Ma mère est venue ici tous les jours, contempler la même chose, mais moi je sais que ce n'est jamais la même chose, que le vent irise l'onde, que la course effrénée des libellules, l'envol désordonné des canards, les sauts furtifs des perches, tout cela forme un tableau vivant dont on ne se lasse pas quand on a , comme elle et moi, de la terre dans le sang. (p. 15)