AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Joakim Zander (36)


Il n'y a rien que je regrette. Si on pense en termes de regrets, on ne survit pas. Et survivre, c'est finalement la seule chose qui ait un sens.
Commenter  J’apprécie          60
Leur ambition, c'est de vaincre la plus grande armée du monde avec de simples armes à feu et quelques lance-roquettes.
Et après ? Quand les Russes seront partis ? Quand les photos de Lénine auront été brûlées ? Lorsqu'il ne restera plus que des ruines et des morts ? Est-ce que ces hommes intemporels construiront un nouveau pays au nom d'Allah ? Les laisserons-nous interdire la musique, le théâtre, la littérature et même les vestiges, comme ils prétendent vouloir le faire ? Préférons-nous cela à l'impiété du communisme ? Entre quelles mains déposons-nous le destin de ce monde ?
Commenter  J’apprécie          40
Londres, c'est Dickens remixé par un oligarque.
Commenter  J’apprécie          30
Je sais que le mensonge est partout. Mais ma vérité est fragile. Sans mensonges, elle menacerait de s'effondrer. Les mensonges sont les pylônes qui soutiennent le pont qui permet d'aller d'une rive à l'autre. La vérité n'existe pas toute seule.
Commenter  J’apprécie          21
Les grandes agences de RP anglaises et américaines, c’était les mercenaires de Bruxelles. Elles vendaient de l’espace, de l’information et de l’influence auprès des plus offrants sans tenir compte d’aucune conviction idéologique ou morale. Beaucoup regardaient les lobbyistes d’un mauvais œil.
Commenter  J’apprécie          10
Et le soir même, il l’avait vue. Une Volvo V70. On ne peut plus normale. Gris bureaucrate. Garée sous un réverbère éteint, devant son petit studio à Luthagen. Quelques jours plus tard, il avait revu la même voiture alors qu’il sortait du centre sportif universitaire, après son entraînement de basket hebdomadaire. Il avait mémorisé la plaque d’immatriculation. Ensuite, il l’avait revue à plusieurs endroits. Mahmoud frissonna. C’était peut-être un hasard. Mais peut-être pas.
Commenter  J’apprécie          10
Au départ, il avait espéré un scoop. Un Abou Ghraib ou un My Lai. Être l’universitaire qui révélerait des crimes terribles. Et ses origines représentaient un avantage, évidemment, il le savait. Mais il n’avait rien découvert de spectaculaire.
Commenter  J’apprécie          10
Mahmoud ne s’était jamais senti exclu ni victime de conspirations. Ça, c’était bon pour les adolescents, les djihadistes et les comploteurs. Il ne s’était pas battu pour sortir de sa banlieue en béton et du désespoir, il n’avait pas vécu tout ce qu’il avait vécu, il n’était pas devenu doctorant à Uppsala pour se trouver des excuses. S’il y avait une chose dont il était certain, c’était que, dans neuf cas sur dix, la solution la plus simple était la bonne. La paranoïa, c’était bon pour les losers.
Commenter  J’apprécie          10
Mahmoud Shammosh n’était pas quelqu’un de parano. Bien au contraire. Si on lui avait posé la question, il se serait décrit comme étant tout l’inverse. Rationnel. Universitaire. Et, plus que tout, déterminé.
Commenter  J’apprécie          10
Lorsque l’explosion déchire mes tympans, je suis déjà à plat ventre sur le béton du balcon. Cette explosion n’est pas sourde, pas étouffée par la chaleur. Elle est majestueuse, monstrueuse. Elle est toute une bataille comprimée en un seul instant. Je sens des milliers de particules légères et acérées me recouvrir le corps comme de la cendre. Du verre et peut-être des éclats de façade en béton, ou du métal.
Commenter  J’apprécie          10
Et c’est le signe. C’est l’un des signes. L’un de ces milliers de signes que j’ai appris à reconnaître pour ma propre survie. Et là, je sais que c’est trop tard. Bien trop tard. Je le comprends immédiatement. La terreur de la mort, le désespoir, la culpabilité, la culpabilité, la culpabilité. Tout cela dans l’infime laps de temps nécessaire pour qu’un nerf réagisse à la douleur.
Commenter  J’apprécie          10
Je connais chaque propriétaire moustachu de chaque magasin d’antiquités avec ses contacts douteux, chaque vendeur de tapis à la langue bien pendue et le jeune vendeur de thé avec son énorme samovar sur le dos. J’ai bu du whisky d’importation avec le président dans des pièces enfumées, en compagnie de dirigeants d’organisations qu’officiellement il faisait semblant de rejeter. Le président connaît mon nom. L’un de mes noms. J’ai tenu de l’argent entre mes mains. J’ai fait en sorte que cet argent atterrisse dans les mains qui serviraient au mieux les intérêts que je servais. S
Commenter  J’apprécie          10
Je sais comment m’y prendre pour survivre. Je connais chaque rue de la ville, chaque café.
Commenter  J’apprécie          10
À contrecœur, j’attrape les clés de la voiture dans la poche de mon pantalon. Déséquilibré par l’enfant sur mon épaule, je les fais tomber, elles atterrissent sur le sol en marbre de l’entrée, dans un bref cliquetis. Je me fais la réflexion que la chaleur amortit aussi les sons. Elle les retarde, les étouffe. Nous nous penchons en avant pour les ramasser. Tous les deux en même temps. L’espace d’une seconde, nos doigts s’effleurent. Un regard. Puis tu t’empares des clés, tu te redresses et tu disparais dans la cage d’escalier, ne laissant derrière toi que le bruit sourd de notre porte d’entrée qui se referme dans un claquement.
Commenter  J’apprécie          10
— Donne-moi les clés de la voiture, dis-tu.
Tu agites ta main comme les vendeurs des bazars lorsqu’ils demandent de l’argent. Et quand j’hésite :
— Donne-moi ces clés, merde !
Ta voix est montée d’une octave, avec une nuance de désespoir.
— Attends. Ça ne serait pas mieux si je…
L’enfant est calme contre mon épaule. Sa respiration est légère, presque impossible à discerner.
— Et comment tu feras pour entrer à l’ambassade ? Tu vois bien qu’on a besoin de quelque chose pour faire tomber sa fièvre !
Commenter  J’apprécie          10
Tu dis que c’est le troisième jour. Je t’entends fouiller dans les tiroirs à la recherche d’aspirine ou de quoi que ce soit d’autre qui puisse la faire baisser. Cette chaleur. Elle nous rend fous. Tous les deux, nous savons que je n’ai pas ce genre de choses dans mon appartement, mon mirage. Pourquoi sommes-nous ici ?
Commenter  J’apprécie          10
Dehors, l’air est brûlant. Après deux mois de sécheresse infernale, la ville fume comme une coulée de lave. Lorsque le soir tombe enfin, elle n’est plus grise ni beige mais transparente, épuisée, desséchée et tremblante. Comme gélifiée. Ici, plus personne n’a les pensées claires. Tout sent les poubelles. Les poubelles, les gaz d’échappement, l’ail et le cumin. Mais moi, je ne sens que l’odeur de l’enfant. Je ferme les yeux, je colle mon nez sur le sommet de son crâne presque chauve et j’inspire profondément. L’enfant est toujours chaud. Bien trop chaud. Sa fièvre ne veut pas tomber.
Commenter  J’apprécie          10
L’enfant gémissait dans le berceau. Tu t’es levée mais je suis arrivé avant toi et je l’ai pris dans mes bras. Je le tiens serré contre ma poitrine. Je sens sa respiration, son petit cœur qui bat vite à travers la fine couverture bleu clair que ta mère lui a tricotée. Ce cœur, c’est mon cœur. Rien ne peut justifier le fait d’abandonner son propre sang, la chair de sa chair. Aucune excuse, aucune raison. On ne peut que se cacher derrière des masques. Derrière différents degrés de mensonge. Si quelqu’un maîtrise cet art-là, c’est bien moi.
Commenter  J’apprécie          10
Tu me regardes, tes yeux sont purs comme une promesse de pluie. Je sais que tu sais. Que tu sais depuis aussi longtemps que moi. Que tu connais ma trahison. Là, à cet instant, si proche de nous que nous sentons tous les deux son haleine chargée, le battement irrégulier de son cœur.
Commenter  J’apprécie          10
Chaque fois que je te tiens contre moi, je me dis que c’est peut-être la dernière fois. Je me le dis depuis le premier jour. Quand tu es revenue et que j’ai pris l’enfant dans mes bras engourdis par le manque de sommeil, la seule chose que j’ai pensée, c’est que je le tenais peut-être pour la dernière fois.
Commenter  J’apprécie          10



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Joakim Zander (59)Voir plus

Quiz Voir plus

La vie qui m’attendait

Quelles sont les initiales de l’auteur de se livre ?

V.H
A.L
J.S
A.G

11 questions
19 lecteurs ont répondu
Thème : La vie qui m'attendait de Julien SandrelCréer un quiz sur cet auteur

{* *}