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Critiques de Jonathan Freedland (2)
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The Escape Artist : The Man Who Broke Out o..

++ L'as de l'évasion : L'homme qui s'est échappé d'Auschwitz pour alerter le monde ++



Le 10 avril 1944, deux Juifs slovaques réussissent à s'échapper du camp d'extermination d'Auschwitz en Pologne. Ce seront les tout premiers. Seulement, trois autres réussiront après eux à s'évader d'un camp nazi où finalement 1,1 million des Juifs trouveront la mort.



Jonathan Freedland, journaliste et rédacteur du quotidien britannique "The Guardian" et auteur de 12 ouvrages, parmi lesquels 9 thrillers, a approfondi le sort et le parcours d'un de ces rescapés, à savoir : Rudolf Vrba, né Walter Rosenberg le 11 septembre 1924 à Topolcany en Slovaquie et mort le 27 mars 2006 à Vancouver au Canada.



Dans son approche, l'auteur met l'accent sur les efforts que ce jeune évadé de 17 ans a consacrés pour informer les autorités politiques et les responsables des organisations juives de par le monde sur le fonctionnement pratique et la vocation réelle du camp d'Auschwitz, à savoir l'élimination complète du peuple juif.



Rudolf Vrba et Alfred Wetzler (1918-1988), l'autre évadé d'avril 1944, voulaient surtout éviter que les nombreux Juifs hongrois, après la mainmise nazie du pouvoir en Hongrie, le 19 mars 1944, soient déportés en masse à Auschwitz.



Si Winston Churchill et Franklin Delano Roosevelt furent grâce à leurs efforts dûment informés sur la finalité de ce camp tout comme plusieurs hauts représentants des organisations juives, les 2 survivants ont été fort déçu des manques de réactions efficaces pour sauver justement les Juifs hongrois.



Comme raisons principales d'absence de réponses pertinentes, Jonathan Freedland invoque l'incrédulité liée à l'énormité de l'horreur du traitement réservé aux Juifs dans ces camps d'une part et des raisons stratégiques d'opération d'autre part.



Parallèlement, il indique la politique systématique nazie du secret quant aux objectifs principaux des camps comme celui d'Auschwitz : le travail comme esclaves et la gazéification. le mensonge des douches par exemple auxquelles les Juifs étaient "invités" pour éviter la panique ou la rébellion parmi les condamnés à mort.



Il convient de remarquer que cet ouvrage est exceptionnellement précis et compréhensible dans son analyse du fonctionnement exact du système nazi envers les Juifs.



Il va même plus loin dans ce sens que les autobiographies des 2 évadés : de Rudolf Vrba, avec l'assistance d'Alan Bestic, "Je me suis évadé d'Auschwitz" de 2004 et d'Alfred Wetzler : "Escape from Hell" (échappé de l'enfer, mais pas traduit) de 2007.



Je tiens à signaler, toutefois, que cette analyse approfondie du système nazi n'empêche nullement le récit très émouvant de la vie évidemment fort complexe de Walter Rosenberg/"Rudi" Vrba, avant et après son passage au camp de la mort.



L'ouvrage, sorti le 9 juin dernier, comprend, sur presque 400 pages, 5 parties : les préparatifs, le camp, l'évasion, le rapport du camp et l'après. Outre une bibliographie sélective, un index et des notes il contient des cartes géographiques et 8 pages de photographies.



Vu l'importance du livre, qui a d'ailleurs été favorablement accueilli par Antony Beevor, Simon Sebag Montefiore et Philippe Sands, je suis persuadé qu'une traduction française suivra rapidement.



La première partie du titre "Escape Artist" que j'ai traduit par l'as de l'évasion, fait référence à son évasion de prison en Hongrie avant Auschwitz et sa volonté d'évasion quasi obsessionnelle à Majdanek et Auschwitz.

La seconde partie du titre est à mon avis plus significative.

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The 3rd Woman

+++++++ LA TROISIÈME FEMME +++++++



La journaliste d’investigation, Madison "Maddy" Webb, est en train de fignoler un article sur le scandale des ateliers d’exploitation ou de misère clandestins ("sweatshops") dans l’industrie de l’habillement lorsque l’inspecteur de police de la brigade criminelle de Los Angeles, Jeff Howe, lui apprend au téléphone que le corps de sa jeune sœur Abigail vient d’être découvert dans son studio.



Maddy refuse à croire qu’Abigail, une enseignante idéaliste de 22 ans, soit morte d’une overdose d’héroïne et comme il n’y a aucun indice de violence, elle présume qu’il s’agit au contraire d’un meurtre, soigneusement camouflé. Un crime sur lequel elle decide de mener sa propre enquête.



L’inspectrice de la LAPD ("Los Angeles Police Department"), Barbara Miller, chargée officiellement de l’enquête, une femme désagréable, pense en revanche, à la grande consternation de Maddy, que la mort est le résultat d’une séance de sexe brutale.



Offusquée, Maddy accélère ses efforts et découvre qu’une Rosario Padilla a, selon son frère Mario, connu une fin similaire il y a à peine 3 semaines.

Est-ce que les 2 demoiselles auraient été victimes d’un tueur en série ?



Maddy craint que 2 cas comparables peuvent être expliqués comme une simple coïncidence. Pour qu’il n’y ait pas de doutes, il faudrait en fait une troisième victime.



Et effectivement, une 3ème victime surgit qui s’appelle Eveline Plaats, une de ces nombreuses starlettes à Hollywood qui rêvent d’une carrière de vedette de cinéma à la Marilyn Monroe ou Audrey Hepburn et en attendant, pour survivre, acceptent des jobs de nettoyage.



Les similitudes entre les 3 affaires sont donc telles que pour notre enquêtrice amateur Rosario, Eveline et Abigail ont été manifestement la proie du même criminel !



Si vous pensez que Jonathan Freedland s’arrête ici à la recherche d’un vulgaire tueur en série, un Jack l’Éventreur des temps modernes, détrompez-vous, car Maddy n’est qu’au début de ses peines et ses découvertes lui ouvriront un univers tout à fait hors normes communes et qui revêt, en plus, un considérable danger pour sa propre survie....



Parallèlement à l’enquête d’un assassinat, Jonathan Freedland, dans sa qualité de grand reporter politique, nous brosse le tableau d’une métropole infectée par une corruption inquiétante au plus haut niveau.



Une magouille qui ne dépasse que légèrement la situation actuelle dans le camp du Parti Républicain aux États-Unis avec des rigolos comme notamment le député menteur en série George Santos, digne successeur de Donald Trump dans le royaume du "fake news".



J’apprécie l’auteur comme éditorialiste du quotidien britannique "The Guardian" auquel je suis abonné et j’ai aussi bien aimé son ouvrage "The Escape Artist" sur l’échappé d’Auschwitz qui a pu alerter le monde sur les chambres à gaz, livre que j’ai critiqué le 9 décembre 2022, mais je trouve que Jonathan Freedland est malencontreusement moins persuasif dans sa 3e femme.



N’empêche qu’il s’agit tout de même d’un thriller, bien écrit, avec une héroïne comme on les aime et qui nous offre une image troublante mais intéressante d’une Californie future où les Chinois, en grand nombre, commencent à dominer la scène.

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