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Citation de AuroraeLibri


« Elle vaut tous les soucis et les peines qu’elle me donne. Il n’y en a pas une autre comme elle, nulle part. Il y a des multitudes de Louise et de Minnie, et de filles, de ce qu’on appelle excellentes familles, parfaitement élevées, avec baccalauréats et diplômes de conservatoire de musique, des filles qui parlent français, anglais et italien, bonnes maîtresses de maison en herbe, auxquelles on a appris à respecter Dieu et les conventions, à commander les domestiques et à exercer l’épargne, mais une fois mariées, elles deviennent des épouses acariâtres et tiennent un homme de court comme si elles avaient peur de le perdre s’il traversait la rue seul ou passait une soirée avec des amis. Je connais mes Suissesses », songeait Andi. « Elles sont toutes pareilles. Et elles sont toutes impatientes de se marier, les laides plus encore que les jolies. Et sitôt le voile nuptial rangé dans un carton, elles plongent dans la vie domestique. Bientôt, elles viennent à la table du petit déjeuner en pantoufles et pas coiffées. Elles prennent le livre de comptes sur l’étagère et parcourent la colonne des chiffres en les suivant de l’index : “Dieu que la vie est chère… Où pourrai-je économiser vingt centimes ?” »
Vraiment elles avaient peu de choses pour plaire aux goûts aristocratiques d’un Andi. Sylvelie n’appartenait à aucune classe de la société. Elle portait les signes d’une aristocratie naturelle. Il avait envie de la voir dans une belle robe du soir. Il n’y avait aucun doute : elle serait splendide.

Livre deuxième
Chapitre 21
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