Convaincre, sans humilier l’œuvre choisie. L’éclairer et non l’endimancher. Evitant de l’encanailler, la rendre belle et accessible à tous.
> Le théâtre n'est pas la démonstration analytique de notre condition ; il est le chant dithyrambique de nos désirs profonds ou de nos railleries.
> Il s'agit donc de faire une société, après quoi nous ferons peut-être du bon théâtre.
> Le poète a toujours le dernier mot.
Expliquer, donner à voir et à comprendre, persuader, entraîner, séduire et, en définitive, donner la vie. N’est-ce pas là le destin même de notre métier ?
Voici un livre qui rassemble quelques textes de Jean Vilar, écrits à des moments différents de sa carrière. La plupart datent de 1944, trois ans, donc, avant le 1er festival d'Avignon, 7 ans avant la nomination de Vilar au T.N.P.
Ce sont des articles de revues, des réponses à des questionnaires de presse, des extraits de conférences, des lettres.
C'est dire qu'ils n'ont aucun caractère systématique : il ne s'agit pas de l'exposé d'une doctrine, mais plutôt d'une suite de réflexions formulées au gré de spectacles réels, chacune rappelant ce moment nécessaire où l'ouvrier lève la tête de son ouvrage et s'interroge sur la justesse de sa technique et les fins de son métier....
(extrait de la note de l'éditeur insérée en début du volume paru dans la collection "idées Nrf" aux éditions "Gallimard" en 1966)
Pour beaucoup d'entre nous qui commencèrent leur tâche après 1940,la disparition de Camus est grave.Elle accentue notre solitude.[La NRF mars 1960]