découvrir à la France puis à l'Europe d'après-guerre. A Paris, il rencontre Juliette Gréco dont il tombe amoureux mais aussi une certaine émancipation, indépendance. Sa couleur de peau n'est pas un souci en Europe. Et son retour aux Etats-Unis est très douloureux. Il lui a fallu quatre ans pour se débarrasser de son addiction à l'héroïne.

Jean-Pierre Jackson détaille les différents albums importants mais aussi les moins bons. Il nous rapporte sa découverte de la musique électrique vers laquelle il tend. Il retrace son cheminement musical. C'est vraiment très intéressant. Je reste fascinée par ce personnage éblouissant. Je pense que je ne parviendrais jamais à étancher ma soif de sa musique.
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Keith Jarrett

Un petit livre qui se lit vite (un peu trop vite compte tenu de son prix, mais c'est une jolie collection...). Je n'ai pas appris énormément de choses sur le grand pianiste américain mais c'est un livre synthétique qui pourra être utile à ceux qui veulent se repérer dans l'oeuvre prolifique et protéiforme de ce grand improvisateur qui a annoncé qu'il ne donnerait plus de concert. Que les choses soient claires, pas question ici de biographie fouillée, l'auteur n'a pas étudié d'archives, c'est simplement un essai intéressant mais qui m'a laissé sur ma faim...
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Benny Goodman

S’il ne fallait garder en mémoire qu’un seul fait marquant dans la carrière de musicien de Benny Goodman, ce serait incontestablement celui-ci : Benny Goodman fut le premier à intégrer des Noirs dans ses formations de Jazz se produisant en public.



Il avait déjà à son actif des enregistrements mixtes puisque le 24 novembre 1933 il participait au dernier enregistrement de la chanteuse Bessie Smith et trois jours plus tard il invitait en studio une jeune interprète de dix-huit ans : c’était la première prestation discographique de Billie Holiday. Le 2 juillet 1935 invité par Teddy Wilson il participe à une séance en compagnie de Ben Webster, Roy Elridge, John Trueheart, John Kirby et Cozy Cole afin d’accompagner à nouveau Billie Holiday pour une séance d’enregistrement de trois titres. Il est le seul blanc de cette formation.



Mais c’est un plus tard qu’il enfreindra, avec la complicité du batteur Gene Krupa et de John Hammond directeur artistique chez Columbia, cette loi raciale pour ne pas dire raciste qui stipulait que Noirs et Blancs ne pouvaient se produire sur scène ensemble. Au premier trimestre 1936 le Rhythm Club de Chicago désire engager les trois musiciens, c’est-à-dire Benny Goodman, Gene Krupa et Ted Wilson. Aussi Ted Wilson se produit d’abord seul sur scène, et bientôt Benny et Gene le rejoignent brisant un tabou et enfonçant un premier coin dans le racisme.



Mais Benny Goodman innove également en étant le premier musicien de jazz à se produire au Carnegie Hall, le temple de la musique classique. Benny Goodman est un musicien éclectique et par ailleurs il enregistrera en 1965 sous la direction d’Igor Stravinsky Ebony Concerto écrit par Woody Herman. Mais ce n’était pas sa première incursion dans le domaine classique puisqu’il enregistra dès 1956 le Concerto pour clarinette de Mozart en compagnie du Boston Symphony Orchestra sous la direction de Charles Munch et quelques autres plages dont le Concerto pour clarinette n°1 de Weber avec l’orchestre symphonique de Chicago sous la direction de Jean Martinon, et bien avant, en 1939, un concert au Carnegie Contrastes pour violon, clarinette et piano, une partition de Bartók, avec au piano Béla Bartók lui-même et au violon Joseph Szigeti.



Né le 30 mai 1909 d’un couple d’exilés hongrois juifs de Varsovie, le jeune Benjamin David bénéficie de leçons de musique gratuites. Son père, tailleur dans une fabrique fréquentait assidument la synagogue de Baltimore qui offrait aux jeunes garçons une formation à l’orchestre de la synagogue, profite de l’occasion pour l’inscrire lui et ses frères Harry et Freddy, d’autant que les instruments sont loués à bas prix. Benny est fasciné par la clarinette et devant les progrès de celui qui sera surnommé plus tard King of Swing, terme qu’il n’apprécie que modérément car il sait combien cette distinction peut-être fugace, il bénéficie de cours payants auprès du vénérable professeur Franz Schoepp, qui avait déjà formé notamment Jimmy Noone.



A douze ans il gagne son premier cachet, cinq dollars, alors que son père en gagne vingt par semaine. En 1923 il gagne quarante-huit dollars en se produisant quatre soirs par semaine au Guyon’s Paradise. Dès son premier cachet le jeune Benny avait décidé que la musique serait son métier et qu’il sortirait ses parents de la misère.



Sa réputation grandit rapidement et il deviendra l’un des grands noms du jazz d’avant-guerre soit en étant à la tête de grands orchestres ou de petites formations, genre quartet ou sextet. Mais ce sera avec les petites formations qu’il sera le plus à l’aise notamment son association avec Gene Krupa à la batterie, Ted Wilson au piano et Lionel Hampton au vibraphone.



Il donna également leur chance à de nombreux musiciens qui graveront leur nom au fronton du Jazz, comme Charlie Christian, Wardell Gray ou encore Stan Hasselgard, lesquels décédèrent tous malheureusement jeunes, le premier de tuberculose, le deuxième d’un accident de voiture et le dernier assassiné. Après guerre Benny Goodman, qui ne s’adapte pas au Be-bop, connait une période de latence mais grâce à sa foi en la musique il rebondit et enchaine les tournées principalement en Europe, malgré des problèmes récurrents de sciatique.



Décrié par quelques pisse-froid, pas toujours reconnu à sa juste valeur par des mélomanes partiaux, Benny Goodman a marqué le jazz durant plus de soixante ans, enchainant les succès. Et Jean-Pierre Jackson fait œuvre pie en proposant ce premier ouvrage français consacré à ce grand instrumentiste, le seul d’ailleurs car si des ouvrages de références ont été écrits et publiés aux Etats-Unis, aucun n’a été traduit à ce jour.



Jean-Pierre Jackson s’attache à la jeunesse et à la carrière musicale du clarinettiste sans entrer dans la vie privée, mettant en avant ses qualités, les artistes qu’il a côtoyé, les concerts, tout ce qui se rapporte au monde musical.



Avec quelques belles pages sur ses relations avec les autres musiciens, pour lesquels il professait souvent admiration. Ainsi avec Ted Wilson dont il déclarait : « Teddy jouait parfaitement les morceaux en trio. C’est ce que nous pensions de lui… Un sacré bon musicien. Nous n’avons juste jamais pensé à lui comme étant un Noir ». Peut-être à cause de son origine juive, car il faut se souvenir que certains hôtels et bars du Sud des Etats-Unis arboraient des écriteaux signalant que ces établissements étaient « Interdits aux Noirs, aux Juifs et aux chiens ».



L’ouvrage est complété d’une chronologie, de repères discographiques et bibliographiques, d’un index des noms et d’un autre des titres cités.


Lien : http://leslecturesdelonclepa..
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Oscar Peterson

Le lecteur découvre la vie de ce jeune garçon né à Montréal, qui va étudier le piano après une grave maladie : la tuberculose.



Sans jamais cesser d'y croire et à force d'un travail acharné, ce musicien à "l'oreille absolue" bravera tous les obstacles. La ségrégation et le racisme qu'il devra affronter aussi bien au Canada qu'aux Etats-Unis seront les plus redoutables.

Ce virtuose du piano qui est aussi compositeur deviendra l'accompagnateur de grands artistes de jazz, pour devenir par la suite ce jazzman au swing exceptionnel que le monde entier connait.



Une lecture enrichissante sur un grand nom du jazz à lire mais écoutez-le aussi sans modération !




Lien : http://jazz-crime.over-blog...
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Russ meyer ou trente ans de cinema érotique a..

Un bel hommage que rendait la Cinémathèque française à Russ Meyer qui adorait filmer des héroïnes plantureuses et fortes face à des rednecks vicieux, des criminels psychopathes ou des petits malfrats carrément stupides. Car chez Russ Meyer, l’héroïne est agissante, prend les commandes, domine et enfin gagne sur son « rival » masculin. Tout cela dans la bonne humeur, avec une bonne dose de gore, d’érotisme sauvage et de gags très inventifs, même si parfois assez lourdingues.
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Russ meyer ou trente ans de cinema érotique a..

Il a été le pape américain de l'érotisme. La simple évocation de ce nom nous met en émoi et fait germer dans notre esprit tout un tas d'images affriolantes, composées essentiellement de jolies filles dénudées à (très) forte poitrine ! Comme tout le monde le sait, les gros seins, c'est LA marque de fabrique de Russ Meyer, réalisateur atypique et non conventionnel qui voue un véritable culte à la poitrine généreuse de la gent féminine. Mais, ce n'est pas que çà. Chez lui, le sexe simulé était souvent drôle et bardé d'une leçon sociétale. Il dénonçait la bêtise humaine, le tempérament hors-normes de certains mâles, le sexe gratuit et mâtinait l'ensemble de violence, de comédie, de drame, de perversion et de comédie, laissant quelques pépites de séries Z qu'on regarde sans trop savoir à qui en parler.
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