Sur le marbre j'ai cru trouver
La mémoire des morts lointaines
Gravée au flanc du monument
Triste, à son front de pierre
Un souffle doucement disait
Qu'il est meilleur vin que le sang des soldats
Aveugles semblaient les passants
A qui la pierre tentait de dire
Que bâtir pour ensuite périr
De ce monde est comme la loi
Jeunes hommes devenus des ombres
Morts de corps et puis d'esprit
Passé délavé, camarades oubliés
De quels murs êtes vous l'usure ?
Sur le marbre j'ai éprouvé
Dans le vent qui tout efface
Le goût mauvais de tous nos oublis