AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Jean-Pierre Krémer (4)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées
Les Fantômes des victoriens

Ce luxueux recueil regroupe les plus grandes plumes de la période victorienne mais aussi des auteurs moins connus, voire anonymes. Chaque texte met en scène une histoire de fantôme racontée par celui qui l’a rencontré. Évidemment, chaque histoire met en évidence les turpitudes humaines les plus viles et le fantôme, loin du spectre venu effrayer les innocents, est là pour payer sa conduite passée et se racheter ou pour hanter celui qui lui a fait du mal de son vivant. Rappelons que ces textes ont été écrits à l’époque victorienne.



Parmi les auteurs que l’on retrouve dans Les fantômes des victoriens, citons Wilkie Collins, Charles Dickens, Joseph Sheridan Le Fanu, Sir Arthur Conan Doyle ou encore E.M Forster. Que du beau monde ! Je ne suis pas souvent friande du format nouvelle mais j’ai passé un excellent moment à la lecture de ce recueil. J’ai particulièrement aimé Neuf heures ! de Wilkie Collins dans laquelle un girondin condamné à la peine de mort raconte à son ami qu’il sait à quelle heure exactement il sera guillotiné. Le fantôme dans la chambre de la mariée de Dickens m’a aussi transporté dans cette chambre où deux hommes ont décidé de faire face au célèbre revenant. La chance du Laird de Arthur Quiller-Couch m’a aussi beaucoup plu malgré un début assez lent qui m’a fait me demander où cette histoire aller m’emmener. La plupart des autres textes m’ont bien divertie mais sans être des révélations. Je dois quand même avouer ne pas avoir été séduite par les deux derniers récits. L’omnibus Céleste de E.M Forster m’a ennuyée et je n’ai rien compris à Un théâtre dans la lande de George Moore.
Lien : http://www.chaplum.com/les-f..
Commenter  J’apprécie          40
Le goût de Dublin

Aujourd’hui, j’aime assez me plonger dans des recueils de nouvelles d’auteurs variés ; c’est toujours l’occasion de découvrir de nouvelles plumes et imaginaires. C’est donc avec cette curiosité et à l’occasion de The Irish Readathon, que j’ai ouvert ce tout petit Goût de Dublin, à mi-chemin entre la fiction et le guide touristique.



Finalement, si j’ai pu croiser le nom et la plume de très nombreux auteurs et autrices, irlandais.e.s ou non, la rencontre a toujours été très brève. Peut-être même trop pour se faire une véritable idée. Il faut dire que chaque « chapitre » s’étale généralement sur deux ou trois pages, jamais plus de cinq. Alors la diversité est là, le tour d’horizon est plutôt complet, mais il vaut mieux ne pas louper le signal de départ et être attentif car le paysage défile vite !



Ce petit recueil d’environ 130 pages est globalement divisé en trois grandes parties dédiées à trois grandes thématiques : Voir Dublin, Boire Dublin et Croire Dublin.

Vous l’aurez compris, on commence par une visite un peu touristique de la ville grâce à de nombreuses plumes ayant écrit sur tel ou tel monument. S’en suit un passage – obligé – dans les pubs de la ville ou la boisson (la musique et la bonne humeur) coule à flot. Là encore, rares sont les titres irlandais qui n’offrent pas un petit tour au pub ! Enfin, et c’est là une autre particularité de l’Irlande, le lecteur découvre l’importance des croyances et superstitions : Petit Peuple, banshees et léprechauns sont de la partie.

Si j’ai apprécié les textes des deux premières parties – qui m’ont terriblement donné envie de (re)fouler certains lieux de la ville (le pèlerinage littéraire sera obligatoirement organisé la prochaine fois que je mettrai un pied à Dublin !), je suis plus mitigée et donc déçue au sujet de la dernière partie qui semblait pourtant avoir ma préférence de prime abord. Les extraits choisis m’ont paru bien obscurs et finalement pas très représentatifs, dommage.



Globalement, je pense que ce titre, bien que constitué dans un esprit de découverte et de premiers pas dans la ville de Dublin, me paraît finalement assez pointu dans les références qu’il propose. Je ne suis vraiment pas sûre que des non-connaisseurs de la capitale ou même des us et coutumes irlandaises s’y retrouvent et aient envie d’aller plus loin, malgré le charme et l’attrait certains que l’on sent à travers tous les extraits proposés.



« Je n’ai jamais décrit son insularité candide, ni son hospitalité. Cette dernière « vertu », autant que je sache, n’existe nulle part ailleurs en Europe. » James Joyce



Pour ma part, je suis acquise à la cause irlandaise depuis plus de la moitié de ma vie. Retrouver des souvenirs et des sensations de voyages grâce à des extraits de textes, aussi courts soient-ils, est toujours un plaisir. Quant aux noms et lieux inconnus jusque là, je n’ai qu’une envie, tous les noter soigneusement dans un coin pour gratter un peu quand l’occasion se présentera. J’ai donc pris les références de nombreux pubs, cafés, librairies et résidences où ont pu vivre certains auteurs.

Et je ne manquerai pas de jeter un œil aux mémoires de Dora Murphy (activiste politique du début du XXe siècle), au recueil de contes rassemblés par Lucienne Escoube, au seul roman de Bram Stoker prenant place dans la campagne irlandaise (The Snake’s Pass) et au primé Mauvaise Pente de Keith Ridgway qui revient sur un sujet de société dramatique (l’illégalité de l’avortement dans le pays jusque TRÈS récemment… pour mémoire, un référendum a eu lieu en mai 2018 et la majorité a voté POUR la légalisation de l’avortement ! Un grand pas pour l’île, jusque là très ancrée dans ses traditions catholiques !).



Le Goût de Dublin n’est pas un recueil que je conseillerais aux novices bien que l’introduction soit très séduisante. Pour ma part, j’ai pu sourire de quelques allusions qui ne me sont pas inconnues et j’ai trouvé de très nombreuses nouvelles références qu’il me tarde de pouvoir explorer !
Lien : https://bazardelalitterature..
Commenter  J’apprécie          20
Les Fantômes des victoriens

Recueil de onze nouvelles regroupées autour du thème des revenants sous l'ère Victorienne.

J'ai beaucoup aimé ma lecture. Certaines nouvelles sont vraiment excellentes !

L'Angleterre Victorienne est particulièrement friande d'histoires de ce genre. Loin des récits effrayants, les fantômes ici sont représentatifs du malaise de l'époque, critique du capitalisme ou encore de la misère sociale. Onze histoires où les fantômes incarnent différentes valeurs et sont représentés de façons diverses.

Idéal à lire un soir au coin du feu!

Il existe aussi une version avec des auteurs exclusivement féminins que j ai encore plus hâte de découvrir !!
Lien : https://www.instagram.com/p/..
Commenter  J’apprécie          00
Les Fantômes des victoriens

Si j'avais été emballée par l'anthologie sur "Les fantômes des victoriennes", je l'ai beaucoup moins été en lisant ce recueil de onze nouvelles écrites par des auteurs masculins. Au-delà du fait que les nouvelles soient plus courtes, elles diffèrent dans leur qualité et sur l'absence de mystère que peu recéler le fantastique contrairement aux nouvelles écrites par les représentantes de la gent féminine. Les fantômes sont ici des êtres au passé trouble parfois peu recommandables et/ou ayant une mort violente et subite. L'atmosphère plantée par les récits est assez noire et l'on sent une critique voilée de la société victorienne. Cette sensation est beaucoup plus marquée que dans l'anthologie sur "Les fantômes des victoriennes". Ainsi dans "Un théâtre dans la lande", George Moore critique la pauvreté rurale irlandaise avec la description d'une communauté démunie d'équipements routiers terrestres et maritimes. Le prêtre se bat pour faire construire un théâtre et pour faire venir la prospérité mais un fantôme s'en mêlera.... De même, on s'aperçoit que les fantômes sont les fruits des maux de l'époque victorienne: l'appât du gain est évoqué dans "Les fantômes et la partie de football" de Patrick Kennedy, l'adultère dans "Le spectre de la visiteuse", la violence conjugale dans "Le fantôme dans la chambre de la mariée" ou encore la misère sociale, l'alcoolisme....



"Neuf heures" de Wilkie Collins et "La chance du laird" d'Arthur Quiller-Couch sont deux nouvelles qui traitent étrangement de la Révolution française et de ses conséquences en y invitant le fantastique. La seconde nouvelle m'a beaucoup plu avec l'histoire de ce jeune écossais qui a la malchance d'avoir le fantôme de son demi-frère comme "ange-gardien". Or ce dernier a une tendance à la cleptomanie qui n'apporte que des soucis au premier.



La nouvelle de Joseph Sheridan le Fanu apporte elle aussi sa dose d'humour avec un fantôme boiteux qui réclame l'aide d'un rebouteux pour lui remettre sa jambe en place. La parenthèse historique en introduction de cette nouvelle mérite qu'on s'y attarde. Une croyance irlandaise ancestrale mais tenace voulait que le dernier défunt enterré étanche la soif de l'ensemble des inhumés d'un cimetière jusqu'à ce qu'un autre vienne y reposer. Si plusieurs cortèges se rendaient au cimetière, une course avait lieu et tous les moyens étaient utilisés pour arriver le premier au cimetière même en pensant le cercueil au-dessus du mur de clôture....



Arthur Conan Doyle signe une nouvelle très courte mais bien ficelée et scénarisée sur un accident de voiture: "Comment c'est arrivé".



La dernière nouvelle "L'omnibus céleste" de Forster entraîne le jeune héros dans un au-delà merveilleux où réside la nostalgie d'un passé empreint de "Culture" qu'incarnent les personnages d'Achille ou de Dante qui croise son chemin. Ce monde imaginaire s'oppose au monde contemporain prit dans la déliquescence de la connaissance et cette frénésie de modernité. L'omnibus céleste a probablement été une inspiration pour J.K. Rowling à moins que cela soit une étrange coïncidence...
Commenter  J’apprécie          00


Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Jean-Pierre Krémer (42)Voir plus

Quiz Voir plus

1824-2024 : Bicentenaire

« Le mouvement, l’âme, l’œil du cheval, sa robe, le brillant de ses reflets, voilà ce qu’il a rendu comme personne. » De quel artiste rendu célèbre par un sinistre radeau, mort le 26 janvier 1824, Delacroix son héritier spirituel parle-t-il ?

Jean-Léon Gérôme
Théodore Géricault
Jacques-Louis David
Anne-Louis Girodet

10 questions
11 lecteurs ont répondu
Thèmes : histoire , littérature , peinture , poésie , musiqueCréer un quiz sur cet auteur

{* *}