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3.25/5 (sur 10 notes)

Nationalité : Danemark
Né(e) à : Ålborg , 1955
Biographie :

Jens-Martin Eriksen est diplômé de langue et littérature danoises de l’université d’Århus (1981).

Il a débuté brillamment en 1985 avec le roman Nanni (Calmann-Lévy) et a également écrit des poèmes et des pièces de théâtre.

Il habite actuellement à Copenhague où il vit de sa plume et de l’allocation de création littéraire que lui a attribuée à vie le gouvernement danois en 1998.

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Citations et extraits (21) Voir plus Ajouter une citation
Etre couché entre les jambes de Nana, ma nuque dans son entrecuisse, le regard dans le vague et ouvert vers le bleu : ne restaient que les cris des mouettes et le visage pas rasé que la mer avait rendu graisseux. Intensément présent, j’étais tant épuisé qu’il ne me restait pas un gramme de lubricité. Plus de lubricité mais quand même l’envie de faire l’amour encore et toujours, d’être là simplement avec un corps ondulant et délicieux.
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Totalement épuisé et dans les étoiles, je suis assis et j’ai écrit, et j’ai fumé et fumé. Le monde aujourd’hui était fait de bières et de bienheureuses volutes. Maintenant tout est sombre. Je n’ai de la force que pour m’effondrer, et je n’ai toujours vu personne. Jibali. Manana !
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Assis là, torturé, balbutiant, à l’écoute de M. Gainsbourg, la fatigue à fleur de peau, si proche de la mort, ayant trop forniqué, avec mes yeux de merlan frit. Toujours aussi minable et con.
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Je suis en train de devenir une bulle. Une bulle qui écrit, qui aimerait juste qu’il y ait autre chose qui glisse. Oh ! une sacro-sainte caisse ! Quelques bibines fraîches. Il n’y a que ça qui pourrait m’aider. Oh ! une rémission et le monde se rouvrira !
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Nous nous levâmes et partîmes tout de suite. Plus loin, le long de la rame retentissante et sauvage, moi derrière un cul rond et ondulant, recouvert d’une jupe bordeaux. Et là où le bordeaux s'arrêtait commençaient des bas noirs. Je glissais sur ses talons, sans plus aucun intérêt pour le train moche. Il n’y avait que chaleur et humidité là-dedans. Le cul recouvert de bordeaux : ondulant, ondulant, chargeait ma queue jusqu’à l’insupportable, et remplissait mes couilles de cinq cents vingt-cinq mégatonnes de quelque chose d’explosif, pendant que je dansais vertigineusement ici, déjà plus fou que tout. J’aurais pu me jeter de l’Everest par désir dingue, j’aurais pu casser des vitres, manquant furieusement d’autre moyen d’expression. Mais j’étais simplement là, noir dans la tête, et avec une unique pensée : déchirer le monde en multiples morceaux. La couleur bordeaux me rendait dingue, et me donnait des sanglots dans la gorge, je ne touchais plus terre. Je n’existais plus que dans un petit coin sous la partie la plus haute de mon crâne. L’agile chair était si près, mais tout de même cachée derrière un masque bordeaux où je dessinais. Des traits de couleurs jaune et rouge criards, et des courbes risque-tout. Je voyais intérieurement la couleur de mon gland comme la limite ultérieure du mauve. Tout était à deux millimètres de l’Explosion du Monde. Un éclat, et le gland s’enlèverait. L’idée me frappait de plein fouet, une folle dévastation, du sang et de l’onction, de la vaseline et de la profondeur, des membranes fines et des pénétrations sauvages, des bruits au-delà du mur du son, et des couleurs vertigineusement rouges. Le monde disparut et revint momentanément, mais pas avant qu’elle ne se glisse dans son compartiment.
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Oh! Quelle dégaine elle avait, comme elle collait bien avec ces trente quarante ans, avec des lèvres rouges, plus rouges que les lèvres de Lollobrigida, et des ongles qui avant tout étaient des nails of a lady. Je n'ai pas besoin de grand chose pour avoir les genoux qui flanchent. Mêmes les ongles. Des ongles rouge criard au bout de doigts blancs, presque anémiques. Des doigts longs entourant le verre de Coca
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Je me glissais sur le lit avec mes yeux flasques, avec un understatement qui ne pouvait pas être dit plus clairement. J’enlevais la couverture, et elle était là, et déployait ses jambes, autour de mon corps, et je glissais le plus silencieusement possible en elle, de manière à sentir le fluide de ma queue érigée contre la chatte qui était là comme une fleur couverte de rosée, rouge et ouverte devant moi. Orgasmes glissants et jus et sueur, jusqu’à ce que tout sombre. Je me réveillais lentement au son de The Eternal Herbie Hancock, Jibali, Jibali, et la fumée de la Camel. Je me rappelle la Camel et la voix cassante d’Herbie, You will know when you get there, et une vodka glacée, et corps contre corps, et la bouche et les seins de Nana, et ma langue enroulée autour d’un clitoris qui était, je crois, plus vivant que toute autre chose. Un clitoris qui remuait et mouillait tout seul, sauvage, et ce jus… jus… jus sur mon cou. Et ma queue brillante, dévorée et dévorée. Je présume que nous faisions l’amour et fumions jusqu’à frôler l’anéantissement. En tout cas, la nuit était là. Une nuit de dimanche, mais le nom des jours était sans importance.
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Ça a été écrit par quelqu’un qui a souffert en attendant que l’histoire vienne au monde, vienne au monde et reste là. La pression est descendue, et je dis et j’écris que je chiais la vie en un fracas tonnant, retentissant, furieusement tremblant, et je fus délivré. Oh, que Dieu soit avec moi après cette turbulente vidange de merde ! Vous comprenez ce que je veux dire : C’est vraiment l’histoire, l’histoire de mon propre cul, cagué par moi et pour moi, la douleur en ce qui me concerne est insupportable mais disparaîtra sûrement, elle aussi. C’est en tout cas ici mon espoir, juste avant le gong, en ce moment où je viens d’être mon propre évènement mondial et où je vous remercie de votre participation. La seule chose qui me reste ce soir est une douleur au cul.
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A cette époque, j’étais capable de regarder les choses en face et te dire que tu étais unique. Et je pouvais dire : Je te comprends, je comprends tes lèvres rouges et tes joues rouges, tes pommettes, ta raie de côté, tes cheveux roux et noir, ta frange, tes seins qui s’écartent un peu vers l’extérieur, ronds et virils, ces seins sur lesquels j’ai encore du mal à jeter un dernier regard, où mes mains tâtonnent encore sauvagement, sauvagement, et je les comprends, comme je comprends ton cul, ton cul qui se soulève sauvagement quand ma queue glisse en toi, tes lèvres avides qui avalent ma queue, ces lèvres qui glissent et glissent sur ma queue, image qui m’obsède, lèvres entourant le bout de ma queue, lèvres qui se serrent autour du lustre au rouge violacé et brillant, succion encore, tes lèvres rouges sur ma queue humide qui sent la semence, encore tes lèvres rouges sur ma queue qui maintenant touche le fond de ta gorge, et je comprends bien tes lèvres rouges Nana, tes Nana-lèvres rouges, ton cul et tes cuisses, je comprends tes cuisses et ta chatte, je comprends ta chatte et tes lèvres et les poils sombres de ta chatte, et mon nez qui comprend glisse à l’intérieur de ton vagin, et je comprends ton vagin mouillé, mouillé et rose et tremblant et qui se soulève, et moi – moi qui comprends si bien -, je disparais avec nez et bouche et lèche et suce et sens ton clitoris contre mon front, et glisse toujours plus haut, et maintenant avec la racine du nez contre ton clitoris, et un jus se répand en abondance de ta chatte que je comprends, ta chatte juteuse que je comprends, et ma bouche et mes lèvres atteignent ton clitoris, et ma langue arrive à ton clitoris, et tu te soulèves dans un cri, un cri que je comprends, et tu ouvres ta chatte vers mon visage, et encore le jus de ta chatte en abondance quand mes doigts empoignent tes fesses, et tout est mouillé, et ma queue glisse dans ta chatte, et cogne et cogne, tout est rouge.
Onanisme.
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Jens-Martin Eriksen
On est prêt, tout à fait prêt, on ne pense à rien d'autre, à l'intérieur de soi on est si vide, si nettoyé. On a atteint ce point en prévision duquel on s'est laissé ressourcer, prisonnier de sa bêtise et de sa terreur. On ne pense qu'à cette seule et unique chose. Un ordre, et ce qu'on fera ensuite sans hésitation. Tout fonctionne si parfaitement.
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