Judas demeurait tellement étranger à ce que pouvait être l'Amour. Il vénérait la force, la noblesse, le courage, l'amour cachait pour lui trop de lâcheté et de faiblesse... Dieu, pour lui, était Tout-Puissant, Maître des Univers. Il ne pouvait pas être Amour, car alors Il serait impuissant devant ceux qui Lui résistaient. Etait-ce de ce Dieu-là que Yeshoua était le Messie ?
Pourtant, à une force, on peut opposer une autre force, mais que peut-on opposer à l'Amour ? Le refus sans doute, le goût du néant, mais l'Amour n'en serait-il pas encore vainqueur ? Si la rage, la colère, la condamnation sont la force des faibles, la douceur et le pardon ne sont-ils pas la force des forts ? L'Amour ne peut pas nous regarder de haut, il se met à nos pieds, non pas pour ramper ou se laisser piétiner, mais pour guérir nos pieds blessés et nous remettre debout, en marche...