M. Coullon, un bonhomme tout rond avec une grosse tête et l'air perpétuellement renfrogné, demeure parfaitement immobile, le regard fixé sur les lévriers de la tapisserie qui lui fait face. Depuis vingt ans qu'il est ambassadeur chez les sauvages, il n'a réussi à se faire comprendre de personne, parce qu'il a toujours considéré que, le français étant la langue de la diplomatie, il n'y a pas de raison d'en apprendre une autre.