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Citation de sonatem


     
Autour de nous s’étend le grand désert enrobé de sable dont personne ne connaît le mystère, que pas même le Sphinx ne saurait révéler. Pourtant, au-delà, au-dessus de lui, plus haut, toujours plus haut, on cherche les mystères d’Orion et des Pléiades.
     
Qu’est-ce donc qui nous attire vers l’infini et l’insondable ? Pourquoi faut-il que les jolies choses de la terre, les arbres, les lacs, les petites collines, nous paraissent banales et insignifiantes quand nous nous retrouvons face à face avec la mer ou le désert ou l’immensité du ciel à minuit ? Est-ce parce que les premières nous racontent une histoire connue tandis que les autres ne font que suggérer, insinuer l’inconnu ? (…)
     
Et aussi impressionnants que les mystères sont les silences. Existe-t-il une paix comparable à celle qui plane sur le désert la nuit ? Y a-t-il jamais eu un calme aussi profond que celui qui parcourt furtivement le firmament d’étoile en étoile ? Vous pensez peut-être rompre le charme en haussant la voix ; mais vous ne pousserez pas un autre cri. Le son ne porte pas très loin et puis il semble vous revenir dans l’oreille en insinuant que vous perdez l’esprit.
     
Un cri dans la nuit ! Au-dessus de nos têtes les planètes suivent leur cours sans faire de bruit, la terre est silencieuse, les animaux eux-mêmes sont muets. Pourquoi donc le cri de l’homme ? Comme il ébranle les harmonies ! Comme il est discordant au sein des unités de la terre, de l’air et du ciel ! Depuis des siècles et des siècles, ce cri s’élève, assiégeant les hauteurs célestes. Et toujours ce sentiment de démence véhiculé par ce cri et par celui qui le pousse ! C’est folie que de protester là ou personne ne peut entendre ! La loi de la nature est sans appel. Elle a été faite pour les bêtes, les oiseaux, les créatures qui rampent. L’être humain ne va donc jamais apprendre qu’aux yeux de la loi il n’est pas différent des créatures qui rampent ?
     
(Chapitre VI – Ciel et Nuages du Désert, pp. 80-81).
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