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Critiques de Johanna Almos (17)
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Histoires de... Folie

Je remercie Nathy des éditions Lune écarlate pour l'envoi de ce premier recueil "histoires de ..." Folie ! J'aime bien la couverture, même si je ne vois absolument pas à quoi cela correspond. Le mélange des histoires, sûrement, juste que je n'ai pas l’œil pour les décoder.



Qui dit recueil, dit plusieurs nouvelles sur un même thème. 8 histoires totalement différentes mais qui ont toutes ce point commun de la folie. Qu'elle soit meurtrière ou mentale, la folie est partout, autour des personnages ou dans les personnages qui seront les acteurs de chacune de ses nouvelles.



La première est ma préférée. Le choix de l’hippocampe de Sophie Dabat nous dépose aux pieds d'un enfant qui entends d'horribles bruits. Puis plus rien. Le silence total. Doit-il sortir de sa cachette ? Que va-t-il faire pour rester en vie ? Ce silence pesant, sa peur combinée à son âge... Il va trouver la force en lui de rester en vie, mais à quel prix ? J'ai adoré la fin !



Vient ensuite Peur Filiale de Johanna Almos. Je dirais qu'elle fait partie de mon top 3. Une jeune femme revient dans la maison familiale. Elle va s'occuper de sa mère qui était un véritable tyran. Cette vieille femme ne peut plus marcher correctement. Nous découvrons leur passé commun, les diverses agressions et l'horrible vérité qui va découler de ces années de mauvais traitement. La culpabilité est si facile à obtenir...



Avec Manta 131 de Kwamé Maherpa, j'avoue que je n'ai pas tout compris. Je suis restée perplexe sur un personnage. Je n'ai pas su voir qui était le plus fou dans l'histoire. Un homme d'affaire qui trouve la mort, un tueur probable en série qui traîne dans les parages,un sdf qui semble avoir tout vu, un policier qui cherche sans cesse qui peut bien faire cela et surtout le pourquoi ! La vengeance est un plat qui se mange froid.



L’empailleur de Patrick S. Vast donne déjà le ton rien qu'avec le titre. Je me suis doutée de ce qu'il allait se passer. Un homme arrive chez un de ces amis. Sa femme doit le rejoindre le lendemain. Mais la nuit ne porte pas toujours conseil.



Laure de Jacques Mercier ne m'a pas vraiment plu. Une jeune femme, une chouette, un hôpital psychiatrique. Au moins je peux reconnaître que savoir ce qui est vrai ou non dans l'histoire est difficile. L'auteur a bien réussi cela. c'est juste l'histoire qui ne m'a pas fait vibrer.



La marelle Hopscotch d'Arnauld Pontier est longue. J'ai eu du mal à entrer dans l'histoire. Pourtant deux frères jumeau, l'un est considéré comme un ange, l'autre comme un démon par leur mère. disons que mon esprit est déjà tortueux et que j'imaginais déjà la fin. dommage j'ai trouvé très rapidement ayant déjà lu une histoire avec des jumeaux.



Avec Comme un passage à niveau de Bruno Pochesci, j'ai mon top 3 de complet. Le récit est original, la mise en scène l'est tout autant. Un auteur qui se pose des questions sur des meurtres qui se produisent dans sa ville. Un policier qui se demande ce qui se passe réellement. Un tueur qui a de l'imagination. Je me suis bien amusée en lisant cette histoire. Comme quoi les phobies sont de véritables machines à tuer !



Enfin nous terminons avec Passage à l’acte de JB Leblanc. Nous découvrons Thibault, un jeune homme qui a tout pour déplaire. Un physique ingrat, des fringues d'un ancien temps. Il est celui que tout le monde fuit. Ses fantasmes, ses désirs, lorsqu'il va enfin "passer à l'acte" sa jouissance sera sans nom. Un récit construit qui montre la complexité de la perversité de l'homme.



En conclusion, j'ai apprécié certaines, d'autres moins, mais l'essentiel est là : la folie est bien représentée sous différents "thèmes". J'ai déjà lu pas mal d'histoires horrifiques et je sais qu'entre ces lignes c'était sympathique. Pas de sueurs froides pour moi, mais je pense que cela peut en donner à bon nombre. Le public averti est plus - pour ma part - pour des personnes qui n'en lisent jamais. Il permet de découvrir des auteurs que je n'aurais pas eu l'idée d'aller voir ailleurs.



http://chroniqueslivresques.eklablog.com/histoires-de-folie-recueil-collectif-a129514588
Lien : http://chroniqueslivresques...
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Histoires de... Folie

N’étant pas une adepte des nouvelles comme maintes et maintes fois répétées, j’ai pourtant décidé de persister car qui sait, un jour je finirai par trouver la perle rare qui me fera complètement changer d’avis. Et il faut dire que je prends de plus en plus goût à ce type de récit, certains textes pouvant être de véritables petits coups de cœur !



Histoires de folie, premier recueil lu dans le cadre de notre partenariat avec les Éditions Lune Écarlate, a été une excellente découverte. Si la chronique est publiée seulement maintenant, pour être honnête, à peine commencé, il m’a été très difficile de poser le recueil sans l’avoir terminé.

Comme le titre l’annonce, ici la folie est le thème central. Et chacun des auteurs présents dans ce petit recueil va s’attacher à l’aborder systématiquement sous un angle différent. Ainsi, nous nous retrouvons avec des récits flirtant aussi bien avec le fantastique que le polar ou le thriller psychologique. Tous très différents, ils vont pourtant avoir une caractéristique commune : chacun des auteurs sait maintenir un suspens haletant pour nous plonger dans un état de profonde angoisse. Une chose est sûre : impossible de rester indifférent à la lecture d’un tel recueil. Qu’il s’agisse d’un psychopathe schizophrène jamais arrêté comme d’esprits avides de vengeance, les auteurs prennent un malin plaisir à plonger leurs personnages et leurs lecteurs au bord de la folie. Difficile parfois de savoir ce qui relève de l’esprit ou du fantastique. Est-ce le lecteur qui se fait trop d’idées ? Le personnage principal ne s’est-il pas contenté de divaguer ? Ah non peut-être pas… Quoique ? Allez savoir ! Tour à tour angoissé ou perdu, chaque fin de récit nous laisse sur notre faim et c’est à la fois à regret et avec beaucoup de plaisir que l’on passe à l’histoire suivante.



J’avoue que certaines plumes ont davantage attiré mon attention mais pour autant, il n’y en a pas une seule que je n’ai pas appréciée. Certains auteurs ont su sortir des sentiers battus et nous surprendre avec énormément d’originalité. Petite mention spéciale pour les présentations de chacun d’entre eux avant chaque récit. Certains font sourire plus que d’autres mais tous donnent envie de découvrir leurs univers particuliers.



Il est difficile de vous parler plus précisément de ce recueil sans faire une chronique sur chacune de ses nouvelles. En effet, toutes ont tellement su me captiver et me plonger complètement dans leur univers que j’avais envisagé pendant un temps de faire des chroniques séparées pour chacune d’elles. Puis j’ai réfléchi et je me suis dit que cela ne serait pas une très bonne idée. Pourquoi me direz-vous ? Tout simplement parce que je vous priverais alors du même sentiment de surprise qui s’est emparé de moi lors de la découverte progressive de ces petits récits. Alors autant ne pas vous gâcher le plaisir !





Que dire pour ce premier ouvrage lu chez Lune Écarlate si ce n’est qu’il m’a énormément surprise tant par sa qualité que par sa diversité ? Je ne peux que vous recommander ce petit recueil et laissez la folie s’emparer de vous !
Lien : http://drunkennessbooks.blog..
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Histoires de... Folie

la lecture de nouvelles autour du thème de la folie n’est pas une lecture habituelle pour moi. Néanmoins, je me suis laissée tenter afin d’élargir mes lectures et découvrir un nouvel univers. Ce recueil de nouvelles est composé de 8 nouvelles écrites par 8 auteurs différents et qui nous embarque dans 8 univers totalement différents. Je vais donc vous présenter ces différentes nouvelles :

- Le choix de l’hippocampe : Rowan se cache dans une valise suite à l’assassinat de sa famille. Il a peur de sortir de sa cachette et reprend confiance en lui grâce à une tache d’humidité, ressemblant à un hippocampe, qui va devenir son nouvel ami. Enfant traumatisé et prostré dans son silence, Rowan arrivera-t-il à « survivre » à ce drame ?

- Peur filiale : la narratrice est revenue vivre dans sa maison d’enfance car sa mère, terriblement diminuée, ne peut plus vivre seule. Durant toute son enfance, sa mère était un véritable tyran qui les martyrisait. Alors qu’elle est maintenant infirme, la narratrice va se faire agresser par sa mère et revoir à cette occasion son frère disparu depuis tant d’années.

- Manta 131 : Idrissa Kounate est un homme d’affaire qui cache un passé de caïd des cités. 10 ans plus tôt, il avait participé à un viol et un assassinat. Comme son ADN n’était pas répertorié, il n’avait pas été inquiété. Un soir, sortant d’un rendez-vous d’affaire, il prend le RER et est retrouvé mort le lendemain matin. Un policier va s’interroger sur ce meurtre et se retrouver au milieu d’une folle histoire de vengeance…..

- L’empailleur : Jean Leclerc est invité par Félix Croquet, un de ses amis, dans sa nouvelle maison en Ardèche. Il est passionné par les êtres vivants empaillés. Une nouvelle qui fait froid dans le dos….

- Laure : la nouvelle la plus surprenante de ce recueil. Une jeune femme, prénommée Laure, travaille sur les chouettes et rêve qu’elle en devient une. Elle se retrouve hospitalisée dans l’hopital psychiatrique de son fiancé Thomas…. Une nouvelle où l’on a du mal à démêler le vrai du faux.

- La marelle de Hopscotch : c’est l’histoire d’un homme qui fait sa vie, qui vit dans un monde à part, avec sa réalité et ses réflexions. Avec son jumeau, ils sont liés mais très différents. Il devient un « tueur en série » au fil des années et on suit son parcours meurtrier avec plaisir et angoisse.

- Comme un passage à niveau : un dentiste, auteur de polar, accomplit des meurtres pour alimenter son futur livre. Il souffre d’une phobie antiportable et a tendance à ne pas pardonner ceux qui passent leur temps dessus….

- Passage à l’acte : Thibault est un jeune homme dans son monde. Il travaille dans une entreprise en open space, il ne parle à personne et est très bizarre. Il écœure ses collègues. Un soir, en rentrant du travail, sa DRH a un accident de voiture. Il décide alors de l’enlever pour qu’elle le supplie.



J’ai lu toutes ces nouvelles avec plus ou moins de plaisir. Les deux premières m’ont laissé très perplexe tandis que « Manta 131 » m’a littéralement embarquée. Je n’ai pas été convaincu par Laure tandis que « l’empailleur » m’a fait froid dans le dos.



Pour moi, les trois dernières nouvelles sont les meilleures. Elles nous plongent vraiment dans un univers de folie « construit », qui donne envie d’en savoir plus et surtout, jusqu’où peuvent aller leurs auteurs.



Pour conclure, j’ai trouvé cette lecture très plaisante même si tout ne m’a pas plu. Je recommande donc ce recueil à tous les amateurs de nouvelles et de lectures où on plonge dans la folie de l’esprit.
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La norme et nous

La trajectoire saccadée de trois jeunes êtres hors-normes que la vie n'a pas gâtés : un SDF unijambiste qui s'est enfui d'un orphelinat, un travailleur pauvre vivant dans sa voiture et souffrant d'une maladie génétique, l'albinisme, par ailleurs ancienne victime de pédophilie, et une lycéenne surdouée mais méprisée et même haïe par sa propre mère qui "l'élève" seule. Autant dire que leur histoire chargée ne les prédisposait pas à être dans la norme.

Entre les bars glauques et les ruelles sordides de Montmartre, l'errance de ces trois laissés-pour-compte, décrite avec des mots à la fois justes et viscéraux, sonne terriblement vraie. Vu le milieu dans lequel on évolue, quelques scènes trash sont inévitables et assumées sans jamais sombrer dans le voyeurisme.

Si j'avais deux tout petits reproches à faire, ce serait peut-être une vision un tantinet trop négative des institutions (les éducs de la DDASS sont des brutes et des violeurs, les enseignants de l'Éducation Nationale sont tous aussi nuls les uns que les autres. Bon sang, heureusement qu'ils ne sont pas tous comme ça en vrai !), et le style qui bascule un peu brutalement dans le trop familier à trois chapitres de la fin, au point que l'auteure en oublie les négations même dans la narration, ce à quoi on n'avait pas été habitué jusqu'alors.

Pour le reste, c'est un sans faute. À la fois beau et moche, sans concessions, avec quelques uppercuts à vous décrocher le menton.

Si, comme le dit la 4ème de couverture, le roman ne sombre jamais dans le misérabilisme, en revanche il trempe bien dans la misère, et la plus noire de toutes, dressant un portrait bien peu reluisant de notre société, et de la façon dont elle s'occupe de ses jeunes, bien souvent.
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Mémoires de corps

Mémoires de corps... le titre est évocateur, et la superbe couverture l'est plus encore. Par le biais de 14 nouvelles, Johanna Almos nous fait visiter les affres de la vie et de la mort, avec un style parfois détaché, parfois poétique, parfois humoristique. Avec l'aide d'une touche de fantastique, elle dépeint ces souffrances avec énorme de tact et de sensibilité. La maladie, la mort, la mutilation, la violence, le deuil... elle traite de tous ces thèmes sans jamais tomber dans l'excès. Pas de glamourisation ni de dramatisation à, elle reste dans le vrai, dans le réel, dans le cruel également. Elle met des mots sur les maux. De cette expérience de lecture très particulière, à réserver à un public assez mâture pour savoir apprécier.

''Maison Villebasse'' et ''Hiver'' sont mes préférées même si toutes ces nouvelles sont excellentes. Johanna Almos a su frapper juste avec son style si particulier.
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Histoires de... Folie

Et vous, de quelle forme de folie souffrez-vous ? Découvrez huit textes troublants sur la folie, dans ce recueil : histories de folie.



En bref : Des textes très différents, avec des folies douces ou amères. La violence de certains propos m'a tenue éloignée d'un plaisir de lecture, alors que d'autres textes, plus oniriques, ont su me plaire.
Lien : http://www.lesmotsdenanet.co..
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Mémoires de corps

Extrait de la chronique :



Johanna Almos écrit bien. Très bien. Elle l'a prouvé notamment en publiant dans l'anthologie annuelle Ténèbres dirigée par Benoît Domis, ce qui n'est pas donné à tout le monde. le fantastique, dans Mémoires de corps, est en retrait, subtil, affleurant par touches sombres, sur une toile bien plus grande et ambitieuse qu'un simple exercice de style. Chaque texte du recueil raconte d'abord une histoire de destins brisés, des femmes le plus souvent, blessées, à vif, qui ont souffert ou souffrent dans leur âme et leur chair. L'esprit et la matière sont indissociables, et au fil des nouvelles se dessine la carte de territoires ravagés par les guerres : les êtres fragiles, humains, qui deviennent inhumains d'avoir trop mal. Johanna Almos ne cherche pas le frisson à peu de frais, le divertissement horrifique de série B, mais à instaurer une ambiance, un climat, forcément sombres et inquiétants, qui font dériver le lecteur vers les rivages d'une angoisse complexe, insidieuse, poisseuse. L'influence de Mélanie Fazi est palpable (la dernière nouvelle, La preneuse de notes, en est la parfaite illustration). L'écriture est au diapason de cette ambition : on sent affleurer sous la surface des mots une recherche stylistique, un engagement total.



[...]



L'exigence de Johanna Almos est à la hauteur des attentes suscitées par le sujet de son recueil. le corps et ses blessures, la souffrance physique, ne lui sont que trop bien connus. Mémoires de corps, magnifié par la couverture d'Estelle Leduc, est une catharsis en quatorze points, une symphonie du malheur, une mélodie cruelle, sombre et magnifique, qui vous emmènera loin. Johanna Almos ne triche pas. Elle ne ment pas. Ses récit sont porteurs d'une franchise à la fois troublante et pathétique, qui ne pourront que vous bouleverser, et qui s'achèvent sur un final sublime. Comme si, au bout du compte, la souffrance aussi pouvait prendre fin, et le corps garder la mémoire des instants heureux, des instants de vie.

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Mémoires de corps

C'est l'autodérision de cette auteure qui m'a poussé à ouvrir un jour la porte de sa prose. Dans un salon, elle avait écrit sur un panonceau un truc du style : "déprime assurée, à offrir à votre pire ennemi. Xanax non fourni".

Je fais partie des gens qui pensent que l'autodérision est toujours bonne conseillère, et ce n'est pas encore cette fois-ci que je changerai d'avis.

Ce recueil est un grand recueil, où le fil rouge – le corps donc, et il est bien souvent rouge, c'est ainsi – est toujours présent et comme inexorable, mais sans jamais faire redondance.

On aime ce "fantastique léger", par petites touches de gouache, qui interfèrent avec la réalité sans la métamorphoser plus que cela.

On aime ces personnages récurrents que l'on n'a pas reconnus tout de suite, qui sont réintroduits avec adresse et à-propos, quelques nouvelles plus loin, et que l'on est content de retrouver, comme des vieux amis à qui on a envie de demander : "et toi vieille branche, qu'est-ce que t'es devenu depuis la dernière fois ? Aah oui... quand même !"

On aime ce côté "écorché vif", ce côté "écrit avec les tripes"... C'est plus que jamais le moment de le dire ! On s'y reconnaît, on se voit dedans.

Un recueil avec beaucoup de points forts, et bien peu de points faibles, c'est assez rare pour le signaler.

Le sujet est là, toujours, bien visible ou sous-jacent, ce corps dans lequel on est né, ce corps qui grandit, ce corps qui se forme, ce corps qui triomphe, ce corps qui jouit, ce corps qui souffre, hélas, et qui un jour, nous abandonne.

Ce n'est pas un recueil toujours gai, certes, mais il n'est pas non plus dénué d'humour, et je ne suis pas sûr qu'il faille prendre celui de l'auteure au pied de la lettre, et le déconseiller aux neurasthéniques. Ce qu'elle a sans doute voulu dire par là, c'est que ce n'est pas un recueil qui a pour seul but de divertir ; le lecteur de consommation courante sera indubitablement déçu, car ici on lui demande de réfléchir. Mais excusez-moi, putain qu'est-ce que c'est bon !

On referme ce livre avec une seule envie : profiter de ce corps, tant qu'il nous tient.

Merci, Johanna Almos.
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Histoires de... Folie

Le choix de l'hippocampe - Sophie Dabat : Rowan, un enfant de six ans, a assisté au massacre de sa famille. Il a échappé de justesse à ce massacre en se cachant. Seul au milieu des corps de son entourage, il va se découvrir un ami qui n'est autre qu'une tâche d'humidité en forme d'hippocampe.

La plume de l'auteure est fluide et fait ressortir le côté obscur de l'histoire. Elle nous offre également une fin à laquelle on ne s'y attend pas.



Peur filiale - Johanna Almos : Sacha, une femme de 36 ans, est revenue vivre auprès de sa mère malade pour en prendre soin. Elle le fait plus par culpabilité que par choix affectif, elle préfèrerait être loin de sa mère.

Tout au long de cette nouvelle, nous en apprenons davantage sur la vieille dame. L'auteure maîtrise très bien l'histoire et cela du début à la fin.



Manta 131 - Kwamé Maherpa : Idrissa Kounaté semble avoir tout pour réussir mais, cela ne l'empêche pas d'être méprisant. Après un rendez-vous d'affaire, Idrissa prend le train pour rentrer chez lui mais, c'est alors qu'il est plongé 15 ans en arrière, à l'époque où il était un délinquant. Il ne ressortira jamais de ce train. Charlemagne Legba, officier de police judiciaire en charge de l'enquête, se rend rapidement compte qu'il n'est pas au bout de ses surprises.

L’auteur nous transporte dans l'histoire et nous tient en haleine tant on est plongé dans cet univers sombre.



L'empailleur - Patrick S. Vast : Jean décide d'accepter l’invitation d’un vieil ami à venir passer quelques jours dans sa nouvelle maison. A peine le pas de la porte franchie, il se sent oppressé par l'ambiance qui règne dans cette maison.

Même si on comprend rapidement ce qu'il va se passer, l'auteur nous plonge dans une ambiance sinistre.



Laure - Jacques Mercier : Laure, femme de 35 ans, est éperdument amoureuse de Thomas, son compagnon. Elle passe d’identités oniriques à la vie réelle, en alternance.

La plume de l'auteur est délicate et nous offre de l'effroi et de l'inquiétude.



La marelle Hopscotch - Arnauld Pontier : Deux hommes, des frères jumeaux, ont une apparence physique identique mais, cela s'arrête là. En effet, ils ont des caractères bien différents, l'un est dominant et dangereux, l'autre est soumis.

L'auteur maîtrise très bien son récit, du début à la fin, avec une intrigue parfaitement menée.



Comme un passage à niveau - Bruno Pochesci : Un dentiste ayant une haine viscérale et incontrôlée des téléphones portables le mènera à une folie meurtrière.

L'auteur nous plonge complètement dans la folie de l'homme et on s'y laisse transporter.



Passage à l'acte - JB Leblanc : Thibault est un jeune homme répugnant et inquiétant aux yeux de tous. Personne ne souhaite sympathiser avec lui. Sans oublier que ses pensées sont nourries de sombres fantasmes mêlant sexe et cadavres.

L’auteur nous entraîne au plus profond de l’âme humaine pour nous la raconter d’une façon cauchemardesque.



Histoires de... Folie est une anthologie qui vous plonge au cœur de la folie de l'Homme. Ce recueil vous donnera des sueurs froides.
Lien : http://leslivresunepassion.b..
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Mémoires de corps

Un recueil de nouvelles attirant, déjà, par sa couverture, splendide. Un sujet qui peut paraître ne pas être évident à traiter. Mais lorsque la plume de l'auteure glisse si bien sur les mots, on ne peut qu'apprécier. Les nouvelles, basées sur le thème du corps, sont toutes différentes les unes des autres. Parfois sanglantes, parfois morbides, parfois tristement réalistes, elles usent du fantastique pour nous démontrer que le corps, formidable outil, peut tout à la fois être synonyme de joie ou de malheur, de plaisir ou de souffrance. Certes, je ne conseillerai pas forcément ce recueil à des adolescents, mais plus à un lectorat adulte (et consentant !). Mais Johanna Almos sait par ces nouvelles nous prouver qu'elle peut nous faire frémir, pleurer, trembler, rager, ou même bien rire ou rêver. Un livre à avoir, résolument, pour ne pas passer à côté d'un chef d’œuvre du fantastique.
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Mémoires de corps

C’est un recueil de nouvelles qui ne laissera pas indifférent ! Dès le résumé et la couverture on sait où on met les pieds ! Un recueil c’est toujours délicat car on ne sait jamais si un fil relit toutes les nouvelles. Vous n’avez pas de souci à vous faire avec celui-ci !

Le thème est sanglant, mais pas que, il vous prend aux tripes (dans tous les sens du terme), c’est psychologique, éreintant… J’aime quand ça ne me laisse pas indifférente. Ce n’est pas pour tout le monde, mais je sais à qui je pourrai le recommander !

Première nouvelle : Maison Villebasse

Internée, amputée… pensez-vous que c’est terminé ? Pas tout à fait. Nous faisons la connaissance de Viviane, de Céleste, dans cette nouvelle sans filtre. Qu’est-ce qu’il reste à ces femmes une fois qu’elles sont entre de tels murs ? Plus grand-chose. J’ai bien apprécié, surtout la note de l’autrice à la fin.

Deuxième nouvelle : Sur le bateau

Dès les premiers mots on comprend rapidement le cadre et surtout le thème d’un sujet encore d’actualité (voir mon passage préféré). L’espoir de vivre sur une contrée à l’abri des conflits et souffrir de la faim, des maladies, du deuil durant le voyage. Cette nouvelle aborde la mémoire des vies qui n’ont pas pu être sauvées.

Troisième nouvelle : Lycanthropie

Tout est dit dans le titre ou presque. J’ai apprécié les descriptions, le rythme, l’action dans cette nouvelle. C’est plus rapide que les autres, on se pose moins, on va à l’essentiel. On parle mutation, violences… Oh voui digne loup…

Quatrième nouvelle : Catharsis

Hymne au corps, litanie aux mutilations. On est en plein dans le thème mémoires de corps. Que faire quand on veut disparaître ?

Cinquième nouvelle : La mort de Newton

Non pas le Newton auquel vous pensez…

C’est plus horrible et raconté d’une façon assez détachée. J’aime bien surtout la chute que je trouve parfaite. Quand on est détruit, on est prêt à tout… même à franchir les lignes !

Sixième nouvelle : Corpus Dei

Peut-être celle qui est la plus philosophique ? J’ai moins accroché que les autres et même en la relisant, il m’a manqué quelque chose, de la longueur peut-être. La dérision et une certaine critique sont agréables car bien amenées, mais je reste sur ma faim.

Septième nouvelle : Voodoo Child

Aaaaah je l’adoooore ! Elle m’a marquée déjà parce qu’on se fond avec le personnage. C’est la plus triste dans le sens où la perte, les remarques, critiques, humiliations aussi nous bouleversent profondément. C’est très bien décrit, les émotions sont là, on a parfois envie de secouer Antoine de faire taire Elsa… Non la protagoniste n’est pas inerte, n’est pas qu’une poupée vaudou, j’en suis sûre…

Huitième nouvelle : Vivre morte

Après le poème très appréciable, je me suis demandée le pourquoi de cette nouvelle. Certes avec Sergei le sujet est recentré, mais j’ai eu plus de mal. Faut dire je venais de finir Voodoo Child qui est hyper dur psychologiquement parlant ! Allez passons au suivant !

Neuvième nouvelle : Détendez-vous

Avec un titre pareil on est en droit de s’interroger ! Non parce que je suis habituée un peu à l’humour de l’autrice depuis le début du recueil xD ! On y parle sophro, relaxation, détente…et bien sûr mort ! Le thème de ce recueil de nouvelles c’est quand même le rouge sang et cette histoire ne déroge pas à la règle ! Méfiez-vous des séances à 30 euros de l’heure…

Dixième nouvelle : Les maux et la chair

Tout est bien dit dans le titre. Je ne sais pas si on peut parler d’abandon dans le sens corporel du terme ou de prison, j’ai longuement hésité. Entre rêve et réalité, fatigue et excitation, l’anneau qui enfle son sang m’a fait sortir un aïe. Aaaaah j’adore les idées moins les imaginer xD ! J’apprécie qu’on évoque l’air de rien les insomnies. Pour cerner la nouvelle je dirai « maître », je pense que vous allez comprendre.

C’est l’une des plus longues, ça se passe rue Assas et si vous êtes fan’s de bdsm, vous n’aurez aucun mal à apprécier cette nouvelle…

Onzième nouvelle : Le sang, le stupre et la proie

On débute très vite dans le thème « talons aiguilles sur béton sale », cela donne une idée de la nouvelle. Seigei est là de nouveau et en relisant j’ai compris le lien entre cette nouvelle la 8ème. Liane est une personne forte et la chute est délicieuse, dan tous les sens du terme !

Douzième nouvelle : Grossesse

Première nouvelle qui se détache avec l’idée de suivre un journal écrit par la protagoniste. Quand on veut être enceinte, et qu’en même temps une sorte de mort plane au-dessus de vous. « Rachel vous ne pouvez pas être enceinte »… Je ne vais pas vous spoiler, j’en ai déjà trop dit mais encore une fois le thème « mémoires de corps » est parfaitement respecté !

Treizième nouvelle : Hiver

Alice et Anna, inséparables elles étaient. Toutefois on peut lire « Alice 1984-2013 ». Souffrance, amour et encore une fois ce manque, cette frustration. La plume est plus poétique dans cette nouvelle moins horrifique si on peut dire, mais ne pensez pas qu’elle est douce. Ah et j’ai eu faim… !

Quatorzième nouvelle : La preneuse de notes

J’ai été très intriguée au début car je me demandais si elle respectait le thème. Cette nouvelle est construite différemment (encore une fois l’autrice nous montre qu’elle sait sortir aisément de sa zone de confort !). J’aime beaucoup la morale de celle-ci.

Alors ce recueil de nouvelles est un ouvrage qui ne vous laissera pas indifférent. Elles ont chacune une âme, elles s'enchaînent plutôt bien, pas la même longueur et on ressent des émotions très puissantes. Je regrette juste évidemment la longueur, car parfois on a envie de rester plus longtemps avec les persos et non, faut leur dire au revoir, voire adieu. C’est poignant, réaliste, certains diront que c’est violent, horrifique. En effet, mais est-ce vraiment de la fiction ?



La suite sur ma page !
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La norme et nous

La norme et nous de Johanna Almos



Mon avis :



Les personnages sont incroyablement attachants, ce livre dénonce et c'est ce que j'ai aimé. J'aime les livres qui dénoncent les injustice qui se passent sous nos yeux tous les jours.

Il est ici question d'inégalités sociales de ceux qui n'ont rien. Pas même un toit. On se prend leur douloureux passés dans la tête et certaines scènes sont dures mais, malheureusement, d'une triste réalité.

Nous voyons le malheur et le quotidien des SDF, leur amitié inébranlable, et le malheur qui s'accroche inexorablement à eux. Un récit fort, très fort et empli de réalisme...

8/10



Résumé :

La norme et nous conte l'errance de trois jeunes personnes.

Tommy, enfant de l'Assistance publique, vit dans la rue depuis ses 14 ans.

Stéphane vient de perdre son logement et dort dans sa voiture.

Clémence, adolescente perturbée, recherche désespérément l'amour de sa mère.

Dans les bas-fonds de Pigalle, de squats punks en bar miteux, ces trois exclus du début des années 2000 vont sympathiser, mêler leurs destins violents et parfois tragiques.
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La norme et nous

Johanna Almos fait apparaitre dès les premières pages des personnages sympathiques, très vite totalement attachants. Ils sont tous différents les uns des autres mais j'ai ressenti qu'ils allaient avoir des liens forts. Une thématique de ce roman est, je crois, la façon dont ses liens vont se tisser.



" Tout à coup, elle comprend. La veste rapiécée, le treillis raide de crasse. Les ongles noirs. Elle comprend et elle s'en fout. A quinze ans, on ne fait pas cas de ce genre de choses. "



L'auteure raconte par le biais de ses protagonistes, la fracture sociale à sa manière. Elle ne parle pas d'un phénomène nouveau car la misère n'est malheureusement pas un scoop. Pourtant, elle le fait très bien. Elle aime ses "héros" de la rue et cela donne une chaleur à la lecture. Elle utilise des formules dures qui soufflent le chaud et le froid dans une atmosphère à la fois engageante et dérangeante.

Chacun, dans sa précarité, s'accroche à ce qu'il peut. J'ai croisé beaucoup de misère dans ce roman. Le clash entre le froid de la rue et la chaleur des sentiments est bien dépeint. J'y ai vu une des grandes qualités du livre.



" Il quitte le bureau, dépité et regagne son rayon. Parmi les disques, il se sent mieux que parmi les gens. La musique, elle, ne triche pas. Depuis l'enfance, il voue une sorte de culte qui lui permet de tenir le choc. Il croit aux riffs de guitares comme d'autres croient en Dieu. "



Le sujet des sans-abris a déjà été traité, évidemment. Delphine de Vigan l'a très bien souligné dans " No et moi". Les deux titres me semblent d'ailleurs assez proches. Johanna Almos avec maestria rajoute sa pierre à l'édifice de l'exclusion.



L'auteure appuie sur les peurs de chacun. Elle montre les douleurs et les failles que peut rencontrer tout un chacun. Elle déroule le mécanisme qui mène à la pauvreté. Elle triture les blessures de l'âme humaine noyée dans les apparences trompeuses de la société de consommation.



Ses phrases implacables dénotent un style bouleversant. Certaines m'ont percutée de plein fouet. Ses mots tranchent sur le vif, savent exposer les difficultés du quotidien.



" Il s'en va, titubant, fier de lui, la haine de soi oubliée pour quelques heures. Jusqu'au réveil qui accueille toujours la douleur. Jusqu'à la prochaine gorgée d'alcool, jusqu'au prochain rail de coke. Chaque jour ne sert qu'à noyer le souvenir de la veille, demain à tuer aujourd'hui. "



Heureusement l'humain s'immisce et donne de la fraicheur aux parcours des personnages. Ce livre est un roman d'atmosphère. L'histoire, réussie, est pourtant à l'arrière plan. J'ai effectivement été attirée par les courants d'air du bitume, les frissons à chaque coin de rue alors que la nuit tombe.



" La norme et nous" est un roman réussi. Bien sûr, j'ai trouvé des défauts. Ainsi parfois, les opinions sont enfoncées avec trop de généralités. Cependant, ce n'est pas trop visible à la lecture de ce livre qui va me laisser pour longtemps une impression étrange. Ce mélange de dureté et de sentiments m'ont scotchée. Je ne vais pas oublier facilement Tommy, Clémence et Stéphane.




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Histoires de... Folie

Qu’est ce que la folie ? Quelle est la frontière entre un esprit sain et un esprit malade ? La réalité est elle la même pour tous ?

Autant de questions cornéliennes auxquelles des auteurs francophones contemporains tentent de répondre. Sophie Dabat nous parle d’un enfant dont la famille a été massacré, ayant trouvé refuge dans l’armoire familiale où séjourne un hippocampe particulier qui deviendra son seul ami. Johanna Almos entretient une relation particulière avec une mère agée, acariâtre et méchante. Va-t-elle se venger du passé ? Ce passé qui est souvent douloureux, comme chez Kwamé Maherpa, où un policier se voit ralenti dans son enquête criminelle à cause d’un mystérieux train fantôme. Patrick S Vast nous emmène également en voyage, à la campagne, où un empailleur excelle dans son art de la mise en scène. Jacques Mercier nous dépeint le portrait de Laure, une femme insaisissable dans tous les sens du terme. Arnauld Pontier joue à la marelle. Celle de la vie, celle de jumeaux au physique semblable au point que c’en est troublant, mais aux caractères diamétralement opposés. Lequel est le bon fils, lequel est le voyou ? Bruno Pochesci est un auteur qui n’arrête pas d’être interrompu dans son travail par le téléphone, engin du diable. JB Leblanc passe à l’acte avec Thibault, un fonctionnaire un peu bizarre, qui rêve éveillé d’avoir une relation sexuelle un peu étrange avec sa DRH.

Autant de nouvelles surprenantes, angoissantes, dérangeantes… Mention spéciale pour celle de Arnauld Pontier dont les jumeaux m’ont délecté de leur univers fascinant.

Une anthologie réussie malgré quelques coquilles.
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Histoires de... Folie

Je tiens d'abord à remercier les maisons d'édition Lune écarlate pour leur confiance

​depuis certains mois. Je suis ravi de travailler avec vous.



Pour parler du livre, on y trouve plusieurs petites histoires toute plus folles les unes que les autres.

Malgré le fait que l'on change d'auteur et d'histoire à chaque chapitre" je trouve que l'on est pris dans les histoires. Les auteurs ont très bien su faire brefs mais puissants.

C'est la deuxième fois que je lis ce genre de livre et ce n'est pas du tout déplaisant bien au contraire, on ne trouve pas l'ennuie comme dans certains livres, parfois les passages sont longs alors qu'ici pas du tout.

Les histoires ont tous leurs petits suspenses et j'ai particulièrement apprécié la toute première avec le petit garçon.



Les auteurs ont tous très bien écrit et surtout ils ont réussi à faire sortir leur genre dans quelque paragraphe et cela ne doit pas du tout être évident, je les félicite.



Je ne peux vous en dire plus sinon je risque de vos spoilers sur une ou deux histoires et je n'en ai pas du tout envie.
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Mémoires de corps

Le recueil de nouvelles, de Johanna Almos, déclenche toutes nos émotions les plus profondes. Une écriture tellement vivante, une écriture d'écorchée vive, aux mots qui frappent, qui claquent, qui nous imprègnent. Chaque nouvelle, même si le côté fantastique est présent, ramène à une réalité puissante qui exprime, que notre corps ainsi que notre esprit ont une mémoire implacable. Cette mémoire qui vous brise, qui vous bouleverse, et qui peut ruiner, conditionner, toute une vie, ou presque.

La souvenance des maux, tourments, chocs, injustices, souffrances, douleurs, détermine, dans ces histoires de vies, le devenir de chacun. L'on se retrouve à travers la lecture des nouvelles de Johanna Almos, et l'on ressent intensément ce que vivent les personnages de ses nouvelles.

Un livre que l'on ne peut lâcher tant on se sent proche des protagonistes de ces mémoires, mais aussi tant l'écriture est pénétrante et vous happe le cœur et l'esprit. Lorsque la lecture du livre est terminée, les sentiments ressentis sont encore présent en nous un bon moment.

Je vais terminer en vous conseillant la lecture de « Mémoires de corps » de Johanna Almos, et rajouter que j'ai eu un coup de cœur pour deux nouvelles, « Vivre morte » et « Le sang, le stupre et la proie ».
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Lieux magiques et mystérieux

Sans aller jusqu’au coup de cœur, j’ai été particulièrement emporté par les 3 textes suivants :



Des lumières dans la zone – Sylwen Norden : Des enfants s’aventurent dans une zone interdite, réputée toxique, et découvrent ce qui s’y cache réellement…

Un texte SF philosophique simple et efficace, comme je les aime. Le côté poétique et merveilleux du lieu m’a rappelé certains Bradbury, lui aussi expert dans les ambiances merveilleusement désespérées.



Pas de deux – Anthony Boulanger et Emilie Milon : Une femme en quête de vengeance essaie de retourner au bal surnaturel où sa sœur a été assassinée…

Ici, ambiance poétique et mystérieuse au menu. Le lieu choisi est original car toujours changeant, et l’intrigue bien menée, à l’image d’une valse. Je ne suis pourtant pas fan de vampires « romantiques » mais ici, on ne fait pas dans la mièvrerie, bien au contraire. Une très bonne surprise.



La main d’Océane – Soranne Begaro : Une enfant découvre la face cachée de son immeuble et y voit une parfaite façon d’aider son grand frère et sa mère…

Ici, on s’attache vite aux personnages et le lieu reste globalement en retrait, comme une présence invisible dont la force grandit à chaque page. Une lecture entraînante, un style au service de l’ambiance et une « menace » intrigante d’autant plus glauque qu’elle est montrée comme quelque chose d’enfantin. Que demander de plus ?





Place à mes 4 coups de cœur à présent, autant pour le style que les idées !



Dans le secret de la mangrove – Amria Jeanneret : Une femme visite un marécage légendaire dans l’espoir de retrouver son défunt enfant…

Ce drame très réussi, qu’on comprend au fil des pages, entre les mots, et qui se mêle à un récit de hantise est vraiment plaisant. Tout en subtilité, l’ambiance nous entraine jusqu’au point de non-retour et s’achève sur une note sombre à souhait.



Les leurres de l’immuabilité – Ange Beuque : Une clairière s’éveille et découvre les humains qui vivent sur son territoire…

Un récit particulièrement original et entraînant ! Cette fois, notre point de vue est celui du lieu lui-même ! J’aurais aimé avoir une telle idée. Un petit bémol, malheureusement inévitable : je me suis peu identifié aux personnages car ils sont vus par un œil extérieur et s’enchaînent relativement vite. Mais l’histoire de ce lieu passionnant m’a vite fait oublier cet aspect.



Divine connexion – Mélodie Gervais : Dans un futur lointain, des chercheurs enquêtent sur les divinités que vénéraient l’ancien monde : la divinité mère se nommant Internet…

Un pur coup de cœur pour ce texte, aussi court qu’original, entraînant, amusant et en un sens glaçant. Pas du tout le genre de texte auquel je m’attendais dans ce recueil (je m’imaginais évidemment des récits d’horreur et d’épouvante) ; c’est donc une excellente surprise.



La bibliothèque de Souk El Bakhr – Philippe Fauché : Un homme fait la découverte d’une bibliothèque étrange, d’aspect banale en extérieur, pleine de surprises à l’intérieur, elle recèle aussi quelques dangers implacables…

On entre tout de suite dans l’intrigue, on s’imagine derrière le personnage à vouloir absolument en savoir plus sur cette fameuse bibliothèque. Tout se fait en simplicité, naturellement, on se laisse guider avec plaisir entre les étagères de ce lieu bien particulier. Je m’attendais à la chute finale mais ce n’est vraiment pas une gêne majeure tant la lecture a été bonne.



Les autres textes n’ont rien de mauvais. Tous ont de bonnes idées et un style propre. C’est une simple question de goûts et de couleurs. Par exemple, certains contes et légendes ne m’emballent pas vraiment : c’est le cas de Peter Pan ou de la mythologie nordique. Deux textes de l’anthologie s’y penchent justement mais aussi bien faits soient-ils, le blocage ne s’est pas défait.



Découvrir ces 18 morceaux d’imaginaire est resté un véritable plaisir et je pense sérieusement à suivre certains auteurs de près pour connaître leurs autres méfaits littéraires.



Murphy Myers
Lien : http://murphypoppy.canalblog..
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