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3.13/5 (sur 8 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Ancienne publicitaire parisienne, Joëlle Herrerias est aujourd'hui enseignante.

Elle vit avec sa famille dans un vieux mas des Cévennes, entourée de ses chiens, chats et chevaux.

son site:
http://joelle-herrerias.eklablog.com/

page Facebook:
https://www.facebook.com/JoelleHerreriasAuteure

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Citations et extraits (50) Voir plus Ajouter une citation
Mais d'abord, comment peut-on confondre, à moins d'être aveugle, abruti ou complètement bourré, un bel homme dans la fleur de l'âge, qui sent bon Diesel et qui porte un costume et une chemise vert impérial parfaitement coupés, avec un vieux croulant en velours côtelé qui sent le moisi ?
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Elle n'était pas excessivement belle, au sens classique du terme, celui des magazines. Mais j'aimais, admirais sans me lasser ses traits réguliers, sa jolie peau, ses yeux dorés, sa silhouette élancée et droite de cavalière. Et lorsqu'elle souriait, de ce sourire spécial, ce sourire juste pour moi, prétendument timide, comme caché derrière une fausse pudeur démentie par une bouche en pétales de rose, de ce sourire qui lui faisait baisser les yeux, comme si des souvenirs intenses et trop intimes l'empêchaient de me regarder en face, lorsqu'elle souriait, elle brisait d'un regard toutes mes défenses. Cela faisait presque dix-huit ans que ce sourire me faisait décrocher la lune chaque fois qu'elle me le demandait.
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...choisissez des personnalités atypiques, surprenantes. À moi ensuite d'essayer, à partir de ces « personnages » d'essayer d'en créer d'autres afin de préserver l'anonymat, de bâtir des histoires autour de leur histoire, d'inventer des anecdotes, de broder quoi… Il faudrait traiter chaque cas comme une mini nouvelle. Vous devrez scientifique, tout ce que j'aurai inventé, rajouté, modifié. On essaiera de trouver un fil conducteur entre ces « nouvelles ». Je ne sais pas bien encore comment le gérer. On verra …
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J'ai peur de son amour qui lutte pour rester vivant. Je vois sa faiblesse, sa fatigue. Combien de temps réussira-t-il à se battre encore ? J'ai peur de leurs regards qui s'étonnent, qui s'interrogent et qui commencent, mine de rien, sans même qu'ils s'en rendent compte, à accabler. J'ai peur de mon orgueil qui fait barrage à cet amour que tous attendent de moi.
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La Punition imposait de ne ni boire, ni manger, et dans le même ordre d'idée, de ne pas prendre de précautions auparavant en se restaurant ou en s'abreuvant pour affronter plus confortablement les longues heures à venir. S'il n'avait pas faim, pas encore, il commençait à souffrir assez sérieusement de la soif. Il tenta de se souvenir s'il avait bu depuis son café du matin et dut se rendre à l'évidence. Non. Or il avait couru sous un soleil déjà insistant, comme un dératé. Trois secondes. Trois secondes de retard. Il avait beaucoup marché, dans les rues, dans les couloirs du métro, dans le Parc pour monter jusqu'au Belvédère. Oui, il avait soif, et le lendemain matin, à l'issue de la Punition, cela ferait un jour complet sans avoir bu.
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Il n'y a pas grand-chose à faire contre l'arthrose, mais peut-être qu'un spécialiste pourra me trouver un remède pour soulager la douleur. Je n'aime pas souffrir. Personne n'aime souffrir, me direz-vous, mais moi encore moins que les autres, ça je vous le garantis.
Parce que la douleur je la connais bien. Mais, la douleur, je ne l'aime que chez les autres. Et encore pas chez tout le monde. Pas mal de psychiatres se sont penchés sur mon cas, mais ils se chamaillaient, s'interrompaient, allaient même jusqu'à s'insulter. Ils ne sont jamais parvenus à se mettre d'accord. Les mots, tous plus compliqués les uns que les autres, avec plein de y et de h dedans fusaient, l'un me trouvait irresponsable, l'autre pas, le troisième à moitié.
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Trop. Trop de sourires, trop de babillage. Généralement, les gens se méfiaient de lui, ne lui faisaient pas confiance, ne l'aimaient pas. Comme s'ils se doutaient, alors même que la plupart du temps il passait son chemin sans leur faire de mal, qu'il pouvait, d'un moment à l'autre, les étrangler. Il n'avait étranglé personne depuis la pimbêche coréenne, tout juste quelques bousculades bien senties, un coude enfoncé dans des côtes, des pieds écrasés sous ses godillots renforcés. Rien qui ne pût le remettre derrière des barreaux ou dans une camisole de force. Mais les gens avaient peur de lui et cela lui allait très bien comme ça. Au moins, ils ne l'approchaient pas, ne lui parlaient pas, ne lui demandaient pas leur chemin.
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Je dus convenir que si j'avais été première de la classe dans toutes les matières (sauf peut-être les arts plastiques), je conservais bien des lacunes en matière de séduction. Je ne parle pas des quelques adolescents plus ou moins boutonneux à qui j'avais accepté de prêter mon corps quelques minutes (en général, c'est ce que ça durait !) juste pour l'expérience, savoir ce qu'il en était et conclure que la vérité était probablement ailleurs ! J'avais suffisamment exploré en solitaire les abords de cet ailleurs prospectif pour – malgré les déceptions post-pubères – en attendre beaucoup.
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Effectivement, c'était une femme et non, elle n'était pas jeune. Elle était même vieille. En fait, elle était plus que vieille, elle était anachronique. Certes, ses cheveux avaient fini depuis longtemps de blanchir, mais plus que leur couleur, c'est le petit chapeau à voilette qui les coiffait qui révélait l'ancienneté de sa jeunesse. Elle avait tenté de dissimuler quelques rides sous un épais maquillage au rouge à lèvres rouge vif et au trait d'eye-liner appuyé en virgule sur ses paupières battues, et sous le mascara, le bleu liquide de ses yeux brillait encore d'une lumière tenace.
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Et j'ai peur. Je suis terrorisée. La perspective de la maladie et peut-être de la mort m'épouvante. Je baigne dans une angoisse qui submerge toutes mes pensées. Je panique à l'idée de devoir me battre contre le seul ennemi que je redoute vraiment, un ennemi qui risque de bouleverser ma vie. De l'abréger. De la terminer. Et cette vie, cette vie avec vous, je l'aime trop. Je ne veux pas qu'elle change, je veux la fixer, là comme elle l'était ce soir, ni pire, ni meilleure. Je vous aime trop, tous, pour pouvoir envisager de ne pas continuer un bout de chemin avec vous.
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