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Citations de Jean Weber (33)


C'est frustrant, mais nous ne sommes là que pour réparer les erreurs de ceux qui ne font jamais d'erreur !
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Il n'avait pas tort, Machiavel. Il faut être renard pour connaître les pièges et lion pour effrayer les loups. Quelle ménagerie !
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- Ainsi peut-on voir que la diplomatie est bien la pire et la plus immorale des choses. A l'exception des guerres d'où ne sortent ni vainqueurs ni vaincus, mais deuils et ruines !
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Ne sois jamais sûr que quelqu’un n’ira pas te trahir !
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Quant aux amitiés de presse ... à Paris ? Autant chercher des abricots dans un pommier.
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– Les Grands de ce monde sont-ils aveugles ou sourds ? Ils vivent hors sol en caquetant et paradant dans une volière dorée. Leurs soucis sont de dentelles et de rubans. Ils n’ont l’esprit occupé que de bons mots, de fastes du langage. Au cœur, une froideur qui fait peur. Peuvent-ils douter que leurs fêtes, leurs folles dépenses pour paraître insultent le petit peuple ? Las, on
ne fait pas pleurer les pierres ! Vous dites Éminence que vous allez apporter la Paix et la Puissance au royaume de France. Pour ce qui est de la Paix que Dieu vous entende ! La Paix est la sève des sociétés. Quant à la Puissance, ça n’est pas elle qui emplira les écuelles !
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L'automne s'achevait, les jours raccourcissaient sans cesse. La lumière comme prise à travers une vitre grise et sale se faisait plus timide. Assaillant les grands bois noirs sans pitié, un vent de nord-ouest jetait au sol par brassées les dernières feuilles. Le fouet des averses s'abattait sur les toits du village. Ruban ocre aux contours indécis la rivière gonflée d'importance mordait ses berges. Le froid pâle s'insinuait partout. Au ciel étaient passés d’immenses vols de grues tout avides de Sud. Décembre pleurait d'antan les couleurs vives et chaudes.
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Je pense aujourd'hui à ceux qui sont malades et seuls. Si vulnérables. Tellement en besoin de l'Autre introuvable.
Ils éprouvent l'incertitude profonde de la condition humaine, le tragique sous-jacent à toute vie.
Le désarroi les guette. Le désespoir menace. La peur.
Mais ne peuvent-ils s'unir à d'autres ? N'ont-ils plus rien à donner ni à recevoir du monde ? Sont-ils à ce point privés de force, d'espoir ?
De la maladie provient un défi à relever, un combat à mener. Notre vulnérabilité ne nous laisse pas sans ressource. Elle ne nous interdit pas de trouver un sens à l'inégale lutte engagée pour la rémission temporaire ou complète.
Aux malades, l'insouciance d'un coup a été volée. La souffrance indûment la remplace. Leurs visages portent alors la marque cruelle de l'usure. Une quête singulière de guérison s'empare sans relâche de leurs vies de patients. Toute aide leur est précieuse.
Certains ont reçu le secours de la foi. D'autres s'adossent à une philosophie propre. Tous aspirent au réconfort de présences amies, de paroles, de gestes, d'écoute et d'échange. J'ai même rencontré à l'hôpital des malades qui voulaient tout savoir de leur pathologie, des protocoles opérationnels, des derniers développements de la recherche en France et à l'étranger et du lexique du Mal dont ils étaient otages. Tout est bon qui mieux nous arme et sauve qui peut la vie !
Je pense aujourd'hui à ceux qui sont malades et seuls. Si vulnérables. Tellement en besoin de l'Autre introuvable. Que tous reçoivent et pas seulement du personnel soignant porteur par vocation d'espérance les bienfaits d'un fraternel rayonnement d'humanité !
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A la corne du bois trompant ainsi le soir
Un reste de soleil oublié s'attardait
Ni l'oiseau qui chantait
Ni le chevreuil discret ne craignant ma visite
Le monde tel qu'en lui même
Vivait paisible et gai
Comme une parenthèse dans un texte cent fois lu
Rien n'était plus pareil
Rien ne se ressemblait plus
Sur la mousse assis j'étais en pointillé
Un simple effet de style
Un petit e muet
Un accent pas bien grave
Présent à peine au monde d'avant comme à celui d'après
En spectateur ravi sans nul souci de moi
Je flottais hors d’attache
A la corne du bois tantôt je reviendrai
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Biarritz s’est fait belle. Décembre convient à son type de beauté. L’océan caresse les rochers fatigués. Le ciel s’orne de nuages couleur de perle. L’air est doux. Beaucoup de maisons sont fermées, bien closes derrière leurs contrevents bleus, rouges ou verts. Il est midi trente. La population circule sans hâte. Après un temps vient l’autre. L’appétit d’argent estival s’est calmé.
Boswell a roulé jusqu’à l’église Sainte-Eugénie perchée au-dessus du port des Pêcheurs. Ici est né le village authentique devenu cette petite cité sophistiquée, sans urbanisme défini. Surmonté d’un clocher quadrangulaire dépourvu de grâce, le monument néogothique est lourd. Surchargé d’enjolivures, de mignardises architecturales. À contretemps, en l’édifiant à la Belle Époque sur l’emplacement d’une chapelle plus modeste, on a voulu célébrer l’impératrice Eugénie qui avec Napoléon III son époux a su métamorphoser un vrai quartier de pêcheurs niché dans la verdure en station balnéaire chic. Biarritz. Comme une sœur kitsch de Cabourg ou Deauville qui serait venue s’installer aux portes d’une Espagne d’éventails, fandango et mantilles
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JARNAC - Au cœur du discret cimetière de Jarnac il est un caveau de famille si traditionnel qu'on ne le remarque pas tout de suite parmi la collection triste d'édicules avec soin alignés.
Ici, le scandale de la mort s'efface derrière l'austérité des monuments funéraires embourgeoisés. Vêtu de gris, l'ordre social recouvre et absorbe le chagrin. Il n'est de conduite possible que le silence convenable du mensonger recueillement.
A l'intérieur de l'édifice étroit comme la guérite d'une sentinelle, sur leurs plaques haut perchées, deux phrases pieuses en latin encadrent un nom, Mitterrand, un prénom, François, et deux millésimes 1916, 1996, bornant strictement l'espace d'une vie d'exception. C'est tout.
Oubliés les coups de cœur ou de griffes, les échecs, les succès. La folie absolue du pouvoir conquis, conservé, exercé. Les livres lus. Le poison tendre des amours cachées. La lutte stoïque contre le mal qui ronge. Le déni. Le mensonge année après année certifié. Sur des sentiers sans flèches ni balises, on croirait voir, accompagnant le verbe, les forces de l'esprit traverser le rideau du temps. Au bout de l'allée, la plate Charente court sans hâte à la mer.
En plein cœur du discret cimetière de Jarnac, il y a cette sépulture comme soutenue par une affectation de discrétion qui trouble et gêne. Elle domine l'ensemble strict de pierre taillée où quelques fleurs à l'abandon se laissent mourir.
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Adieu le chat ! Entré le dimanche 6 mai 2007 dans notre vie, tu en sors ce samedi 15 août 2020 laissant chez nous un curieux vide et ici ou là quelques objets à toi.
Lamartine très justement disait " On n'a pas deux cœurs, un pour les animaux et un pour les humains. On a un cœur ou on n'en a pas. "
Non, la mort d'un animal de compagnie n'est pas banale. La peine du départ est grande et on jure qu'on ne nous y reprendra plus à ouvrir sa porte et exposer son âme à la blessure.
Puis à nouveau on craque pour un petit museau curieux, un regard profond, une pose élégante ou plus cocasse, un je ne sais quoi d'heureux, une caresse.
Ainsi prépare-t-on, mêlé de beaux souvenirs, l'inévitable chagrin de demain.
C'était mon ami, un chat omnivore gourmand de courgettes mais friand aussi de crevettes (sauf les têtes, non mais quel snob) et de jambon blanc les jours de fête (consulter le calendrier félin) mais sans exclusive puisqu'il acceptait de se nourrir aussi de croquettes.
A sa façon, il parlait, nous prévenant quand sa sœur avait réussi à se faire enfermer dans le grenier ou que l'eau manquait dans le bol de la cuisine ou qu'il voulait sortir ou bien entrer. Ou bien, ou bien...
Sympa, il acceptait que nous habitions chez lui à condition que nous nous chargions de menues tâches ménagères sur lesquelles il transigeait rarement.
Enfin, il était de première force pour détecter chez nous un petit coup de moins bien et nous remonter le moral.
Je vous dis que c'était mon ami. Vous voyez bien que je n'exagère pas. Il est parti. Cela fait 15 jours. Adios ! Adieu l'ami !
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Jean Weber
La grande illusion, c'est de penser que n'ont raison que ceux qui pensent comme nous.
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Au pied de l’écrasante pyramide roturière logent des hommes et des femmes de peine qu’on embauche au jour la journée. Issus du monde paysan, heureux de s’y soustraire, ils officient dans les jardins sous la direction bienveillante de Ladonne, Monsieur le jardinier, homme heureux qui veille sur les serres, les ruches, les planches et les cultures en espaliers.
Intimidés, ses aides gardent tête basse. Leurs mains trop fortes de travailleurs les embarrassent.
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Le cochon aimerait bien qu'en lui tout ne fut pas si bon.
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La petite femme coquette s’est mise à lire un roman historique. Elle est plongée dans un passé vieux de près de quatre siècles. A chacun son désir de racines. Je relis de la poésie. Mon souci est de feuilles, de fleurs et de fruits.
Dans le wagon qui me ramène chez moi, me voilà ballotté de souvenir en souvenir. Je suis moi même et un autre à la fois. Au rythme de mon voyage en train, un voyage intime m’emporte vers une enfance à jamais réécrite.
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Donner la parole au passé, est-ce offrir un supplément de sens au temps présent ?
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En dehors de la sphère des religions qui persistent à ne pas leur faire la part belle, les femmes dès lors qu'elles s'estiment assez peuvent escalader le ciel.
" Si je suis vivante et sur cette terre, c’est pour faire quelque chose ", dit Emmanuelle Charpentier prix Nobel de chimie avec Jennifer Doudna.
En cherchant à soigner des maladies génétiques du sang dont la drépanocytose et la mucoviscidose on peut se risquer à dire qu'elle fait effectivement quelque chose.
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Dans une société généreuse les plus petits ruisseaux de la solidarité convergeraient en formant de grands fleuves fraternels. Donnons de notre temps à défaut de biens matériels. La véritable générosité, celle qui demeure cachée, ignore les calculs. Elle croit toujours devoir aux autres un peu plus que ce qu'elle leur donne.
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Vous verrez que bientôt, les querelles entre gens bien nés se régleront devant les tribunaux, comme les disputes de marchands. Le bourgeois jugera de tout. Spécialement de tout ce qu’il ignore. L’héroïsme, la gloire. Fini, le port de l’épée. Aux chiens, le sens de l’honneur. On courra après la possession. On épargnera. Acheter, vendre. Produire, spéculer. Faire travailler et travailler soi-même. Ah, le charmant avenir en vérité...
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