De cet aumônier, je m'étais formé sans le connaître une opinion défavorable, pour avoir lu(...) un texte dans lequel il expliquait comme un bon père catholique - ou un père bon catholique -, s'il se trouvait, pendant une tempête, à bord d'un navire en train de couler, en compagnie de son fils, lui-même catholique, et d'un ami athée de celui-ci, devait en priorité (...) se porter au secours de l'ami athée, abandonnant son fils à la noyade, dans la mesure où ce dernier, puisqu'il était croyant, était déjà sauvé, tandis que l'athée risquait non seulement de périr mais d'être damné : une fable - qui se concluait naturellement par la noyade du fils et la conversion au catholicisme de son ami athée, lequel finissait même par devenir prêtre - qu'il prétendait lui avoir été inspirée par des fait réels, et qui témoignait en tout état de cause d'une conception assez frustre de la religion que professait l'aumônier.