40e d'écriture [Sur Philippe Djian ]
Ecrire c'est alors répondre, par avance, aux assauts de "la folie et de la fureur", en édifiant contre eux une sorte de texte-abri: "Chaque nuit j'empilais mes pages comme des briques, j'essayais de construire un truc pour les protéger. J'étais en quelque sorte en train de clouer les volets tandis qu'un ouragan se mettait en place et piaffait à l'horizon. " Mais à d'autres moments c'est à cet ouragan lui-même que s'apparente, et cette fois activement, l'écriture. (...) L'écrivain au travail se sent en effet aussi comme une "pile survoltée". (p. 141)