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EAN : 9782954662473
120 pages
BIDACHE CULTURE (01/07/2021)
4.5/5   2 notes
Résumé :
L’éditeur questionne l'auteur :
*Jean Weber, qui êtes-vous ?
Je suis journaliste. Après avoir travaillé pour l'Agence France Presse, L'Humanité et Le Canard enchaîné notamment, je suis désormais correspondant local pour le journal Sud-Ouest. Retraité, je suis venu m'installer à Bidache le pays de ma mère où je conserve des racines familiales. Le lieu m'inspire puisque je me suis autorisé à y écrire des livres...
*Pourquoi avez-vous écrit De pier... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ici, ni ordre, ni méthode. le charme de ces miscellanées où poésies, récits et libres opinions se mêlent opère. le livre est à picorer. Toujours à portée de la main et de l'oeil, on le prend, on le laisse et on le reprend. Il est de tous les chemins sans prétendre s'imposer jamais. Avec lui, une simple porte parait s'ouvrir sur un paysage familier et neuf...
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Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
Je pense aujourd'hui à ceux qui sont malades et seuls. Si vulnérables. Tellement en besoin de l'Autre introuvable.
Ils éprouvent l'incertitude profonde de la condition humaine, le tragique sous-jacent à toute vie.
Le désarroi les guette. Le désespoir menace. La peur.
Mais ne peuvent-ils s'unir à d'autres ? N'ont-ils plus rien à donner ni à recevoir du monde ? Sont-ils à ce point privés de force, d'espoir ?
De la maladie provient un défi à relever, un combat à mener. Notre vulnérabilité ne nous laisse pas sans ressource. Elle ne nous interdit pas de trouver un sens à l'inégale lutte engagée pour la rémission temporaire ou complète.
Aux malades, l'insouciance d'un coup a été volée. La souffrance indûment la remplace. Leurs visages portent alors la marque cruelle de l'usure. Une quête singulière de guérison s'empare sans relâche de leurs vies de patients. Toute aide leur est précieuse.
Certains ont reçu le secours de la foi. D'autres s'adossent à une philosophie propre. Tous aspirent au réconfort de présences amies, de paroles, de gestes, d'écoute et d'échange. J'ai même rencontré à l'hôpital des malades qui voulaient tout savoir de leur pathologie, des protocoles opérationnels, des derniers développements de la recherche en France et à l'étranger et du lexique du Mal dont ils étaient otages. Tout est bon qui mieux nous arme et sauve qui peut la vie !
Je pense aujourd'hui à ceux qui sont malades et seuls. Si vulnérables. Tellement en besoin de l'Autre introuvable. Que tous reçoivent et pas seulement du personnel soignant porteur par vocation d'espérance les bienfaits d'un fraternel rayonnement d'humanité !
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JARNAC - Au cœur du discret cimetière de Jarnac il est un caveau de famille si traditionnel qu'on ne le remarque pas tout de suite parmi la collection triste d'édicules avec soin alignés.
Ici, le scandale de la mort s'efface derrière l'austérité des monuments funéraires embourgeoisés. Vêtu de gris, l'ordre social recouvre et absorbe le chagrin. Il n'est de conduite possible que le silence convenable du mensonger recueillement.
A l'intérieur de l'édifice étroit comme la guérite d'une sentinelle, sur leurs plaques haut perchées, deux phrases pieuses en latin encadrent un nom, Mitterrand, un prénom, François, et deux millésimes 1916, 1996, bornant strictement l'espace d'une vie d'exception. C'est tout.
Oubliés les coups de cœur ou de griffes, les échecs, les succès. La folie absolue du pouvoir conquis, conservé, exercé. Les livres lus. Le poison tendre des amours cachées. La lutte stoïque contre le mal qui ronge. Le déni. Le mensonge année après année certifié. Sur des sentiers sans flèches ni balises, on croirait voir, accompagnant le verbe, les forces de l'esprit traverser le rideau du temps. Au bout de l'allée, la plate Charente court sans hâte à la mer.
En plein cœur du discret cimetière de Jarnac, il y a cette sépulture comme soutenue par une affectation de discrétion qui trouble et gêne. Elle domine l'ensemble strict de pierre taillée où quelques fleurs à l'abandon se laissent mourir.
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Adieu le chat ! Entré le dimanche 6 mai 2007 dans notre vie, tu en sors ce samedi 15 août 2020 laissant chez nous un curieux vide et ici ou là quelques objets à toi.
Lamartine très justement disait " On n'a pas deux cœurs, un pour les animaux et un pour les humains. On a un cœur ou on n'en a pas. "
Non, la mort d'un animal de compagnie n'est pas banale. La peine du départ est grande et on jure qu'on ne nous y reprendra plus à ouvrir sa porte et exposer son âme à la blessure.
Puis à nouveau on craque pour un petit museau curieux, un regard profond, une pose élégante ou plus cocasse, un je ne sais quoi d'heureux, une caresse.
Ainsi prépare-t-on, mêlé de beaux souvenirs, l'inévitable chagrin de demain.
C'était mon ami, un chat omnivore gourmand de courgettes mais friand aussi de crevettes (sauf les têtes, non mais quel snob) et de jambon blanc les jours de fête (consulter le calendrier félin) mais sans exclusive puisqu'il acceptait de se nourrir aussi de croquettes.
A sa façon, il parlait, nous prévenant quand sa sœur avait réussi à se faire enfermer dans le grenier ou que l'eau manquait dans le bol de la cuisine ou qu'il voulait sortir ou bien entrer. Ou bien, ou bien...
Sympa, il acceptait que nous habitions chez lui à condition que nous nous chargions de menues tâches ménagères sur lesquelles il transigeait rarement.
Enfin, il était de première force pour détecter chez nous un petit coup de moins bien et nous remonter le moral.
Je vous dis que c'était mon ami. Vous voyez bien que je n'exagère pas. Il est parti. Cela fait 15 jours. Adios ! Adieu l'ami !
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L'automne s'achevait, les jours raccourcissaient sans cesse. La lumière comme prise à travers une vitre grise et sale se faisait plus timide. Assaillant les grands bois noirs sans pitié, un vent de nord-ouest jetait au sol par brassées les dernières feuilles. Le fouet des averses s'abattait sur les toits du village. Ruban ocre aux contours indécis la rivière gonflée d'importance mordait ses berges. Le froid pâle s'insinuait partout. Au ciel étaient passés d’immenses vols de grues tout avides de Sud. Décembre pleurait d'antan les couleurs vives et chaudes.
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A la corne du bois trompant ainsi le soir
Un reste de soleil oublié s'attardait
Ni l'oiseau qui chantait
Ni le chevreuil discret ne craignant ma visite
Le monde tel qu'en lui même
Vivait paisible et gai
Comme une parenthèse dans un texte cent fois lu
Rien n'était plus pareil
Rien ne se ressemblait plus
Sur la mousse assis j'étais en pointillé
Un simple effet de style
Un petit e muet
Un accent pas bien grave
Présent à peine au monde d'avant comme à celui d'après
En spectateur ravi sans nul souci de moi
Je flottais hors d’attache
A la corne du bois tantôt je reviendrai
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