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Citation de Malahide75


Au XVIe siècle, Olaüs Magnus, archevêque d’Upsal (et qui, exilé à Rome, composa sur les antiquités de sa patrie un livre fort estimé partout, si ce n’est dans ce pays même, la Suède, où il n’eut pas un traducteur), avait découvert que « quand les pierres forment une seule et longue file droite, c’est qu’il y a dessous des guerriers morts en se battant en duel ; que celles qui sont disposées en carré sont consacrées à des héros ayant péri dans une bataille ; que celles qui sont rangées circulairement sont des sépultures de famille, et que celles qui sont disposées en coin ou sur un ordre angulaire sont les tombeaux des cavaliers, ou même des fantassins, ceux surtout dont le parti avait triomphé ». Voilà qui est clair ; mais Olaüs Magnus a oublié de nous dire comment s’y prendre pour enterrer deux cousins, ayant fait coup double, dans un duel, à cheval. Le duel voulait que les pierres fussent droites ; la sépulture de famille exigeait qu’elles fussent circulaires ; mais comme il s’agissait de cavaliers, on devait les disposer en coin, prescription, il est vrai, qui n’était pas formelle, puisqu’on n’employait ce système que « pour ceux surtout dont le parti avait triomphé ».
O brave Olaüs Magnus ! Vous aimiez donc bien fort le Monte-Pulciano ? Et combien vous en a-t-il fallu de rasades pour nous apprendre toutes ces belles choses ?
Gustave Flaubert, « Des pierres de Carnac et de l’archéologie celtique », L’Artiste, 18 avril 1858.
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