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3.51/5 (sur 36 notes)

Nationalité : Suède
Né(e) à : Stockholm , le 20/01/1975
Biographie :

Joakim Zander est une romancier et avocat suédois.

Il a vécu en Suède mais ainsi en Syrie, en Israël et aux États-Unis.

Après son service militaire dans la marine suédoise, il étudie le droit à l'université d'Uppsala avant de décrocher brillamment son doctorat à l'Université de Maastricht. Sa thèse a été publié par Cambridge University Press (2010) et a reçu le prix Rabobank en 2012.

Il travaille ensuite à Bruxelles au Parlement européen ainsi qu'à la Commission européenne.

En 2013, il publie le roman "Apnée" ("Simmaren"), un thriller politique proche du roman d'espionnage.

Reprenant certains des personnages de ce premier titre, il écrit les romans "Le quartier" ("Orten", 2015) et "Vännen" (2017).

Il vit actuellement à Lund, en Suède avec sa femme et ses deux enfants.

Twitter : https://twitter.com/joakimzander
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Citations et extraits (36) Voir plus Ajouter une citation
Il n'y a rien que je regrette. Si on pense en termes de regrets, on ne survit pas. Et survivre, c'est finalement la seule chose qui ait un sens.
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Leur ambition, c'est de vaincre la plus grande armée du monde avec de simples armes à feu et quelques lance-roquettes.
Et après ? Quand les Russes seront partis ? Quand les photos de Lénine auront été brûlées ? Lorsqu'il ne restera plus que des ruines et des morts ? Est-ce que ces hommes intemporels construiront un nouveau pays au nom d'Allah ? Les laisserons-nous interdire la musique, le théâtre, la littérature et même les vestiges, comme ils prétendent vouloir le faire ? Préférons-nous cela à l'impiété du communisme ? Entre quelles mains déposons-nous le destin de ce monde ?
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Je sais que le mensonge est partout. Mais ma vérité est fragile. Sans mensonges, elle menacerait de s'effondrer. Les mensonges sont les pylônes qui soutiennent le pont qui permet d'aller d'une rive à l'autre. La vérité n'existe pas toute seule.
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À contrecœur, j’attrape les clés de la voiture dans la poche de mon pantalon. Déséquilibré par l’enfant sur mon épaule, je les fais tomber, elles atterrissent sur le sol en marbre de l’entrée, dans un bref cliquetis. Je me fais la réflexion que la chaleur amortit aussi les sons. Elle les retarde, les étouffe. Nous nous penchons en avant pour les ramasser. Tous les deux en même temps. L’espace d’une seconde, nos doigts s’effleurent. Un regard. Puis tu t’empares des clés, tu te redresses et tu disparais dans la cage d’escalier, ne laissant derrière toi que le bruit sourd de notre porte d’entrée qui se referme dans un claquement.
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Dehors, l’air est brûlant. Après deux mois de sécheresse infernale, la ville fume comme une coulée de lave. Lorsque le soir tombe enfin, elle n’est plus grise ni beige mais transparente, épuisée, desséchée et tremblante. Comme gélifiée. Ici, plus personne n’a les pensées claires. Tout sent les poubelles. Les poubelles, les gaz d’échappement, l’ail et le cumin. Mais moi, je ne sens que l’odeur de l’enfant. Je ferme les yeux, je colle mon nez sur le sommet de son crâne presque chauve et j’inspire profondément. L’enfant est toujours chaud. Bien trop chaud. Sa fièvre ne veut pas tomber.
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Je connais chaque propriétaire moustachu de chaque magasin d’antiquités avec ses contacts douteux, chaque vendeur de tapis à la langue bien pendue et le jeune vendeur de thé avec son énorme samovar sur le dos. J’ai bu du whisky d’importation avec le président dans des pièces enfumées, en compagnie de dirigeants d’organisations qu’officiellement il faisait semblant de rejeter. Le président connaît mon nom. L’un de mes noms. J’ai tenu de l’argent entre mes mains. J’ai fait en sorte que cet argent atterrisse dans les mains qui serviraient au mieux les intérêts que je servais. S
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L’enfant gémissait dans le berceau. Tu t’es levée mais je suis arrivé avant toi et je l’ai pris dans mes bras. Je le tiens serré contre ma poitrine. Je sens sa respiration, son petit cœur qui bat vite à travers la fine couverture bleu clair que ta mère lui a tricotée. Ce cœur, c’est mon cœur. Rien ne peut justifier le fait d’abandonner son propre sang, la chair de sa chair. Aucune excuse, aucune raison. On ne peut que se cacher derrière des masques. Derrière différents degrés de mensonge. Si quelqu’un maîtrise cet art-là, c’est bien moi.
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— Donne-moi les clés de la voiture, dis-tu.
Tu agites ta main comme les vendeurs des bazars lorsqu’ils demandent de l’argent. Et quand j’hésite :
— Donne-moi ces clés, merde !
Ta voix est montée d’une octave, avec une nuance de désespoir.
— Attends. Ça ne serait pas mieux si je…
L’enfant est calme contre mon épaule. Sa respiration est légère, presque impossible à discerner.
— Et comment tu feras pour entrer à l’ambassade ? Tu vois bien qu’on a besoin de quelque chose pour faire tomber sa fièvre !
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Mahmoud ne s’était jamais senti exclu ni victime de conspirations. Ça, c’était bon pour les adolescents, les djihadistes et les comploteurs. Il ne s’était pas battu pour sortir de sa banlieue en béton et du désespoir, il n’avait pas vécu tout ce qu’il avait vécu, il n’était pas devenu doctorant à Uppsala pour se trouver des excuses. S’il y avait une chose dont il était certain, c’était que, dans neuf cas sur dix, la solution la plus simple était la bonne. La paranoïa, c’était bon pour les losers.
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Et le soir même, il l’avait vue. Une Volvo V70. On ne peut plus normale. Gris bureaucrate. Garée sous un réverbère éteint, devant son petit studio à Luthagen. Quelques jours plus tard, il avait revu la même voiture alors qu’il sortait du centre sportif universitaire, après son entraînement de basket hebdomadaire. Il avait mémorisé la plaque d’immatriculation. Ensuite, il l’avait revue à plusieurs endroits. Mahmoud frissonna. C’était peut-être un hasard. Mais peut-être pas.
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