A.J.P. Taylor qualifiera avec désinvolture le déclenchement des hostilités en 1914 de "guerre des horaires de trains", ce en quoi il se trompe. En effet, s'ils n'avaient pas écouté les conseils de leurs états-majors, les chefs d'Etat auraient pu à tout moment, en y mettant un peu de bonne volonté, empêcher l'escalade. L'expression de Taylor est cependant pertinente, prise dans une acceptation moins légère. L'élaboration de calendriers de circulation a contribué de façon si éclatante à la victoire de la Prusse sur la France en 1870 que ce type de planification a pris le pas sur tout autre dans l'esprit des militaires européens.