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Citations de Jeanine Moulin (17)


Pluies d'hier et d'aujourd'hui, dans son creux étui de bois tendre, un saule garde vos fraîches odeurs, et c'est le soir, dans les chemins de saules, qu'on peut sentir les pluies d'autrefois.
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Ce château m'appartient ce soir jusqu'à la gorge
Mon cri nourrit la nuit tournante des couloirs
Et les grands escaliers que mes pas interrogent
Et l'ombre d'un passé qui voûte le miroir
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Des Irlandaises vendaient sous les portes
des pommes de terre qui me brûlaient les doigts.
Quel vent désolé vous apporte
Londres, mon Londres d'autrefois ?
............
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Je voudrais faire avec une pâte de fleurs
Des vers de langoureuse et glissant couleur,
Où la rose d'été, l'oeillet et le troène
Répandraient leur arôme et leur douce migraine ;
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Quand tu me haches le coeur
J'ai si mal
Que je pourrais sans rien sentir
Courir jusqu'à la mer
Et mourir tranquille
Comme un coquillage
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Dans le jardin, sucré d'oeillets et d'aromates,
Lorsque l'aube a mouillé le serpolet touffu
Et que les lourds frelons, suspendus aux tomates
Chancellent de rosée et de sève pourvus,
Je viendrai, sous l'azur et la brume flottante,
Ivre du temps vivace et du jour retrouvé,
Mon coeur se dressera comme le coq qui chante
Insatiablement vers le soleil levé.
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Sentez-vous cette odeur, cette odeur fauve et rousse
de beau cuir neuf, chauffé par l'automne qui flambe ?
Tous les cuirs du Levant sont là, venus ensemble
de souks lointains saturés d'ambre et de santal.
Des huiles et des gommes d'or les éclaboussent.
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Nul ne saura la faim qui vous vrille en silence
Ni le manteau troué que souillent les remords,
La sébile sans fond où s'engloutit l'absence,
Le souvenir qu'on tue et qui étrangle encor.
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Elle passe sans bruit dans la maison déserte
Tenant entre ses mains une lampe qui meurt ;
Son voile safrané flotte dans la nuit verte,
Y laissant le parfum nocturne d'une fleur.....
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Petits saules courbés sous l'orage, le vent rabat vos longues branches comme une chevelure qu'on peigne toute d'un côté, et qui serait plus claire à la racine.
Petits saules haussant les épaules et trop tristes pour pleurer, je voudrais danser la ronde autour du monde avec vous, et tremper vos chevelures dans le liquide arc-en-ciel.
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Nuit sans lune, immobile, au dur poli de gel,
emprisonnant dans sa compacte transparence
- hiver au coeur d'une boule de verre immense -
un pays tout abstrait de silence et de ciel.
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...
Des vers plus odorants qu'un parterre en juin
Où l'on marche en posant sur son cœur une main,
Où, las de la lumière et des herbes trop belles,
On soupire en rêvant sous de larges ombrelles ;
...
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...
Tous les portraits que je rencontre me ressemblent
Toutes les rondes que j'allume tournent court
Pourtant je puis ici filer le feu
et tout ensemble
Comme on garde le lit je puis garder la tour
...
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...
Les chats cousaient les maisons l'une à l'autre
d'un fil noir, d'un fil roux, d'un fil blanc.
Ils faufilaient le jour et la nuit l'un à l'autre.
Des "derelicts" dormaient, distingués, sur des bancs.
....
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.......
J'ai refermé sans bruit les ailes des horloges
Et décousu tout un réseau de portes vierges
De mémoire
Mon souffle aiguise une épée morte
et mon regard
Ouvre un bal sous la peau d'un crime par hasard...
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OMBRE DES ÂMES



Morts qui vous éloignez, je cherche en vain les traces
D’une vie où l’amour aussi vif que fugace
Brûla d’un feu perdu dont on cèle les cendres.
Comment vous recréer, vous parler, vous entendre ?
Vous ne nous laissez rien. Un mur dont les décombres
Émergent du passé, donne du moins de l’ombre !

Mais la vague détresse où soudain je m’avance
Qui me parle d’oubli, de pâleur et d’absence,
Ce grisonnant brouillard où, peureuse, je sombre,

Fait d’un sourire flou et d’imprécis regrets,
Est-ce l’âme d’un mort qui projette son ombre
Et m’appelle au séjour où je la rejoindrai ?
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...Tous les portraits que je rencontre me ressemblent
Toutes les rondes que j'allume tournent court
Pourtant je puis ici filer le feu
et tout ensemble
Comme on garde le lit je puis garder la tour....
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