AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Citation de Tandarica


La disparité entre l'Aigle et le Simurgh n'est pas moins évidente que sa ressemblance. L'Aigle est seulement invraisemblable ; le Simurgh est impossible. Les individus qui composent l'Aigle ne se perdent pas en lui (David joue le rôle de pupille de l'œil, Trajan, Ézéchias et Constantin de sourcils) : les oiseaux qui regardent le Simurgh sont aussi le Simurgh. L'Aigle est un symbole momentané, comme auparavant l'avaient été les lettres de feu, et ceux qui le forment ne cessent pour autant d'être ce qu'ils sont ; le Simurgh et d'une ubiquité inextricable. Derrière l'Aigle il y a le Dieu personnel d'Israël et de Rome ; derrière le magnifique Simurgh il y a le panthéisme.
Une dernière remarque. Dans la parabole du Simurgh, la force inventive est frappante ; moins emphatique mais non moins réelle est son économie ou sa rigueur. Les pèlerins cherchent à atteindre un but ignoré. Ce but, que nous ne connaîtrons qu'à la fin, doit nécessairement nous émerveiller et ne pas être ou sembler un ajout. L'auteur tourne la difficulté avec une élégance classique ; adroitement, les chercheurs sont ce qu'ils cherchent. De même, David est l'occulte protagoniste de l'histoire que lui raconte Nathan (2, Samuel, 12) ; de même, De Quincey a avancé l'hypothèse que l'homme Œdipe, et non pas l'homme en général, était la véritable solution de l'énigme du sphinx thébain.

(pp. 118-119)
Commenter  J’apprécie          230





Ont apprécié cette citation (22)voir plus




{* *}