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Citations de Johann Margulies (10)


Personne ne vint me parler, et je n’abordai personne. J’étais surpris que la solitude pût réchauffer autant l’intérieur. Il y avait beaucoup de réconfort dans l’air normand. Le temps y passait sans appuyer trop fort.
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Tous les deux jours, je partais. J’allais à la gare et je partais. Je trouvais une nouvelle destination et j’y allais. J’ai donc vu un paquet de gens. Des retraités convertis en hôteliers, des étudiants révisant leurs examens, des pochtrons aux bars des villages, des curés désemparés, des Parisiens ayant quitté la capitale pour un mode de vie plus calme, des agriculteurs célibataires et épuisés, même des militants politiques locaux. Ils me faisaient penser à des gourous de secte fanatique à distribuer leurs tracts sur la place du marché du troisième village qui m’avait vu débarquer. Un village d’Ardèche. Deux mille âmes en précarité généralisée. Dans ces villages reculés, on se rappelait à chaque carrefour, à chaque rue, au pied de chaque arbre, que le pays était comme moi, profondément fatigué. Je me baladais dans les forêts aux alentours, je dormais de longues heures l’après-midi, et je dînais dans de bonnes tables à quelques kilomètres.
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Il était temps de se demander quelles étaient les conséquences sur les hommes de vivre dans une société dans laquelle la seule incertitude métaphysique fut de savoir quelle serait la date des prochaines soldes ou si Macron allait obtenir continuer à communiquer comme Jupiter.
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Epuisés par mes journées éreintantes, mes pieds me suppliaient une trêve. Ma cervelle exigeait plus, toujours plus. J’étais obsédé. Galvanisé. Boulimie prononcée. J’étais devenu fou, je pense. J’exigeais une heure de sexe, cinq heures de visite, deux heures de bouffe
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Les jours passaient et mon séjour à Jérusalem devenait de plus en plus douloureux. Pétrifié par l’obscur de mes sentiments et l’usure de cette petite musique lancinante, j’étais poussé à bouger pour oublier ces affects sidérants.
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— Tout s’est accéléré en si peu de temps, mais j’ai le sentiment que l’engrenage avait commencé bien avant.
— Quel engrenage ?
— Celui de la grande mécanique qui vous enferme. Le couple – que vous avez construit par le hasard des rencontres –, le boulot – que vous avez choisi avant de vous connaître vraiment –, le deuil – que vous ne faites pas vraiment, parce que le faire, ce serait perdre à jamais la personne aimée –, les postures – que vous tenez tant bien que mal parce qu’aujourd’hui, l’authenticité, ça ne vend pas.
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Johann Margulies
— Tout s’est accéléré en si peu de temps, mais j’ai le sentiment que l’engrenage avait commencé bien avant.
— Quel engrenage ?
— Celui de la grande mécanique qui vous enferme. Le couple – que vous avez construit par le hasard des rencontres –, le boulot – que vous avez choisi avant de vous connaître vraiment –, le deuil – que vous ne faites pas vraiment, parce que le faire, ce serait perdre à jamais la personne aimée –, les postures – que vous tenez tant bien que mal parce qu’aujourd’hui, l’authenticité, ça ne vend pas.
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Johann Margulies
Comme si dans mon Paris, pour en être, il fallait être continuellement productif, socialement hyperactif, au boulot à 8 heures, à 20 heures dans les restos à s’afficher sur Instagram, au lit à minuit après avoir tiré un coup.
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Johann Margulies
Les jours passaient et mon séjour à Jérusalem devenait de plus en plus douloureux. Pétrifié par l’obscur de mes sentiments et l’usure de cette petite musique lancinante, j’étais poussé à bouger pour oublier ces affects sidérants.
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Il serrait donc l’âme de son frère pour apaiser ses peurs, tout en ayant bien pris la pleine mesure du funeste destin que ce dernier avait choisi en écrivant ces pages. Une relique à deux faces, en somme. L’une renfermant le souvenir d’un frère aimant et heureux, l’autre ouvrant sur une dépression, un malheur et une souffrance insupportable à imaginer pour les vivants. Un Livre de mort et de vie. Le Livre d’Élie lui rappelait son frère, mais aussi et surtout l’incompréhension de sa mort
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