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Citations de Jonathan Destin (24)


Pour l'instant, ma vie est compliquée. Il faut de la patience.
C'est très long, la patience.
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À cet âge-là, on n'est sûr de rien du tout, encore moins de soi-même.
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Me retrouver dans un autre monde, au calme, un monde que j'imaginais sans méchanceté, sans école.
Je pensais tous les jours au suicide.
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Quand j'ai pris ma décision, j'ai pensé que je reverrais mes parents plus tard, là-haut. Pour moi, c'était un autre monde.
Maintenant, je me dis que l'autre monde n'existe pas.
On meurt et c'est tout. (p.77)
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Je ne pouvais pas leur parler, j'avais honte de leur réaction. Et peut-être qu'eux, ils auraient eu honte de moi. Ils auraient pu se dire que leur fils ou leur petit frère ne devait pas être comme ça, qu'il ne devait pas se laisser faire. Je ne sais pas trop dire pourquoi, mais ça reste en moi.
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Là-bas, une heure, c’est très long. On est une heure à regarder le plafond. On dirait que le temps ne passe pas. On ne sait pas quelle heure il est, on ne sait pas quel jour on est, on ne sait pas si c’est la nuit ou le jour, on se pose beaucoup de questions. Sans réponse. Il n’y a pas d’horloge.
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J'ai vraiment hâte qu'on me remette des cheveux. Le corps, on peut toujours le dissimuler, mais les cheveux, c'est plus compliqué. Ce jour-là, peut être, les gens arrêteront de me regarder comme une bête curieuse.
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Avec maman, j'y suis allé à 9 heures, à l'ouverture. Entre toutes les dédicaces possibles, j'ai flashé sur cette phrase : Parler de toi, c'est te faire exister, ne rien dire serait t'oublier.
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Ça ne sert à rien de mourir. Quand on meurt, c'est les autres qui gagnent. Et puis les autres, je veux
qu'ils aillent en prison, qu'ils restent longtemps enfermés.
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Pour l'instant, ma vie est compliquée. Il faut de la patience. C'est très long, la patience.

Quelques jours avant, j'avais vu à la télévision un reportage sur un adolescent qui s'était immolé par le feu. Il était mort de ses brûlures. C'était en France, ça m'a frappé. Comme je savais qu'il était bien mort, j'ai décidé de faire la même chose. Ça ne m'a pas fait peur, parce que que je me disais qu'il fallait bien que ça s'arrête. Je ne pouvais plus vivre comme ça. La mort ne me faisait plus peur. Je me disais qu'avec toute la douleur que j'endurais depuis plus de deux ans, un feu qui dure quinze minutes, c'était ce qu'il me fallait.

J'ai été tenté un moment par l'idée de me pendre, mais j'avais peur que ce ne soit pas assez rapide. Ce jour-là, je voulais faire vite. Disparaître en fumée.

J'ignorais ce que c'était, la dépression. Je ne savais qu'une chose : ma vie était mauvaise, insupportable, et mourir était la solution pour arrêter. Me retrouver dans un autre monde, au calme, un monde que j'imaginais sans méchanceté, sans école. Je pensais tous les jours au suicide.

Pour moi, la mort, c'était le calme, ne plus rien faire, ne plus se faire embêter... la liberté. Disparaître ça ne me faisait rien. Sauf que je pensais à ma famille. Je savais que j'allais leur faire de la peine : ils m'aimaient.

Pour moi, mourir, ce n'était pas le pire. Mourir était la délivrance. Mourir était devenu ma seule et unique pensée. Mais moi, je savais que je n'étais pas comme tout le monde. Alors là, quand ils m'ont menacé avec le flingue, j'ai vraiment décidé. Ils m'ont condamné à me tuer.

J'ai toujours eu peur des autres et de la vie. Je pense que je suis né comme ça. Je suis long à me confier, à faire confiance. J'ai peur aussi qu'on me juge.

J'allais à l'école avec l'impression d'avoir une boule dans le ventre. J'encaissais sans rien dire. Jamais je n'ai osé en parler à ma mère.

Je grignotais entre les repas, beaucoup, j'avais toujours faim, je pense que c'était une compensation. Plus les autres me traitaient de gros, plus je mangeais. La nourriture me réconfortait un peu.

"Ils s'amusent avec toi." S'il préférait les croire, et ne pas voir, alors j'étais seul. Complètement seul.

J'ai toujours été un peu solitaire. Moi, je voulais juste apprendre, rester à l'école, c'est tout.

Si j'avais pu, quand ils me traitaient, j'aurais répondu. Même ça ça ne sortait pas : j'avais peur que ce soit pire, de prendre des coups. Alors je les laissais faire. Je me suis toujours laissé faire.

Moi j'ai dit que c'étaient eux qui m'avaient tapé. Mais il ne m'a pas cru. Il a cru les autres parce qu'ils étaient quatre ou cinq. Le prof, lui, était tout seul et, peut-être, il ne voulait pas d'ennuis. Après, pour eux, c'est trop de problèmes, alors ils laissent tomber. C'est pour ça aussi qu'on ne dit rien. Parce que ça ne sert à rien.

J'étais humilié à l'idée de raconter ce que j'avais déjà subi.

La prison était dans ma tête. Je me réfugiais à la maison dans ma chambre.

J'ai commencé à réfléchir à la mort. À la paix dans un autre monde.

Je me suis toujours accroché à mes parents. J'avais peur de la vie, de tout ce qui se passait dehors. Depuis que je suis petit, je reste beaucoup enfermé chez moi. Je n'ai jamais eu beaucoup de copains.

Je n'ai pas arrêté de croire à ce monde meilleur. Jusqu'au moment où ils m'ont collé un pistolet sur la tête. Ce jour-là, j'ai décidé de mourir.

Je renverse d'un seul geste l'alcool à brûler sur moi, le tout sur mon torse. Je veux que mon coeur brûle et m'étouffe.

Je vois trouble dans l'eau glacée, le feu s'éteint tout de suite, mais pas la souffrance. Et je crie toujours.

Quand j'ai pris ma décision, j'ai pensé que je reverrais mes parents plus tard, là-haut. Pour moi, c'était un autre monde. Maintenant, je me dis que l'autre monde n'existe pas. On meurt et c'est tout.

Je me laissais prendre mon argent sans résister. C'était facile pour eux. Et moi, pendant ce temps, je pensais au suicide.

Un chirurgien m'avait dit que je ne remarcherais plus, que je resterais en fauteuil roulant toute ma vie. Je ne l'ai pas cru. Je lui ai répondu : "Non, moi, je remarcherai un jour." J'étais sûr que j'y arriverais. J'y suis arrivé.
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Il faut de la patience. C'est très long, la patience.
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J’ai commencé à réfléchir à la mort.
À la paix dans un autre monde.
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Depuis un an au moins, je cherchais une solution pour mourir.
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De quoi suis-je coupable ? D'avoir accepté son silence ? Il cachait quoi, ce silence qu'il a gardé jusqu'à
vouloir mourir comme ça ?
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parfois, le harcèlement, c'est comme la guerre.
si on a envie de mourir, comme j'ai fait, il faut en parler.
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Depuis au moins un an, je cherchais une solution pour mourir.
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Pour moi, le fait d’avoir fait cet acte, c’est comme une renaissance. À partir de maintenant, ce sera une nouvelle vie.
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Si un élève veut mourir comme je l’ai fait, il faut qu’il écoute ce que je dis. Ça ne sert à rien de mourir. Quand on meurt, c’est les autres qui gagnent. Et puis les autres, je veux qu’ils aillent en prison, qu’ils restent longtemps enfermés.
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En quatrième et en troisième, je pensais à la mort tout le temps. Oui, chaque jour, j’y pensais. C’est pour ça que je suis allé faire un stage dans les pompes funèbres. En octobre 2010. Mon cousin Loïc travaillait là-bas, je lui ai demandé s’il pouvait me prendre. C’était un stage obligatoire. Un stage d’observation. J’ai choisi ça. De toute façon, je ne savais pas trop quoi faire, j’étais nul en classe. Mon cousin m’a aidé à formuler la demande. À écrire la lettre de motivation. Je voulais voir comment ça se passait. La mort, je voulais la voir, la comprendre.
J’ai passé deux semaines dans l’entreprise de mon cousin. J’ai vu beaucoup de morts. Je ne pense pas que tous les jeunes de mon âge auraient fait ça : regarder comment on prépare un mort, le mettre dans son cercueil, le laver, l’habiller…
Au début, ça m’a intéressé, mais, finalement, ça n’apprend rien un mort.
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J’ignorais ce que c’était, la dépression. Je ne savais qu’une chose : ma vie était mauvaise, insupportable, et mourir était la solution pour arrêter. Me retrouver dans un autre monde, au calme, un monde que j’imaginais sans méchanceté, sans école. Je pensais tous les jours au suicide.
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