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4.06/5 (sur 9 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Jessica Miras est une romancière française. Enseignante en français, elle est autant passionnée par la lecture que par l'écriture. Silence, les enfants ! est son premier roman.

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Citations et extraits (63) Voir plus Ajouter une citation
Dix ans. Je ne suis que solitude et tristesse.
Onze ans. Une fille a fait irruption dans ma vie. Elle a le visage d’un ange.
Quatorze ans. Je l’ai embrassée. J’ai éprouvé aussitôt la crainte de la perdre.
Dix-huit ans. Je l’ai perdue.
Vingt ans. J’ai semé des cailloux, mais je n’ai pas retrouvé le chemin qui me mènerait à elle.
Vingt-cinq ans. Elle m’a rayé de son univers.
Trente ans. Ma vie est un gros merdier.
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Avec Maddy, il avait passé une année magique. Chaotique certes, mais inoubliable. La fillette de l’époque l’avait séduit par sa personnalité si différente. Elle avait fait irruption dans sa vie au moment précis où il avait besoin d’être sauvé. Combien de fois avait-il pensé qu’elle était unique ? Ils avaient été heureux, tous les deux, jusqu’au déménagement de Madeleine. Première épreuve. À cette époque, rien ne les effrayait, ni la séparation ni la distance. Rien ne pouvait les éloigner, ils s’aimaient trop pour ça. Ils se téléphonaient, s’écrivaient des lettres, passaient leurs vacances ensemble, défiant ceux qui croient au dicton « loin des yeux, loin du cœur » et qui estiment que les kilomètres peuvent assassiner un amour. Madeleine et Tristan faisaient un pied de nez à tous ces bien-pensants, l’éloignement, au contraire, renforçait leurs sentiments. Ils avançaient sans se poser de questions inutiles, eux deux, c’était pour la vie.
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Avec le recul, elle se donna une drôle d’excuse : l’alcool devait encore agir à ce moment-là. Pourtant, au fond d’elle, elle savait pourquoi elle s’était comportée ainsi. Et les raisons étaient multiples. Elle voulait prouver à ses amies qu’elle n’était pas conventionnelle, mot qu’elle n’avait toujours pas digéré, d’ailleurs. Mais peut-être que celles-ci, sous un ton badin, avaient réellement cerné celle qu’elle était, ou du moins, celle à qui elle cherchait à ressembler… Une fille sympa, la bonne copine, discrète et réservée pour ne surtout pas qu’on la remarque. Oui, le fond du problème se trouvait là ! Madeleine mettait tout en œuvre pour passer inaperçue. Se fondre dans la masse, ne pas faire de vague, ne rien espérer…
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Certaines personnes ne peuvent se résoudre au bonheur. Elles se l'interdisent, par respect pour l'être disparu, par manque de courage, parfois. Car il faut être fort pour se relever après ce genre d'épreuve. On a besoin de se sentir poussé et porté par quelqu'un d'autre.
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Enfant, elle détestait mentir et son visage l’avait trahie à chaque fois qu’elle avait tenté de dissimuler quelques bêtises. Mais le temps et la pratique peuvent vous rendre expert dans certains domaines et Madeleine était bien placée pour le savoir.
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Tous mes choix m’ont apporté la réussite et le succès, alors forcément, la gloire, la notoriété, la richesse, attirent les hommes. J’en ai côtoyé plusieurs, je l’avoue. Certains d’entre eux étaient célèbres, d’autres moins. Mais ils ne voyaient en moi que la comédienne, aucun ne cherchait vraiment à connaître la femme que j’étais réellement une fois que le rideau tombait, à la fin de la pièce. Ils étaient fiers de se montrer au bras d’une des plus célèbres actrices du moment. Je pense même que pour certains, je ne représentais qu’un faire-valoir. C’est triste, n’est-ce pas ? Pourtant, c’est le jeu lorsqu’on exerce ce type de profession.
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J’approchais des quarante ans, je me sentais enfin prête à avoir un enfant. Mon corps, lui, ne l’était plus. Nous avons consulté de nombreux spécialistes ; à cette époque, les méthodes actuelles n’existaient pas, tous furent unanimes : à moins d’un miracle, nos chances de devenir parents demeuraient quasiment nulles. Il n’y eut pas de miracle. Je dus apprendre à vivre avec cette double culpabilité, accepter l’idée de ne pas être mère, et celle de ne pas satisfaire le souhait de mon mari. De son côté, il ne m’a jamais fait de reproches, pourtant je sais bien que par ma faute, il n’a pas mené l’existence dont il rêvait et qu’il méritait.
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Il ne pouvait résister à l’idée de revoir son amour de jeunesse, même si cela devait être la dernière fois, il s’en faisait la promesse. Il possédait bien des défauts, mais il s’accrochait à certains principes : il refusait de briser une famille. Jamais il ne s’aventurait avec des femmes en couple, même celles qui prétendaient mettre prochainement un terme à leur mariage. Jamais il n’avait transgressé cette règle, et il espérait que son attirance irrépressible pour Maddy ne l’inciterait pas à fauter. Serait-il capable de taire les sentiments qu’il éprouvait toujours, malgré les années d’absence ?
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Madeleine manquait d’assurance, elle avait besoin de connaître les gens avant de leur accorder sa confiance et de se sentir à l’aise. Elle détestait par-dessus tout le changement. Celui auquel elle était confrontée depuis le mois de septembre l’affectait tout particulièrement. En classe, elle glissait sur sa chaise chaque fois que la maîtresse posait une question, craignant d’être interrogée et de devoir prendre la parole devant les autres élèves. Dans la cour de récréation, elle se cachait contre le mur du préau, essayant par tous les moyens de passer inaperçue. Elle n’aimait pas se faire remarquer.
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Elle traînait inlassablement d’énormes valises derrière elle, remplies de souffrances, et celles-ci ne cessaient de s’appesantir avec le temps. Elle avait appris à supporter ce fardeau, mais ce soir, pour la première fois, elle se rendit compte que la charge était trop lourde à porter. Et il n’y avait plus de place dans ses bagages déjà pleins à craquer pour accueillir la douleur de sa rencontre avec Tristan…
Un jour, pour sa survie, elle devrait apprendre à poser ses valises, à s’en défaire pour de bon. Il le faudrait si elle voulait poursuivre sa route.
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