Mahmoud ne s’était jamais senti exclu ni victime de conspirations. Ça, c’était bon pour les adolescents, les djihadistes et les comploteurs. Il ne s’était pas battu pour sortir de sa banlieue en béton et du désespoir, il n’avait pas vécu tout ce qu’il avait vécu, il n’était pas devenu doctorant à Uppsala pour se trouver des excuses. S’il y avait une chose dont il était certain, c’était que, dans neuf cas sur dix, la solution la plus simple était la bonne. La paranoïa, c’était bon pour les losers.