Citations de Joanna Shupe (65)
Aucun homme ne lui avait parlé si gentiment, ne l’avait touchée de manière si intime. Elle ne savait pas quoi faire. Elle avait besoin de temps pour réfléchir et analyser les émotions qui la submergeaient.
Les beaux partis ne s’i ntéressaient pas aux filles comme elle. Ils préféraient les débutantes sophistiquées, populaires, ravissantes. Les seuls qui tournaient autour d’Alice étaient des coureurs de dot aux abois et des veufs en quête d’une jeunette obéissante. Aucun de ceux-là ne l’aimerait pour elle-même.
Elle avait beau admirer sa détermination et son ambition, elle ne tenait pas du tout à faire partie de ses victimes.
Mon sentiment est que vous considérez les hommes comme des créatures étranges, trop différentes de vous pour que vous puissiez les comprendre. Et, dans une certaine mesure, je vous soupçonne de vous croire inférieure à eux. Eh bien, sachez qu’en dépit de ce que clament les politiciens, les femmes sont nos égales. Elles sont belles, intelligentes, ingénieuses. Et, d’un seul regard, elles sont capables de mettre un homme à genoux.
Elle était vraiment jolie, avec son nez délicat et sa peau sans défaut, sa bouche pulpeuse rosie, comme si elle venait de se mordre les lèvres. Parce qu’elle s’angoissait pour son avenir ? Il trouvait désolant que cette fille pleine de ressource ne soit pas maîtresse de son destin.
Elle avait envie de mieux le connaître. Même s’il ne lui donnait pas de leçons de séduction, elle découvrirait peut-être à son contact le secret de son aplomb et de cette joie de vivre qui faisaient son charme.
Ravissante. Le mot l’atteignit, pénétra sa conscience, sa chair, jusqu’à la moelle des os, la désaltéra comme une plante qu’on aurait oublié d’arroser.
La politique et la religion étaient des questions sensibles. Que restait-il ? Les loisirs ?
Ses manières charmeuses et désinvoltes avaient disparu et il se taisait, comme perdu dans ses pensées. Ce silence la mettait mal à l’aise, mais comment relancer la conversation ? Elle n’avait jamais été douée pour les mondanités et elle ne le connaissait pas très bien.
Certes, mais certaines choses ne s’achetaient pas, comme l’estime de soi, le respect, le dynamisme. Kit voulait démontrer qu’il n’était pas aussi superficiel que les gens le pensaient et, ce faisant, espérait racheter un peu la désastreuse réputation de cette branche de la famille.
Elle n’avait jamais vu d’homme aussi beau, et il lui suffisait de le contempler pour sentir une chaleur insidieuse grandir dans son ventre.
Quel pouvoir magique possédait-il pour ensorceler les femmes de la sorte ?
« D’un seul sourire, il est capable de transformer la femme la plus effacée en diablesse. »
À l’heure du cocktail, toutes les femmes présentes, jeunes et moins jeunes, avaient tenté d’attirer son attention. Il les avait toutes gratifiées de ses sourires éblouissants, et elles étaient restées suspendues à ses lèvres lorsqu’il les avait régalées d’anecdotes cocasses ou grinçantes.
Ses cheveux bruns étaient relevés en chignon, et elle portait toujours sa robe de soirée, une toilette en soie ivoire très chic, mais dépourvue de volants, de ruchés et autres falbalas. Cette absence d’artifices accentuait sa fraîcheur juvénile. Elle était adorable.
Faire le pitre était une façon de se protéger. On ne se sentait pas isolé ou décalé quand on était le point de mire de l’assemblée. Mais cette armure avait un inconvénient : il était difficile de s’en défaire sans éprouver une extrême vulnérabilité.
Son pouvoir de séduction était son seul atout dans la vie et, depuis des années, il s’entraînait à perfectionner son rire communicatif et son sourire enjôleur. Il savait mettre les autres à l’aise et leur donner de l’importance. Il le faisait désormais sans réfléchir, de manière instinctive.
Mais, depuis quelque temps, il commençait à détester son personnage.
Elle le fixait d’un regard plein d’espoir, comme s’il était capable de l’impossible et pouvait résoudre tous les problèmes. Et il avait l’impression d’être l’homme le plus puissant du monde, un dieu descendu sur terre. Il donnerait tout pour ne pas la décevoir.
Jack la déshabilla lentement, cherchant de toute évidence à la rendre folle. Chaque parcelle de sa peau dénudée semblait être un territoire inconnu qu’il explorait de ses mains, de sa bouche, de ses lèvres. Elle était en feu, la puissance et l’intensité de son désir étaient telles qu’elle tenait à peine sur ses jambes. Lorsqu’il lui retira son corset, elle haletait, le cœur battant à tout rompre.
Être une femme l’empêchait d’agir comme elle le souhaitait. Être une femme lui fermait les portes de la police de New York. En tout cas pour l’instant. L’idée d’être la première à en intégrer les rangs lui plaisait toujours autant.
Elle était parfaite, toute en douceur et courbes féminines. La sentir contre lui l’apaisa. Il cessa de penser ennuis, argent et problèmes à régler. Il ne se concentra plus que sur elle, sur le pouls qu’il voyait palpiter à la base de son cou, sur les mèches soyeuses qui encadraient son adorable visage. Il se pencha, approcha sa bouche de la sienne.