Avant-propos
L'état des choses : ce n'est pas, bien sûr, celui dans lequel se trouve la littérature d'aujourd'hui. Je ne commente ici que huit oeuvres particulières, celles de Réda, Quignard, Macé, Michon, Bergougnioux, Djian, Trassard, Chaillou, parmi bien d'autres qui auraient pu aussi bien me retenir. Comment justifier ce choix ? Par le seul caprice d'un goût, j'en ai peur, les hasards d'une rencontre, la montée d'une curiosité ou d'une émotion au cours d'un épisode de lecture. (...)
Pourquoi, dès lors, L'Etat des choses ? Parce que j'avais décidé de lire ces huit oeuvres, comme d'autres avant elles, plus classiques, à partir de préférences charnelles, de l'ordre
sensoriel qu'elles me paraissaient manifester. (p. 9)